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CAP Liberté de Conscience - Liberté de religion - Liberté thérapeutique

Les Droits de l’Homme Blanc en Afrique

Par Gilles Carat
octobre 2011

 

 

Humiliation collective

Ce matin, tristesse et désolation. Moussa discute avec Sally en dialecte local, un seul sujet les occupe : il est mort. L’ont-ils tué ? Il ne devait pas mourir ainsi. Depuis hier, chaque personne qui débarque à la maison n’a que ce mot à la bouche : il est mort. L’Afrique toute entière est en deuil. Kadhafi est mort. Tristesse et désolation. C’est une humiliation de plus pour ceux qui n’ont pas voix au chapitre, qui ne parlent jamais à la radio, qui ne peuvent s’exprimer car ils ne sont pas « politiquement corrects » – c’est-à-dire l’immense majorité des africains. Une jeune Gabonaise me dit : « Il ne regardait jamais par terre, il regardait toujours vers le haut ». Une légende est née. Vision surréaliste ? Non, c’est la vraie vie, hors médias et feuilletons vidéos. Certes, les occidentaux dont une grande partie de la vie est analysée, interprétée, guidée, planifiée jusqu’aux indignations collectives par leurs médias, ont peine à croire de tels propos, cela ressemble à une mauvaise blague ! Mais c’est ainsi. Il serait ici inconvenant de comparer les mérites respectifs des différents dictateurs africains ou Arabes, y compris les « dictateurs les mieux élus » comme le titrait un magazine récemment, ou les « amis de l’Occident », ce qui constitue un brevet de rien du tout. Ce n’est pas le sujet. Le sujet, c’est les africains face au blanc. Le blanc a été un blanc, il est et restera un blanc. Pour l’africain le blanc, c‘est un blanc, il n’y a pas de « nouveau » blanc et d’« ancien blanc ». Si, la nouveauté, ce sont « les blanches » qui débarquent.

Le blanc ment

Et pourtant, depuis le début de la guerre de Lybie – car il s’agissait bien d’une guerre plus que d’un soulèvement -, j’ai eu maintes fois l’occasion d’écouter les nouvelles sur la Lybie à la radio en compagnie d’Africains (chauffeurs de taxi, gardiens, enseignants, fonctionnaires, femmes au foyer), et tous étaient unanimes : l’homme blanc ment, ses médias mentent, sa radio ment, sa télévision ment. Aucun ne croyait à la propagande occidentale (car, en temps de guerre, les médias peuvent-ils servir autre chose que de la propagande ?). Propagande « mainstream » ou propagande « critique » qui se rejoignent sur un point : nous devons accélérer la diffusion de la culture occidentale en Afrique, au nom des Droits de l’Homme.

Ces mêmes Droits de l’Homme qui sont rejetés massivement par la population Africaine, hommes, femmes, étudiants et intellectuels. Comment est-on arrivé à un tel hiatus ? Pour la plupart des habitants ordinaires de l’Afrique, les Droits de l’Homme et la démocratie constituent une stratégie de destruction intentionnelle des sociétés africaines, afin de les affaiblir et de mieux exploiter leurs ressources minières et fossiles, dont les occidentaux ont désespérément besoin pour survivre. C’est évident, cela ne se discute même pas. C’est la première chose qu’on vous dira, hors les milieux du pouvoir où l’on ne peut compromettre la manne financière occidentale (Fonds pour la santé, l’enfance, contre le SIDA, pour la bonne gouvernance, pour l’environnement, campagnes de vaccination, sensibilisation contre l’excision, etc.) qui permet de construire une grande maison à chacun des membres de sa famille sans transpirer.

