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CAP Liberté de Conscience - Liberté de religion - Liberté thérapeutique

Pourquoi Bugarach

par Paul Vinel
janvier 1013

 


Ca y est, la folie Bugarach est passée et nous pouvons pousser un « Ouf » de soulagement. Ce battage médiatique au sujet d’une soi-disant panique apocalyptique, inventée de toute pièce, devenait prégnant. Mais pourquoi une telle folie médiatique ? Une recherche sur Google avec un filtre n'affichant que les résultats antérieurs à novembre 2010 démontre que le phénomène Bugarach n'existait pas avant que les médias n’en parlent! Cette folie Bugarach est véritablement une création artificielle à partir de rien.

Alors pourquoi cette folie ? Les réponses à cette question sont multiples. Les journalistes, à la fois acteurs et victimes de cette comédie grand-guignolesque, ont plaidé coupable et se sont livrés à un exercice d’auto-flagellation : ils se sont accusés d’avoir fait du copier/coller les uns des autres, créant ainsi une bulle médiatique. Le maire de Bugarach s’est dit lui-aussi prêt à assumer l’entière responsabilité de ce délire médiatique, ayant été le premier à attirer l’attention des pouvoirs publics sur le supposé danger apocalyptique. Mais ces explications sont-elles suffisantes ? Imagine-t-on des médias de divers pays déplacer pendant des mois des centaines de journalistes sans raison aucune ? Imagine-t-on un préfet de région prendre un arrêté d’interdiction d’accès et mobiliser 70 gendarmes, sur la foi d’une simple rumeur ? La véritable réponse est à chercher ailleurs !

Voici ce qui a été écrit dans le journal Le Monde du 20 décembre 2012 par la journaliste Stéphanie Le Bars dans un article intitulé « Comment le député Fenech a mené l'enquête à Bugarach ».

« Le pic de Bugarach aurait-il connu sa notoriété actuelle sans le coup de pouce de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) ? Depuis deux ans, cet organisme, rattaché au premier ministre, n'a pas ménagé ses efforts pour alerter et mobiliser les pouvoirs publics sur la dangerosité potentielle de ce site naturel des Corbières. Ufologues en tous genres et millénaristes convaincus l'ont désigné comme l'un des rares lieux au monde épargnés par l'apocalypse, programmée selon une interprétation abusive du calendrier maya pour le 21 décembre.

Georges Fenech, président de la Miviludes jusqu'à son élection à la députation en juin, n'a pas hésité à se rendre sur place à plusieurs reprises, convoquant préfet et forces de l'ordre pour circonscrire les risques potentiels. En juin 2011, il a même survolé en hélicoptère le pic culminant à 1 300 mètres, où quelques esprits créatifs ont repéré une piste d'atterrissage pour extraterrestres. L'ancien juge lyonnais souhaitait, lui, y confirmer des observations alarmantes qui lui avaient été transmises : "constructions de bunkers et de tunnels souterrains, stocks de nourriture, vente de maisons à prix d'or..." et même "conférences sur le thème de la fin du monde dans la région".

Au fil de ses entretiens dans la presse, l'ancien président de la Miviludes, engagé dans une lutte persistante contre les "sectes" et les croyances "potentiellement sectaires", auteur d'un livre intitulé Apocalypse, menace imminente (Calmann Levy, 2012), demeure persuadé que "des mouvements sectaires"se sont installés à Bugarach. A l'approche de la date fatidique, M. Fenech, qui vient de prendre la tête d'un tout nouveau groupe de travail sur les sectes à l'Assemblée nationale, reconnaît toutefois en souriant qu'il y aura "sans doute plus de journalistes que de gourous, le 21 à Bugarach". Lui, sera sur place pour les accueillir. »

Cette explication est infiniment plus probable, d’autant plus que M. Fenech n’en est pas à son coup d’essai. Déjà en 2006 il avait présidé une commission parlementaire « sectes et enfants » qui avait conclu à 60 000 (ndlr chiffre à géométrie variable voir la vidéo) enfants en danger alors que les responsables administratifs auditionnés à cette occasion avait dénombré à peine une dizaine de cas possibles. Alors quand le tout nouveau responsable du groupe de travail sur les sectes à l’Assemblée Nationale cessera-t-il d’affabuler sur des dangers imaginaires envers et contre toute logique ? A l’évidence, jamais !


 

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