Nouvelle
jurisprudence sur les fichiers des Renseignements Généraux
Après
11 ans de procédure, dans une décision du 30 Juillet 2003, le Conseil
d'Etat ordonne aux Renseignements généraux de communiquer à Michel Raoust,
Président du CFSD (Comité Français des Scientologues contre la Discrimination),
les informations le concernant contenues dans les fichiers des Renseignements
Généraux, informations qui lui étaient refusés sous prétexte de " sécurité
publique ". Or, la loi de 1978 relative à l'informatique, aux fichiers
et aux libertés autorise les citoyens français à accéder aux informations
contenues dans les fichiers informatisés, et de les faire corriger le
cas échéant.
Le
Conseil d'Etat a réfuté l'argument de " sécurité publique " : " Ce seul
motif général en l'absence de tout élément au dossier permettant d'estimer
que les informations contenues dans le fichier des Renseignements Généraux
concernant M. Raoust ou l'Eglise de Scientologie ne pourraient être
communiqués sans porter atteinte à la sécurité publique ou à la sûreté
de l'Etat, n'est pas de nature à justifier la décision de refus de communication
; par suite M. Raoust est fondé à demander l'annulation de la décision
lui refusant la communication des données le concernant contenues dans
les fichiers des Renseignements Généraux. "
Cette
décision établit une nouvelle jurisprudence car pour la première fois,
la juridiction administrative suprême demande à la CNIL et au Ministère
de l'Intérieur de justifier par des éléments objectifs opposables au
demandeur d'accès, le refus de communication pour " atteinte à la sécurité
publique ".
"
Nous nous réjouissons que le Conseil d'Etat mette en évidence la grossière
erreur de jugement des Renseignements Généraux concernant notre Président
", a déclaré le secrétaire du CFSD. " En conséquence, nous demandons
une procédure d'annulation de la liste parlementaire répertoriant les
172 sectes, celle-ci étant entièrement basée sur les travaux des RG.
"
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La laïcité n'est pas faite pour mettre la religion hors la loi
Dans une interview à La Croix, François Bayrou, député des Pyrénées
Atlantiques et Président de l'UDF, a rappelé que la conviction religieuse
est un droit, de par l'article 10 de la Déclaration des Droits de l'Homme.
" Une loi prohibitive risquerait d'être déclarée anticonstitutionnelle
ou d'être démentie par la Cour Européenne des Droits de l'Homme. Le
résultat serait en effet pire que la situation actuelle. " Selon lui,
" Les croyants laïques ont une responsabilité particulière. Ils sont
les mieux à même d'exprimer le caractère ouvert de la laïcité ".
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Campagnes de rumeurs, médecines non-conventionnelles
L'association Takiwasi, qui s'occupe de la réhabilitation de toxicomanes
et étudie la médecine traditionnelle depuis 1992, a été fondée par un
médecin naturopathe français, Jacques Mabit, et possède des centres
au Pérou et en France. Sa méthode, dont ont bénéficié avec succès plusieurs
centaines de personnes, combine un traitement par les plantes médicinales
traditionnelles et met l'accent sur la compréhension par l'individu
de son identité véritable. Bien que l'association travaille et évalue
ses résultats avec des chercheurs et des organismes officiels depuis
plus de dix ans, elle vient de subir en France un véritable harcèlement
administratif et financier.
En
effet, prenant appui sur la toute nouvelle loi About-Picart de 2001,
un juge de Pau lance une procédure pour " abus frauduleux de sujétion
" à l'encontre de l'association Takiwasi, à la suite d'une plainte émise
par une famille de 5 personnes dont aucune n'a mis les pieds à l'association.
Elle se voit alors attaquée dans toute la presse à l'aide de rumeurs
fantaisistes, faites de contre vérités faciles à déceler, alors qu'aucune
accusation précise n'a été formulée dans la plainte pénale. Le juge,
qui n'a pas daigné entendre les responsables de l'association ni leurs
témoins, laisse cependant l'enquête ouverte, ce qui permet à des associations
comme l'ADFI de profiter de l'occasion pour répercuter lesdites rumeurs.
Le
médecin psychiatre de la famille en question est alors suspendu par
l'Ordre des médecins pour avoir conseillé la fréquentation du centre
Takiwasi.
L'association,
qui était subventionnée par le gouvernement français et l'Union Européenne
à ses débuts, a fait l'objet d'une étude approfondie de 7 ans par le
gouvernement péruvien quant à ses résultats et est créditée d'un taux
de réussite de 50%, ce qui est exceptionnel.
Elle
demande donc qu'ait lieu un débat honnête dans un climat scientifique
et démocratique. En attendant, elle lance une campagne de soutien pour
réhabiliter le praticien suspendu.
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CAP
LC publie une lettre ouverte
Une
commission sur la laïcité composée de vingt sages a été nommée
le 1er Juillet pour réléchir et proposer toutes solutions aux problèmes
posés par le pluralisme de convictions en France.
Constatant
que, malgré les dénégations, les discussions de la commission auront
comme toile de fond les débats sur le voile islamique et l'immigration,
plus que sur l'avènement d'un authentique pluralisme d'options philosophiques
et spirituelles en France, la Coordination des Associations et des Particuliers
pour la Liberté de Conscience (CAP LC) a adressé une lettre au Président
de cette commission, M. Bernard STASI, pour demander qu'elle inclue
dans sa réflexion l'examen des situations d'ostracisme et d'exclusion
subies par différents courants de pensée en France, notamment à la suite
de la promulgation du rapport parlementaire de 1996 et de la loi About-Picart.
Dans
sa lettre, CAP propose que soient notamment examinées les questions
suivantes : quelle est la limite de compétence de l'Etat et de ses institutions
dans l'approbation ou la stigmatisation de tel ou tel courant de pensée
? Que peut-on dire et ne pas dire dans un manuel scolaire ? Où commence
le devoir de réserve d'un maire ou d'un élu ? Le texte attire l'attention
également sur les médecines dites "non-conventionnelles ", de même que
sur le domaine du développement personnel, qui sont de plus en plus
visés par les campagnes de calomnies.
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