Comment l’homme et la femme de la rue sont-ils arrivés à une telle conscience politique, quels médias critiques lisent-ils ou écoutent-ils ? C’est très simple, c’est le journal de la vie. Il n’y a qu’à ouvrir les yeux et regarder. C’est ainsi depuis cinq cents ans ! Pas besoin de sortir de Polytechnique ! Le soleil se lève le matin, la pluie fait pousser les récoltes, les femmes font des enfants et l’Homme blanc exploite l’Africain. L’univers est ainsi construit. c’EST. Ce n’est pas bien ou mal, c’EST. Aux yeux de l’africain, qui peut croire une minute que les occidentaux, qui ont construit leur prospérité et leur développement économique pendant des siècles sur l’exploitation des richesses minières et agricoles, et sur la main d’œuvre de leurs colonies, allaient subitement se faire hara kiri et accorder « l’Indépendance » à des dizaines de pays en renonçant stoïquement à toutes ces richesses bon marché ? Car dans bien des cas, ces indépendances ont été négociées pacifiquement avec des hommes formés à l’école du blanc. Les gouvernements occidentaux sont-ils composés de saints altruistes, tout entiers préoccupés du développement des pays pauvres, et qui seraient arrivés au sommet de l’État par la prière et la mortification ? Vu la pauvreté endémique qui sévit en Afrique, ses habitants ne croient pas au Père Noël, surtout s’il est blanc avec une grande barbe, sur un traineau tiré par des rennes et qu’il se réchauffe à -5°C en buvant du whisky.

Pour revenir sur les croyances de l’homme blanc, qu’il promeut avec une lourdeur conquérante dans toutes ses croisades militaires, humanitaires, sanitaires, les Africains, très pragmatiques, regardent les résultats. Chez eux, la réalité incontournable qui assure relations sociales, solidarité, sécurité sociale, retraite et respect, c’est la famille, qui inclut facilement 20 à 30 personnes sous le même toit, toutes générations confondues. L’homme le plus malheureux est celui qui est rejeté par sa famille – plus malheureux que s’il était en prison. Or, que voient-ils ? Ils voient des blancs venir chez eux pour différentes causes (affaires, humanitaire, coopération), et constatent que bien souvent, leur famille à eux est à moitié détruite, déstructurée, atomisée, « OTANisée ». Des hommes divorcés qui leur expliquent que, dans leur pays, les femmes sont différentes et que bien souvent, le couple ne s’entend pas et se sépare. La famille blanche déjà réduite à la portion congrue se retrouve ainsi divisée s’il était possible, une situation souvent qualifiée « d’enfer » et de « grand malheur » par les femmes africaines. Je dis bien les femmes, car celles-ci suivent certaines règles et coutumes pour la bonne marche de la famille et leur propre intérêt – et non par coercition comme on veut le faire croire. Elles aiment leur rôle, toutes générations confondues, trouvent que c’est le meilleur rôle possible, basé sur l’expérience des générations, et trouvent que les occidentaux ont bien tort de ne pas tirer parti de la sagesse ancestrale. Si vous parlez à de jeunes étudiantes, beaucoup vous diront qu’elles sont confuses, car on leur explique dans un esprit « laïque » tout le bien des nouvelles mœurs à l’occidentales, mais elles ne voient pas que cela donne de bons résultats et trouvent généralement que ce n’est « pas bon pour la femme, l’homme et les enfants ».

On est alors confronté à des situations tout à fait surréalistes où des femmes blanches viennent mener des croisades, « avec Dieu à leurs côtés », pour libérer la femme noire de ses servitudes, celle-ci étant farouchement opposée à cette ingérence : de quoi se mêle-t-elle ? Qu’a-t-elle à montrer comme résultat dans sa vie ? La femme noire plaint sincèrement la femme blanche et la considère avec pitié. C’est probablement parce que celle-ci est aigrie qu’elle vient en Afrique, pour « oublier tous ses problèmes ». La femme voudrait lui dire avec une compassion sincère : « vous avez beaucoup de problèmes, vous êtes manifestement à bout, ne pensez plus à tout ça, venez vous reposer chez nous, vous verrez, cela ira mieux. » Si cette femme blanche vient sans « fonds », alors on la priera gentiment de rentrer chez elle, ne serait-ce que par une inertie phénoménale qui découragerait les plus zélés des prosélytes. Si elle peut payer, alors on va se moquer d’elle en faisant semblant de croire à ses nouvelles « croyances ». Par exemple, c’est un secret de polichinelle que les animateurs africains recrutés pour mener des campagnes de sensibilisation sur l’excision sont les premiers, une fois rentrés chez eux, à faire exciser leurs propres filles « dans la tradition ». Pour eux, c’est un simple boulot, on fait ce que les blancs veulent quand ils ont de l’argent – et uniquement quand ils payent et tant qu’ils payent. Les populations viennent écouter les orchestres, boire un coca (le « champagne » local pour les invités de marque) et repartent avec un T-shirt ou une tenue publicitaire complète qu’on portera pour faire la cuisine. Tout comme les meetings politiques d’ailleurs, tout le monde s’en fout. Toutes les campagnes sanitaires, les congrès, journées, etc. pour telle ou telle cause, qui constituent le premier emploi des milliards de dollars déversés sur l’Afrique, personne n’y croit : on joue son rôle comme au théâtre et on empoche.

