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Tous
les observateurs de la véritable hystérie qui sévit en France depuis une
dizaine d'années, contre tous les mouvements qui remettent en cause une
vision étroitement matérialiste de la société, connaissent le rôle qu'a
joué Alain Vivien, tant il a marqué l'actualité récente, finissant par
marquer un but dans les filets de son propre camp (plusieurs buts en fait)
!
L'imbroglio du CCMM Lorsqu'il devient président du CCMM au milieu des années 90, il ne fait pas l'unanimité et certains de ses propres collaborateurs vont même jusqu'à affirmer qu'il aurait simulé un faux attentat contre sa personne pour obtenir un chauffeur et un garde du corps. Lorsqu'il intègrera la MILS en 1998, il demeure curieusement administrateur du CCMM, assistant aux conseils d'administrations. Plusieurs administrateurs de cette association, dont l'une des fondatrices démissionnent soudainement, dénonçant l'opacité de la gestion financière qui y règne. Alain Vivien assistera même à la " destitution " du président du CCMM, M. Bousquet, destitution demandée à la demande de sa femme, secrétaire générale du CCMM. Contestant la légalité de cette destitution, ce dernier porte l'affaire devant la justice, qui place alors l'association sous administration judiciaire. Bien que le CCMM ait bénéficié de larges subventions, dont 4,5 millions de francs négociés dans le bureau du chef de cabinet du premier Ministre pour acheter de nouveaux locaux, il semble donc que cela n'ait pas suffi. La MILS Arrivé à la tête de la MILS, on peut accorder à M. Vivien le record de contestations, démissions, destitutions dans un organisme d'Etat en si peu de temps. Ainsi, Jeannine Tavernier démissionne de la MILS en Janvier 2001 sur un fort désaccord portant sur les écoles Steiner, (A Vivien stigmatise en effet ces écoles, contre l'avis même de l'Education Nationale et de D. Groscolas, son représentant) ; elle mentionne également les méthodes très personnelles d'A Vivien. JM Abgral et D.Groscolas, qui contestaient certaines décisions et débordements d'Alain Vivien, ne sont pas reconduits en Février 2001. Daniel Groscolas reprochait, entre autres, que les rapports de la MILS contiendraient " des inexactitudes et affirmations mensongères ". En Juillet, le secrétaire général de la MILS, un juriste, donne sa démission pour désaccord. (Cela devient " mission impossible " !) Les voyages aux frais du contribuable En 2002, éclate dans toute la presse le scandale de l'utilisation des fonds publics pour organiser la bagatelle de 88 voyages, voyages dont l'utilité apparaît plus que douteuse. Et pourtant, Alain Vivien avait annoncé la " couleur " dès le départ, en confiant à Antillesnews, lors de l'un de ses voyages dans les îles : " Je crois que depuis l'instauration de cette Mils en 1998, l'un des premiers soucis a été de couvrir la problématique de l'outremer, ce qui n'avait jamais été fait par les rapports parlementaires antérieurs. Je me suis déplacé avec des collaborateurs. Je reviens cette année. Je reviendrai par la suite... " Ainsi fut fait, avec un certain acharnement. Soutien au régime communiste Chinois Mais Alain Vivien ne se contente pas de voyager dans les DOM-TOM. Le coup de grâce arrivera quand on apprend par le bulletin du CCMM, Regard, qu'il a été assister, seul représentant d'un gouvernement occidental (avec sa femme), à un symposium de la Chine Populaire sur " les sectes " qui avait pour but évident de faire avaliser la politique ultra-répressive et barbare du gouvernement chinois. Au cours de ce " symposium ", la " délégation française " fut chaleureusement remerciée, faisant ressortir les " points communs " entre les deux pays. Il faut rappeler que non seulement 1 millions de Tibétains sur 8 millions sont morts, mais une répression sauvage et sanglante s'est abattue sur un mouvement pratiquant le Qi Gong, Fa Lun Gong, faisant des dizaines de milliers de victimes. Les catholiques y font encore l'objet également d'une répression impitoyable. Trois semaines après la visite de M. Vivien, le gouvernement chinois détruisait 1500 lieux de culte " non autorisés " et emprisonnait trois prêtres catholiques en application de la loi " anti-sectes " chinoise, directement inspirée de la loi française. Le bulletin " Regard " fit ensuite un éloge de la politique chinoise, montrant par là qu'il ne s'agissait pas du tout d'une erreur de parcours. On peut rappeler ici que M. Vivien ne manque pas une occasion d'invoquer la démocratie et le respect de la liberté de conscience, ainsi que les valeurs de la République. Oui, mais laquelle ? Sermonné par les institutions internationales On sait combien les déclarations officielles fleurent bon la langue de bois et évitent toute formule blessante pour tel ou tel pays. Et pourtant, c'est en des termes véritablement humiliants que la Fédération Internationale d'Helsinki pour les Droits de l'Homme répond au président de la MILS. " Je suis embarrassé pour vous et pour tous vos concitoyens français, par le recours que vous faites à des méthodes de dénonciation et d'insinuation qui nous rappellent celles dont nous faisons parfois l'objet de la part de régimes totalitaires et rétrogrades, simplement parce que nous les rappelons à leur obligation de respect des normes de droits international en matière de droits de l'homme...Cette réaction ne peut que nous conforter dans notre opinion." Bien d'autres lettres et mises en garde assez sévères sont venues d'institutions européennes et internationales, ainsi que de responsables religieux. Un texte diffamatoire dans un livre d'instruction