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La chambre des représentants de Belgique condamnée
Dans un arrêt rendu le 28 juin, la Justice a condamné l'Etat
belge pour
avoir diffamé à la légère un mouvement protestant
pentecôtiste, l'Eglise
Universelle du Royaume de Dieu, mise en cause dans un rapport
parlementaire sur les sectes. Ecartant manifestement toute notion
d'immunité sur un sujet aussi sensible, la Cour d'Appel de Bruxelles
a
considéré que la commission d'enquête parlementaire
a manqué de prudence,
car, selon le jugement, cette Eglise y est accusée " de graves
délits et
l'on insinue qu'elle est le cadre de faits extrêmement répréhensibles
(...) Le document n'établit pas de distinction, ou à peine,
entre des
faits ayant une certaine vraisemblance et de pures assertions ".
Trois
autres plaintes similaires à l'encontre de la commission belge
- qui
fonctionne à huis clos, et avait été crée
notamment à la suite d'une
visite de M. Vivien - sont toujours en cours d'instruction.
Mauvais moment pour Philippe
Vuilque, Président de la commission
française d'enquête sur les sectes, venu il n'y a guère
prêcher la bonne
parole en Belgique, et vanter la loi About Picard. Contrairement à
ce que
M. Vuilque a déclaré devant la commission belge, à
savoir que cette loi
française avait obtenu l'unanimité en France, il convient
de rappeler
qu'elle a suscité un tollé des grandes Eglises, de nombreux
juristes et
sociologues, d'une majorité de la grande presse française,
et un blâme
quasi général de la communauté internationale.
A tel point que, récemment
invitée aux 35 ans de l'ADFI Nord, la
doyenne des procureurs locaux expliqua que la Loi About-Picard n'a pas
encore été appliquée, et combien il est difficile
de réunir tous les
différents 'critères'. Elle mentionna une thèse récente
de 350 pages qui
démontre que la loi About-Picard est inutile, inapplicable et non
nécessaire. Elle souligna que cette loi (comme beaucoup d'autres)
avait
été poussée par certaines personnalités politiques,
mais que l'évolution
actuelle de la société montre clairement que personne aujourd'hui
n'oserait imaginer proposer une telle loi.
Sauf M. Vuilque qui, persévère diaboliquement.
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Un nouveau Président pour la MIVILUDES
Jean-Michel Roulet, préfet hors cadre, a été nommé
président de la
Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les
dérives
sectaires (Miviludes) à partir du 1er octobre par un décret
publié au
Journal Officiel, le 30 août 2005. Il remplace Jean-Louis Langlais,
parti
à la retraite.
Jean-Michel Roulet était secrétaire général
de la Commission consultative
du secret de la défense nationale (CCSDN). Il a fait l'essentiel
de sa
carrière au ministère de l'Intérieur, soit à
l'administration centrale,
soit à la préfecture. (M. Langlais, quant à lui,
venait de la MILDT,
organisme de lutte contre la toxicomanie).
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20 000 morts en 5 ans:
le lourd tribut causé par un anti-inflammatoire
Le 19 Août, un tribunal texan a jugé que le laboratoire pharmaceutique
Merck était responsable de la mort d'un homme consommateur
de son
médicament anti-inflammatoire, le Vioxx, estimant que le
laboratoire
n'avait pas prévenu les médecins des effets secondaires
du Vioxx, ceci
constituant une négligence.
Des études cliniques avaient montré en 2004 que le Vioxx
doublait le
risque de crise cardiaque après dix-huit mois de traitement, ce
qui avait
provoqué le retrait immédiat de la vente.
Devant la commission des finances du Sénat américain, le
docteur David
Graham, directeur adjoint du service de sécurité des médicaments,
avait
également estimé en novembre 2004 que ce médicament,
mis sur le marché en
1999, aurait provoqué 160 000 crises cardiaques et attaques cérébrales
aux
Etats-Unis et qu'il serait à l'origine de plus de 20 000 décès.
Au terme du procès, l'avocat de la veuve, Mark Lanier, a expliqué
que
"ce jugement envoie un message clair aux laboratoires. Ils doivent
nous
informer du bon, du mauvais et du moche" .
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LE CREDIT COOPERATIF,
Banque de la discrimination religieuse durable
(Nous tenons cette information de l'équipe rédactionnelle
de Terre du Ciel).
Le crédit coopératif, banque des associations, du développement
durable
et de l'économie solidaire vient de refuser la simple ouverture
d'un
compte à l'association Amrita qui regroupe les personnes qui suivent
l'enseignement et soutiennent l'action de Amma ou Amritananda Mayi.
Et pourtant, en 2002 à Genève, lors d'un congrès
qui réunit 500 leaders
spirituels et économiques venus du monde entier, et dont elle était
l'invité vedette, Amma a reçu dans le grand auditorium de
l'ONU, des mains
de son représentant, le prix Gandhi, dont Kofi Annan, Nelson Mandela,
Jane
Goodall avaient été les précédents lauréats
(reportage sur Terre du Ciel
61) À cette occasion Amma a lancé le programme de construction
de 100 000
maisons gratuites pour les pauvres, de nombreuses écoles, hôpitaux,
centres médicaux, et la création d'un collectif de 1008
avocats
s'engageant à défendre gratuitement les droits des pauvres.