D’ailleurs, quand il y a un problème de santé sérieux, on renvoie la personne au village, car là, il y a des sorciers compétents qui pourront traiter ce que les médicaments des blancs ne savent pas traiter. Les études, c’est pareil, on n’en attend rien, sinon un diplôme qu’on n’utilisera pas en général, encore moins les pseudo-connaissances qui ont rempli des pages de notes estudiantines vite oubliées. Tout cela, c’est « écrit sur les papiers des blancs », c’est sans valeur aucune, cela n’existe pas, ce n’est pas la vraie vie ; d’ailleurs il est clair que les occidentaux ne savent pas vivre, ils devraient réapprendre à vivre auprès des africains.

Le blanc, maudit, a oublié comment vivre

C’est un problème de croyance : les blancs ne croient pas aux djinns, aux mauvais sorts, et les africains ne croient pas aux « histoires » et aux « balivernes » des blancs. Ils jugent sur pièces. En outre, si les nouvelles mœurs des blancs étaient bonnes, cela se saurait : ils se suicident au travail, ils tombent en dépression et prennent des tranquillisants, ils licencient les vieux, ils isolent cruellement leurs parents dans des mouroirs, les enfants agressent leurs professeurs et les femmes renvoient leurs maris chez leur mère. Les petits africains élevés en France, lorsqu’ils reviennent en Afrique, sont de véritables petits monstres incontrôlables. Il y a même des établissements scolaires spécialisés pour ces enfants perdus. Aujourd’hui, la situation est renversée : quand vous allez vivre en Europe, vous attrapez plein de maladies qui n’existent pas en Afrique : cancer, Alzheimer, autisme, maladies du cœur, dépression, etc. Tout montre à l’évidence que les blancs ne savent plus vivre, qu’ils ne savent plus élever leurs enfants, qu’ils meurent de manger n’importe quoi et qu’ils ont oublié les fondements même de la vie. Le blanc semble frappé d’une malédiction implacable cruelle : tout ce qu’il touche meurt (la nature, l’eau, l’air), et lui même se ruine la santé. Sa société semble se décomposer. Lorsqu’on regarde la télévision, il nous prouve tous les jours que sa société est remplie de fous.

Que viennent-ils nous apprendre sinon exporter leurs maladies sociales et mentales ?

Démocratie = corruption

Les africains considèrent que dans l’immense majorité des cas, la démocratie a amené une corruption généralisée, et que les Droits de l’Homme ne sont qu’un prétexte pour affaiblir la société et consolider la corruption des élites et le pillage des ressources. La corruption, ils la connaissent de près au quotidien, avec les fonctionnaires ordinaires, ou simplement pour « acheter » une place de fonctionnaire. Ils savent que leurs dirigeants sont corrompus, car pour une partie, les « citoyens » « louent » leur carte d’identité le jour des élections au parti le plus offrant qui fait alors voter à leur place – pas la peine de se déplacer. Les enseignants qui surveillent les bureaux de vote laissent passer car sinon, ils ne seront pas recrutés la prochaine fois, d’où perte de revenu, et les policiers qui surveillent, idem. Donc on sait que l’on a voté pour le plus corrompu, c’est le système qui est organisé de la sorte. Le reste (80%) de la population ne se déplace même pas : il fait chaud, et les résultats sont déjà écrits d’avance, après un accord entre les différents « candidats » qui mangent tous dans la même gamelle.