civique Se croyant en terrain conquis dans l'Education Nationale, la MILS va initier une incroyable campagne de diffamation et de violation de la laïcité au sein même des établissements scolaires. Alain Vivien va même jusqu'à co-signer avec Catherine Picard un chapitre dans un manuel d'instruction civique de 4è (Hachette) hautement diffamatoire, citant des groupes particuliers et leurs croyances, se alignant des amalgames et des contre vérités à peine envisageables dans un pays occidental, avec le dessin d'un prêtre frappant un enfant avec une bible. Alertée, la direction d'Hachette supprimera le chapitre entier. Démission avant le terme de son mandat L'impact médiatique de ce soutien appuyé d'un représentant direct du premier Ministre Française à la politique répressive de la Chine fut si désastreux - alors qu'il faisait déjà face dans le même temps à une contestation généralisée et à de forts soupçons d'usage abusif des fonds publics - que M. Vivien démissionna de son mandat de Président de la MILS qui aurait du courir jusqu'en 2003, précisant que ce n'était pas le changement de majorité politique qui avait motivé sa démission - on avait bien compris. Les représentants français auprès de l'OSCE durent même avouer publiquement que l'action de la MILS avait terni l'image de la France en ce qui concerne les droits de l'Homme. Devant les agissements sectaires et la gabegie de la MILS, l'Eglise de Scientologie alla même jusqu'à demander le 19 Juin 2002 l'abrogation du décret fondateur de la MIS auprès du Conseil d'Etat. Quelques mois plus tard, le gouvernement remplaçait la MILS par la MIVILUDES, avec une nouvelle orientation présentée comme moins militante. A ce stade, on croit avoir compris que les méthodes de M.Vivien et l'impact déplorable qu'il a laissé sur les institutions vont l'éloigner pendant quelques temps des affaires, personne ne souhaitant s'afficher ouvertement avec lui...pas du tout ! Le retour d'Alain Vivien 1. Au cours de l'été 2003, la constitution d'une association, dont l'une des fondatrice est l'ancienne secrétaire d'Alain Vivien, sonne une première alerte. En effet, dans ses statuts, l'ADHHL affirme vouloir défendre les principes et modalités d'action de l'ex- MILS. " Modalités " justement décriées par tout le monde ! Une rumeur dit qu'Alain Vivien ne serait pas derrière cette association. A CAP, nous ne faisons pas confiance aux rumeurs. 2. Puis un livre sort, et sur la couverture, A. Vivien dévoile en termes à peine voilés un antagonisme profond contre les (grandes) religions, ce qui ne surprend personne. " Les sectes portent atteinte aux Droits de l'Homme. Certaines de détenir la vérité, elles ne revendiquent la liberté de pensée, notamment religieuse, que tant qu'elles n'ont pas le monopole dans la cité. ... Elles sont un danger pour la société. " Et cependant, à côté de ce qui semble une déclaration de guerre en règle contre les " grandes " religions, on observe que la MILS n'a eu de cesse de s'attaquer à de petits groupes d'une centaine de membres à peine, certains de deux ou trois personnes ! 3.
Lors d'une émission* sur France Inter, le 22 Septembre 2003, Jean-Louis
Langlois, président de la toute nouvelle MIVILUDES, s'affiche avec Alain
Vivien pour répondre aux questions des auditeurs. Cette émission laisse
perplexe, tant l'ancien et le nouveau président semblent d'accord. On
y entend à nouveau un discours de guerre contre des groupes de citoyens
français, dans un esprit diffamatoire envers les 172 mouvements figurant
sur la liste noire de l'Etat. Contrairement au texte fondateur de la MIVILUDES
qui dit ne plus s'attaquer à des mouvements en tant que tels, cette émission
fut l'occasion d'amalgames globalisateurs, reprenant de vieux clichés
et quelques contre-vérités flagrantes. (*émission
" Le Téléphone sonne " sur France Inter le 22 Septembre 2003, avec Alain
Vivien et Jean Louis Langlois ) "
Je ne pense pas que la loi qui a été votée à la quasi-unanimité du parlement
porte atteinte aux grandes libertés qui sont constitutives de notre pays." "Tant
qu'elle ne porte pas atteinte aux droits de l'homme, tant qu'elle ne vise
pas à contredire les lois qui permettent la paix civile dans un pays démocratique
(elles) ont le droit d'exister, ce n'est que quand la ligne jaune est
franchie, que (l'Etat et la justice) se doivent d'intervenir." "
Il me semble que la loi du 12 juin 2001 me semble être un bon apport dans
l'arsenal juridique, j'en veux pour preuve que récemment que (le ministre
belge chargé de ces questions) souhaitait le même arsenal juridique. "
(J.L.L.) "On
trouve assez vite effectivement le sexe et l'argent dans les sectes "...
" Le grand problème, c'est l'abus sexuel commis sur des enfants. " (Duo
Vivien - Langlais). L'émission ne se termine pas sans réaffirmer la volonté de régenter le développement personnel, les médecines douces et les psychothérapies, selon un nouveau leitmotiv de normalisation généralisée.
On ne saurait sous-estimer la persistance d'un courant intégriste laïc, qui a fini par faire son fond de commerce de cette guerre à la différence, embrassant un territoire toujours plus large d'activités "suspectes". Ce faisant, il s'est ainsi allié objectivement avec des intérêts importants qui ont peu envie d'abandonner leurs quasi-monopoles protégés. Nous devons réagir et rappeler sans cesse, lorsque des militants extrémistes reviennent dans les arcanes du pouvoir, combien leur action passée a fait du tort aux individus, aux familles et au pays tout entier. Nous ne voulons pas d'une République sous influence.
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