Enfin, le 24 Juillet 2005, l'organisation de Amma s'est vue attribuer
le statut de Consultant spécial des Nations Unies au Conseil Economique
et
Social des Nations Unies ( ECOSOC)
Le député Philippe Vuilque, président de la Commission
Parlementaire
sur les sectes a publiquement critiqué la MIVILUDES qui avait retiré
le
mouvement d'Amma de son rapport annuel de 2004. Il semblerait que la
décision du Crédit Coopératif (une discrimination
ouverte) ait été prise
sous l'influence de l'ADFI. Un réseau de soutien à l'association
Amrita
est en cours de constitution pour une assignation en justice pour
discrimination religieuse devant les tribunaux français et devant
la Cour
Européenne de Justice. À suivre.
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ADFI et politique : la confusion
des genres se confirme
La nomination de Catherine Picard, membre du Conseil National du Parti
Socialiste avait suscité des inquiétudes sur une politisation
de cette
association sectaire anti-sectes. Or, non seulement Catherine Picard n'a
pas abandonné ses responsabilité au Parti, mais elle lira,
en tant que
Membre du Conseil National, une contribution lors du prochain Congrès
du
Parti Socialiste. Dans ce texte, elle exhorte les socialistes à
s'engager
dans une lutte contre les organismes à caractère sectaire,
armés d'une
volonté politique forte, et demandant un renforcement des 'instruments
de
lutte'. Selon elle, la France serait menacée au plus haut point
par ces
" organismes à caractère sectaire " qui introduiraient
des pseudo thérapies,
l'extorsion du consentement, la marchandisation du corps humain (sic)
et
bien sûr une pédophilie généralisée.
En résumé, l'auteure lance une guerre
contre " les religieux de tout poil ", dans lesquels elle prend
soin de
préciser qu'elle inclut l'Eglise Catholique et les Protestants.
On
retrouve bien là le courant ouvertement anti-religieux, souvent
infiltré
au sein de la Franc-maçonnerie, pour lequel le thème des
" sectes " n'est
qu'un prétexte pour poursuivre une lutte bi-centenaire. Aux armes
citoyens !
En fait, les subventions publiques à l'UNADFI, qui ajoute cette
nouvelle
dérive aux précédentes, sont plus que jamais en question.
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Une Commission d'Enquête
Citoyenne sur la liberté spirituelle en France
A l'initiative du CICNS (Centre d'Information et de Conseil des
Nouvelles Spiritualités) basé dans le Sud ouest de la France,
une
Commission d'enquête citoyenne sur la Liberté Spirituelle
en France se
constitue.
Le constat : un parti
pris des pouvoirs publics au sujet des
mouvements spirituels en France, fondé sur des sources partiales,
l'ignorance de l'avis des experts reconnus et la multiplication des
dispositions législatives spécifiques. Cette commission
aura donc pour
objectif d'établir un état des lieux exhaustif incluant
des statistiques
et un bilan des procédures judiciaires, un examen de l'attitude
de
différentes instances officielles, médias, justice, religions,
universités
et des études comparatives dur les droit, les législations
et
l'application de la Charte Européenne des Droits fondamentaux que
la
France a ratifiés. Des propositions seront élaborées
en fonction des conclusions.
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Suppléments nutritionnels : David tient tête à
Goliath
Le 1er Août devait entrer en vigueur une directive européenne
sur les
suppléments nutritionnels absolument inacceptable, largement inspirée
par
les trusts pharmaceutiques, bannissant la vente de centaines de
compléments vitaminiques et nutritionnels (les trois quarts des
produits
existants), couramment utilisés par des millions d'usagers européens,
dans
la mesure où ils pouvaient être trouvés dans les aliments
naturels
- occultant le fait que les doses simultanées de ces compléments
peuvent
difficilement être obtenues dans des repas habituels-.
Après un bras de fer juridique de 3 ans extrêmement compétent
et
pointu, l'ANH (Alliance for Natural Health), une association britannique
qui assure une veille scientifique et militante sur ces questions, a
infléchi la directive (qui est maintenue) après un procès
auprès de la
Cour Européenne de Justice, dont le jugement a été
rendu le 12 juillet 2005.
La version originale de cette directive instituait également une
" liste positive " de vitamines et minéraux, obtenus
par synthèse, soumise à
un agrément impliquant un prix et une procédure d'agrément
prohibitifs
pour de petites unités de production. Ceci aurait conduit à
une
élimination d'une grande majorité de ces produits, au bénéfice
de grands
trusts plus argentés. De même, les plantes, aminoacides et
enzymes étaient
directement menacés de la même réglementation.
