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Interview du directeur des Renseignements Généraux
(Journal du Dimanche, 16 Fev 2003)
 


Une police de renseignements très spécialisée

Pour poser le décor, le JDD rappelle d'entrée de jeu que cette police d'exception a fait l'objet de nombreuses demandes de dissolution, notamment par l'ensemble de la classe politique. L'interviewé Yves Bertrand est même comparé à un Fouchet des temps modernes, ce qui est fort inquiétant.

Dans cette interview, Yves Bertrand, patron des Renseignements Généraux pendant 10 ans, fait un certain nombre d'aveux et laisse échapper de vieux réflexes : il affirme qu'une des priorités est " la lutte contre les sectes, pardon, pour la prévention des dérives sectaires ".

Peine perdue, il réaffirme plus loin sa satisfaction qu'un nombre important de ces mouvements a disparu depuis 1995, ce qui laisse deviner que le but assigné était bien l'élimination des mouvements spirituels non reconnus (qui représentent plus de 95% des mouvements en France).
Bien curieuse justification avancée pour cette activité inconstitutionnelle que celle de " défendre les institutions, si une secte s'attaque à l'Etat ou à sa représentation ". Jusqu'ici, on a plutôt vu le contraire, avec des moyens énormes ! Un type de rhétorique qui appartient à d'autres types de régimes politiques.

Y.B. avoue ensuite que les R.G. travaillent à une mise à jour du rapport parlementaire de 1996 'sur les sectes' (pourquoi nous a-t-on fait croire qu'il s'agissait d'un rapport concocté par des élus ?). Il y a là véritablement persévérance dans l'erreur, alors que ce rapport et les conditions mêmes de sa rédaction sont de plus en plus décriés, jusqu'au gouvernement qui affirme qu'il n'a pas de valeur juridique.

Lire sa véritable histoire dans " la liste noire " www.coordiap.com/enq21.htm

On croit comprendre que l'accent sera mis désormais sur les groupes axés sur la guérison, et les thérapies non conventionnelles.

Chemin faisant, on rappelle que les membres des partis politiques étaient fichés jusqu'en 1995 !!! On apprend également que les communautés étrangères ne sont pas surveillées en tant que telles (ouf !), mais seulement les groupes à risque au sein de celles-ci.

Pour résumer, Yves Bertrand déclare que les R.G. sont passés d'une police de renseignements généralistes à une police de renseignements spécialisés. (En clair, ils surveillent certaines catégories de citoyens, et c'est bien ce qu'on leur reproche.)

En bref, cet article fournit toujours plus de raisons pour demander enfin la dissolution effective de cette police secrète unique en Europe, indigne d'une vraie démocratie.

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