Aussi, quand RFI (par exemple) vante les pays « bons élèves de la démocratie » en les citant, l’Africain de base ne peut pas croire que le journaliste croit à ce qu’il dit. S’il y a quelque chose que l’Africain concède au blanc, c’est son intelligence, sa logique et sa faculté de raisonner. Il est donc impossible que le blanc ne sache pas ce que sait tout Africain même inculte : soit il est cynique, soit il est obligé de dire n’importe quoi pour faire bouillir la marmite – une situation que l’Africain comprend et pardonne pleinement. Le blanc sait tout, il a des caméras partout, il fait les meilleures études, donc il sait forcément que son argent est largement détourné par les élites locales, il sait que la démocratie amène la corruption (en tout cas les blancs « démocratiques » amènent la corruption aux Africains « démocratiques », ça c’est sûr), il sait que les élections sont truquées, il sait que la Lybie c’est avant tout une affaire de pétrole et de contrats juteux. Il serait même ridicule de le contester.

Tout le reste, c’est la continuité du discours qu’il tient depuis 500 ans aux Africains : nous sommes venus vous apporter la vérité, la liberté et la prospérité, et surtout une vision juste du monde. La forme a changé, l’intention reste la même. D’ailleurs, si l’on est pragmatique, les Droits de l’Homme, ça commence (mal) comme ça : les blancs peuvent aller dans tous les pays comme bon leur semble, et seront accueillis à bras ouverts, le noir africain ne peut pas, le blanc lui dit qu’il ne peut pas lui accorder un visa. Ce n’est évidemment pas possible. Le droit à l’autodétermination des peuples proclamé en 1948, cela ne s’applique pas au Peuple Palestinien. Ce n’est évidemment pas possible. Etc. Le blanc peut prendre une double nationalité africaine sans problème, mais l’africain ne peut pas prendre une nationalité européenne. Ce n’est évidemment pas possible. Le blanc peut venir bombarder en Afrique, le contraire n’est pas recommandé.

Dire non

Cependant, les Africains le constatent d’eux-mêmes (sans médias interposés), la prospérité a tendance à émerger dans des pays dont les dirigeants prennent certaines distance avec les blancs, en faisant jouer la concurrence par exemple. Dans d’autres pays, les dirigeants sont « couchés » et le peuple voit les richesses ou subventions lui passer sous le nez – sous forme de 4x4 et résidences luxueuses par exemple.

Dans tout ça, Kadhafi faisait «évidemment » office de champion, celui qui pouvait résister sans états d’âme aux stratégies occidentales et visées sur l’Afrique. Les africains préféraient un dirigeant un peu loufoque –mais pas forcément plus cruel que d’autres « amis » de l’Occident – qui tienne tête aux colons, à des dirigeants passe-partout qui découpent et vendent leur pays par lots pour leur propre profit et celui de leur famille. Tous vantent le système social de la Lybie, son niveau d’éducation, le système de téléphonie africain mis en place pour contrer les tarifs exorbitants des compagnies de téléphonie occidentales.

