Coordination des Associations & Particuliers pour la Liberté de Conscience
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CAP pour la Liberté de Conscience - Liberté de Religion - Liberté de Conviction
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ACTUALITÉS - JUIN 2004
 

Éditorial juin 2005

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Le Forum Hindou des Droits de l’homme appelle au boycott de la France

Le Forum Hindou Britannique, qui regroupe 240 associations, organisait le 12 juin 2005 une manifestation devant l’ambassade française pour protester contre la non-reconnaissance du culte hindou en France, à la différence du christianisme et de l’islam, et contre les restrictions sur le port de vêtements à caractère religieux.

Rappelant que la culture hindoue respecte toutes les fois et tous les êtres vivants et facilite la coexistence sociale, il estime dans son communiqué que " C’est une honte qu’un pays qui a gravé la devise ‘Liberté, Egalité, Fraternité’ traite les communautés de foi minoritaires d’une manière intolérante et discriminatoire. "

Il appelle à un boycott des produits français, d’arrêter de voyager sur Air France et demande d’écrire au Comité Olympique pour ne pas choisir Paris pour 2012.

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Réaffirmation du droit à choisir sa thérapie

Le comité consultatif national d'éthique (CCNE), dans la ligne de la loi Kouchner de 2002, a rendu le 9 juin 2005 un avis public selon lequel "devant le refus d'un traitement d'un patient, le médecin ne peut passer outre ". Par exemple, un malade qui renoncerait à une chimiothérapie, à une trachéotomie ou à une perfusion, un témoin de Jéhovah en danger de mort et qui refuserait une transfusion sanguine, quand bien même le médecin arguerait de la "fragilité" de la personne ou de son "autonomie limitée", voir même de comportements qu’ils jugent " sectaires ".

Dans ses onze recommandations et dans esprit de décision " copartagée ", le comité insiste sur le dialogue, la reconnaissance réciproque entre le patient et le médecin et les informations répétées dans le temps. Il ne doit pas y avoir de chantage, du genre " "Vous refusez ? Alors allez ailleurs", qu’il décrit comme le sommet de l'inéthique.". "Il ne faut pas que le refus de soins soit suivi d'un refus d'accompagner."

Il voit trois exceptions à cette règle : le cas d’une personne inconsciente, d’une personne fortement déprimée, ou lors de risques d’épidémie. Il faut que la médecine descende de son cheval, conclut le CCNE.

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Renvoi du procès de l’Ordre du Temple Solaire

La cour d'appel de Grenoble a décidé le lundi 13 juin de renvoyer le procès lié au massacre des membres de l’Ordre du Temple Solaire pour la troisième fois, probablement en 2006 mais sans citer de date.

Ceci en raison de la nécessité d'attendre les suites d'une affaire instruite à Paris, dans laquelle Jean-Marie Abgrall, principal expert dans l'affaire de l'OTS, a été mis en examen, en 1999 puis en 2002, pour "violation du secret de l'instruction et du secret professionnel ".
Ceci pourrait en effet remettre en cause son expertise dans ce procès.

D’autre part, depuis que J.M. Abgrall a confié le 15 février 2004 à Nice matin : " C'est une vérité qui nous dépasse, qui va jusqu'au secret d'État. Je m'exprimerai un jour. Comme le juge, on a tous des versions officielles. Il y a eu une chape de plomb. Il y a trop d'enjeux, d'intérêts en jeu ", un véritable suspense plane pour savoir s’il va effectivement révéler ce qu’il sait sur cette affaire.

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Les labos en rêvaient, l'ADFI l'a fait !

Depuis quelques années, il était clair que la stratégie des anti-sectes, proclamée ouvertement à plusieurs reprises, consistait à s'attaquer aux médecines alternatives, qui constituent un potentiel autrement plus " prometteur ". Et si un désintérêt des politiques pour les querelles de croyances est prévisible, par contre le champ de la défense de la " médecine d'école " devrait attirer des soutiens autrement sonnant et trébuchants, et durables.

L'UNADFI a donc déterré officiellement la hache de guerre et demandé le lundi 6 juin au président de l'Assemblée nationale la création "au plus vite" d'une commission d'enquête parlementaire sur
" les sectes et la santé ".
Prenant appui abusivement sur une affaire récente impliquant des pratiquants de la kinésiologie et un décès d'enfant qui pourrait être dû à des carences alimentaires - alors que la kinésiologie ne comporte aucune prescriptions concernant l'alimentation - elle dénonce le "système économique très rentable basé sur la mise sous emprise des individus et le dénigrement systématique de la médecine officielle". Une solution plus rationnelle serait, comme l'ont fait récemment les Etats-Unis, de mettre en place une Commission Nationale chargée d'évaluer les résultats des différentes médecines, concurrentes ou complémentaires, dans le but avoué de réduire le gaspillage dans les dépenses de santé.