Au lieu que ce soient les fabricants qui doivent faire la preuve de la
non toxicité de leurs produits, ce sera dorénavant au législateur
d'en
apporter les preuves.
Une menace demeure cependant sur les produits à base de plantes,
et les
restrictions de dosages. Une mobilisation éclairée est toujours
d'actualité.
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Affaire Goulette :
le consentement médical éclairé des parents en question
Leur enfant étant atteint d'un cancer pédiatrique des ganglions
lymphatiques (Taux de survie de 90% selon un site Web), et avait suivi
une
chimiothérapie avec succès. Le corps médical proposa
alors une autogreffe.
Devant le risque élevé, 40 % d'échec avec fort risque
d'issue fatale
annoncé, et compte tenu de la santé et du moral de l'enfant,
les parents
refusent. Convocation chez le juge, nomination d'un tuteur. Malgré
le
soutien de plusieurs spécialistes en faveur de l'enfant, la juge
persiste
et signe, se livrant même à un véritable chantage
: Si Alexis accepte les
examens, il pourra voir sa mère.
Constatant que les dispositions de la loi Kouchner sur le consentement
éclairé n'ont pas été appliquées, qu'il
est reconnu que les facteurs
émotionnels et affectifs sont souvent déterminant dans ce
genre
d'affections, l'Unacs (Union Nationale des Associations Citoyennes de
santé), qui avait déjà soutenu la famille Bessin
a lancé un appel au
soutien, conseillant un recours aux services du centre Avicenne de
Bobigny, aux méthodes plus " douces ". Sa directrice,
le docteur Delépine
(Le Monde du 8 janvier) est la seule à refuser d'appliquer les
protocoles
de la Société française des cancers de l'enfant (SFCE).
Lors d'un appel rendu le 26 juillet 2005, les parents ont obtenu
satisfaction, ils ont retrouvé l'autorité parentale supprimée
par une
première décision, et ont pu organiser le transfert de l'enfant
à
l'hôpital Avicennes. Par ailleurs, au ministère de la santé,
le cabinet de
Xavier Bertrand dit avoir "suivi ce dossier" et "facilité
les choses pour
le transfert et l'accueil de l'adolescent".
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Le CCMM voit rouge
Au milieu de l'été, au moment où le soleil tapait
fort, un article paru
sur le site du CCMM (Centre Contre les Manipulations Mentales) assimile
les membres de CAP LC à des " émules de Goebbels ",
visiblement contrarié
par la publicité qui est faite aux actions de la Mairie de Paris,
actions
qui bénéficient du soutien du CCMM - et réciproquement.***
CAP LC a donc adressé une lettre ouverte au Président du
CCMM dans
laquelle il mentionne ses sources - les minutes mêmes de réunions
publiées
sur le site de la Mairie de Paris, et dans laquelle il rappelle
l'historique du CCMM : son fondateur très virulent à l'égard
de toutes les
religions, le passage catastrophique d'Alain Vivien débouchant
sur une
liquidation judiciaire, et l'action de son nouveau Président, Daniel
Groscolas, alors qu'il était le " M. Sectes " à
l'Education Nationale.
Copie à tous les financeurs de cette association dont les militants
viennent du vivier " laïques pur et durs ", fort impliqués
dans d'autres
réseaux plus discrets.
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Taizé : un prophète nous a quittés
Frère Roger Schultz, fondateur de la communauté de Taizé,
est décédé le
16 août. Après la seconde guerre mondiale, il avait créé
la première
communauté monastique regroupant des chrétiens catholiques,
protestants et
orthodoxes. Que ce soit par l'envoi de missions dans des pays défavorisés,
ou dans son " Eglise de la Réconciliation " de Taizé
qui accueillit hommes
politiques, papes, grands de ce monde, ou jeunes du monde entier, croyants
ou non croyants, il menait une action patiente mais résolue pour
faire
dépasser les clivages Nord-Sud, politiques, religieux ou générationnels.
Il avait entretenu une correspondance et des contacts tout particuliers
avec Indira Gandhi, visant à inspirer la conduite de ce grand pays.
Pour lui, la solution aux conflits résidait toujours dans un dépassement
et un
approfondissement de la quête personnelle, où tous pouvaient
alors accéder
à une réalité supérieure, source d'accord.
Au revoir donc, et merci à Frère Roger.
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Orwell n'est pas loin
Les ventes de psychotropes ont été multipliées par
cinq en 5 ans aux
Etats-Unis, (par 23 en 18 ans) et pourraient continuer à exploser
notamment sous l'effet d'un plan gouvernemental visant à traiter
précocement les enfants, grâce à un dépistage
systématique dans les écoles.
Les détracteurs de ce
plan, y compris certains experts américains
reconnus, dénoncent les recommandations de prescriptions fondées
sur de
simples opinions peu scientifiques, et les conflits d'intérêts
entre
nombre de consultants gouvernementaux et leurs liens financiers avec les
grands labos producteurs des molécules prescrites.
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Éditorial septembre 2005
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