Encore un mauvais coup de la Communauté internationale

Donc aujourd’hui, c’est un symbole, une lueur d’espoir dans le malheur africain qui s’éteint. La « raclée » comme d’habitude, comme au foot. La suite est relativement prévisible : instabilité et terrorisme, tutelle militaire, réaménagement des contrats concernant les ressources minières et fossiles « dans le bon sens », le sens de la démocratie. Satisfaction de la « Communauté Internationale ». Chaque africain interrogé pense que la Lybie « libérée » va devenir un nouvel Irak : une pétaudière, une menace permanente pesant sur les pays avoisinants et une tête de pont militaire Occidentale en Afrique. Quand les médias blancs annoncent que « La communauté internationale appelle d'une seule voix à l'unité et au lancement du processus de démocratisation », ils comprennent qu’ils ne jouent pas dans cette ligue-là. Le Blanc ne croit plus ni à Dieu ni à diable, mais il a inventé « la Communauté internationale ». Il dit qu’il obéit à la volonté de « La communauté internationale ». C’est sa nouvelle religion. Cette nouvelle dame trient apparemment les familles royales arabes à la bonne, elle est très polie avec la Chine et la Russie, très tolérante avec Israël, elle écoute toujours les conseils des États-Unis avant de prendre une décision, des fois le Président français s’agite un peu pour se faire remarquer d’elle – il veut qu’elle s’occupe de lui, mais elle oublie toujours de demander leur avis aux africains.

Pour cette Dame, il y a des choses qu’il ne faut pas faire : par exemple, on voit mal les pays africains venir bombarder l’Élysée, assiéger Neuilly et la clinique de la Muette au nom de l’ingérence démocratique, sous prétexte que des fonctionnaires français ont fait la grève générale et ont demandé le départ de leur Président. La Communauté Internationale serait très fâchée et les français n’apprécieraient pas forcément. (Rassurez-vous, c’est pour rire). Il y a là comme une légère « dissymétrie », mais c’est l’arithmétique du blanc : Un (blanc) n’est pas égal à Un (noir) – ni à Un arabe d’ailleurs. Quand on divise les réserves pétrolières par le nombre de pays, on n’obtient pas les mêmes parts. C’est l’arithmétique « économique ». Les êtres humains naissent libres et égaux en droit, mais certains sont plus égaux que les autres. C’est Einstein avec sa relativité qui a dû changer tout ça.

Les droits de l’homme et de la femme noirs :

Pour revenir sur les Droits de l’Homme blanc ou pas, ou plutôt les Droits de l’Homme (et de la femme) noirs, je termine avec cet extrait de la Charte de Kourou Kanfouga, considérée comme la première constitution politique au monde, édictée en 1235 par Soundiata, fondateur de l’empire du Mali. Au moment où les Chrétiens s’étripaient en Europe, à grands renforts de pillages, viols, mutilations, oubliettes, au moment où ils tuaient les savants et toute personne remettant en cause les dogmes religieux ou « scientifiques », voici ce que contemplait l’homme (et la femme) noire :

« Article 5: Chacun a le droit à la vie et à la préservation de son intégrité physique. En conséquence, toute tentation d’enlever la vie à son prochain est punie de la peine de mort.

Article 9: L’éducation des enfants incombe à l’ensemble de la société. La puissance paternelle appartient en conséquence à tous.

Article 14: N’offensez jamais les femmes, nos mères.

Article 15: Ne portez jamais la main sur une femme mariée avant d’avoir fait intervenir sans succès son mari.

Article 16: Les femmes, en plus de leurs occupations quotidiennes doivent être associées à tous nos Gouvernements.

Article 23: Ne vous trahissez jamais entre vous. Respectez la parole d’honneur.

Article 24: Ne faites jamais du tort aux étrangers.

Article 44: Tous ceux qui enfreindront à ces règles seront punis. Chacun est chargé de veiller à leur application.

Cette charte était doublée du « Serment du Mandé », qui déclarait ainsi :

Ce qui importe pour une personne digne de ce nom, c’est de vivre en intelligence avec ses semblables, tout en restant en accord intime avec elle-même.

L’homme en tant qu’individu, fait d’os et de chair, de moelle et de nerfs, de peau recouverte de poils et de cheveux, se nourrit d’aliments et de boissons ;mais son « âme »vit de trois choses : voir ce qu’il a envie de voir, dire ce qu’il a envie de dire, faire ce qu’i la envie de faire.

Si une seule de ces choses venait à manquer à l’âme, elle en souffrirait et s’étiolerait sûrement.

En conséquence, les Enfants de Sanèné et Kontrondé déclarent : chacun dispose désormais de sa personne, chacun est libre de ses actes, dans le respect des « interdits » des lois de sa patrie.

Ainsi soit-il.


 

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