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La chèvre et le chou

Avant de laisser sa place, le Premier Ministre a tenu a diffuser le 27 mai une circulaire, parue au J.O n° 126 du 1 juin 2005 page 9751, dans laquelle il laisse son " testament " en ce qui concerne la poursuite des actions de la MIVILUDES. Constatant que la liste de mouvements annexée au rapport parlementaire de 1995 est de moins en moins pertinente, il affirme que
" L'expérience a montré qu'une démarche consistant, pour les pouvoirs publics, à qualifier de ‘secte’ tel ou tel groupement et à fonder leur action sur cette seule qualification ne permettrait pas d'assurer efficacement cette conciliation et de fonder solidement en droit les initiatives prises. "

D’autre part, " L'action engagée doit être poursuivie grâce au dispositif sans égal en Europe… " effectivement ! Après avoir fait l’éloge du dialogue entre le Président de la MIVILUDES et les " personnalités qualifiées du Conseil d’Orientation " (NDE : J.P. Brard, Philippe Vuilque, etc.) il lève un voile sur ce que vont devenir les " cellules de vigilance départementales " placées sous l'autorité des préfets : elles seront " transférées par décret en Conseil d'Etat, dans le cadre de la simplification des commissions déconcentrées, à un nouveau conseil compétent en matière de prévention de la délinquance, de lutte contre la drogue, contre les dérives sectaires et d'aide aux victimes. "

Bien qu’on ne fasse donc plus référence à une liste de mouvements, les fonctionnaires et agents publics doivent " s'attacher à rechercher et à identifier, dans leur périmètre d'attributions, toute activité, quelle que soit sa forme, susceptible de revêtir un caractère ‘sectaire’, … Cette activité doit alors être suivie avec une extrême vigilance de manière à prévenir tout agissement répréhensible et, s'il se produit, à engager sans délai l'action répressive. Une surveillance serrée donc de mouvements non identifiables officiellement, un dispositif effectivement unique en Europe !

Note : ces mouvements sont tellement peu identifiés qu’on en élabore des " cartes " dans les services d’urbanisme !

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Le Mur de Berlin est-il vraiment tombé ?

Le musée d'Histoire vivante de la ville de Montreuil (93) (dont le maire est J.P. Bard), inclut toute une partie sur la vie d'Hô Chi Minh, le fondateur du Parti Communiste Vietnamien. Pour éviter toute ambiguïté, le site web de la ville décrit cette partie du musée en dressant un véritable éloge de celui qui fut à l'origine du régime actuel, sans la moindre distance.

Pour rappel, Hô Chi Minh, militant du PCF dans les années 20, se forme ensuite en URSS sous Staline, puis devient conseiller militaire au sein de la Chine maoïste, et organise depuis la Chine le parti Communiste Vietnamien qui prit finalement le pouvoir en 1975. Après cette " libération ", une répression s'abattit alors sur les organisations religieuses, dont plusieurs furent interdites, répression qui s'est même intensifiée dans les dernières années. En effet, 400 cadres religieux ont été emprisonnés rien que pendant l'année écoulée et, suivant le modèle du grand frère chinois, le régime forme des milices spéciales destinées à décourager ceux qui sont tentés par une religion quelle qu'elle soit.

Aujourd'hui encore, la liberté de pensée et d'opinion est fortement encadrée dans ce pays, qui interdit toute expression politique dissidente et a récemment promulgué des lois extrêmement répressives sur la liberté d'opinion. Les rapports d'Amnesty International de l'ONU dénonçant la répression et la spoliation des minorités ethniques, ou la torture pour pratique religieuse restent lettre morte.

Le musée de Montreuil dit cependant collaborer étroitement avec le musée d'Ho Chi Minh ville. A chacun ses modèles et ses sources. Au moins, c'est clair.

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Info-Sectes, c'est fini !

Comme nous l'apprennent les Nouvelles d'Alsace du dimanche 22 mai 2005, le centre régional Info-Sectes a été mis en liquidation. Bien que son budget soit couvert à 80% par l'Etat et 10% par le conseil général du Bas-Rhin, cette association n'a pu financer les 10% restant avec des cotisations, espérant pouvoir les obtenir à titre exceptionnel de la ville de Strasbourg.

Il reste une perte étalée sur un an et demi.

L'association régionale d'Info-Sectes s'est déclarée en cessation de paiement, avant que ne soit prononcée sa liquidation.

Ceci illustre une fois de plus l'absence de support de la population à de telles officines de délation, et combien le soutien du gouvernement et des collectivités, donc des impôts, est en fait la condition sine qua non pour leur maintien.

Constatant les dégâts causés par ces groupements, et leur thèmes souvent réactionnaires, CAP demande instamment l'arrêt de toute subvention publique, l'Etat devant rester neutre devant les options philosophiques et spirituelles de ses citoyens.

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