CAP
Liberté de Conscience - Liberté de religion - Liberté
thérapeutique
La
scientologie condamnée : une fausse victoire pour Georges Fenech
par
Anasthase
janvier 2012
Après
la condamnation de la scientologie en appel, le président de Miviludes
crie victoire et annonce la mort très prochaine de la « secte »
en France. Mais, en recourant à des méthodes déloyales
pour tenter de labattre, le président de Miviludes reconnaît
dune certaine façon la supériorité du mouvement
et signe, en esprit, sa propre défaite.
Il
ne faut pas vendre la peau de lours En proclamant aux journalistes
ravis que les « jours de la scientologie » étaient «
comptés », Georges Fenech, président de la Miviludes,
a été bien présomptueux. Bien que la justice française
lui ait donné raison, à lui qui a juré de bouter la scientologie
hors du pays des libertés, les moyens déloyaux quil déploie
contre les « sectes » depuis des année sont laveu
de sa faiblesse. Voire de son impuissance. Il se trouve ainsi incapable daffronter
publiquement et loyalement la scientologie, tant il en a peur.
Plutôt que daffronter le phénomène dit « sectaire
» avec le désir de le comprendre pour le faire évoluer
dans le bon sens quand cest nécessaire, il emprunte une série
de voies détournées pour le diaboliser, en évitant soigneusement
toute solution constructive : il fuit toute possibilité dêtre
publiquement contredit, toute confrontation démocratique, tout débat
impartialement organisé sur la question. Il effraie le public en inventant
des menaces fictives, transmet aux juges, au cours de formations ad hoc, sa
haine et sa peur, prône la discrimination spirituelle (tout en prenant
bien toujours la précaution de prétendre respecter la liberté
de conscience et de ne combattre que les « dérives sectaires
»), invente des chiffres fantaisistes pour engendrer une paranoïa
collective, conçoit une propagande mensongère mais habile qui
met les « braves gens » et les familles de son côté,
tente dobtenir (et obtiendra sans doute bientôt) limmunité
pour pouvoir calomnier sans devoir rendre des comptes ni au public ni à
ses victimes, etc.
La
scientologie, en forçant, en quelque sorte, cet ex-magistrat et ex-député,
qui a le soutien de tout le gouvernement, de tous les parlementaires, de lensemble
de la presse et de lopinion publique, qui peut à loisir, et sans
avoir à se justifier, ordonner des descentes de gendarmerie dans tous
les groupes qui le dérangent, en forçant donc cet homme, qui
peut mobiliser tout larsenal répressif de la 5ème puissance
mondiale, en le forçant ainsi à recourir à de telles
manoeuvres pour arriver à ses fins, la scientologie démontre
avec éclat quelle est plus puissante que lui, même aidé
de tout lappareil de lÉtat.
Il
a donc raison davoir peur.
Car
oui, les « sectes » disposent dune arme quil ne peut
leur ôter : la conviction de chacun de ses membres. Une conviction qui
se renforce à chaque discrimination dont ils sont lobjet..
Cest
cette force morale qui manque à beaucoup de Français, que la
scientologie possède, comme la possèdent de nombreux mouvements
qualifiés de « sectes », et de nombreux individus résolument
engagés pour une transformation positive du monde, dans les domaines
spirituel ou thérapeutique.
Alors,
plutôt que frémir à la seule évocation du mot «
secte », M. Fenech et tout ceux qui le suivent devraient au contraire
se réjouir du fait que ces hommes, ces femmes, ces groupes soient pacifistes,
quils répondent à leur provocation et à leur haine
par la parole et linvite au dialogue. Pas de candidat à lattentat-suicide
chez eux, pas dacte de terrorisme pour répondre à lopprobre
dont ils sont lobjet en continu de leur part.Ils devraient se
réjouir que ces hommes, ces femmes et ces groupes quils abhorrent,
et parmi eux la scientologie, soient des démocrates convaincus, quils
respectent le jeu démocratique, ne voulant réagir que par les
voies légales (ce qui leur vaut, bien sûr, laccusation
dêtre procédurier). Ils gagnent dailleurs souvent
leur procès devant la justice européenne (cf. les Témoins
de Jéhovah).
Mais
si ces voies légales sont faussées par leur propagande et le
climat inquisitorial quils ont instillé en France à leur
égard, que restera-t-il à ces hommes, à ces femmes, à
ces groupes, puisquils refusent la violence, pour faire reconnaître
leur droit, pour obtenir le respect de leur dignité ?
Pensez-vous
M. Fenech que, sous votre menace, ils vont quitter la France, ou abdiquer
leur foi ? Ce serait une grave erreur de le croire. Quand on triche, cest
quon se sent plus faible que son adversaire. Face à vos agissements,
ils ont donc déjà gagné sur vous en esprit. Le reste
suivra.