CAP
LC 2008
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Liberté de Conscience - Liberté de religion - Liberté
thérapeutique Discours du Dr Hyun Jin Moon, co-président de la FPU à l'ONU décembre 2008 |
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À lONU, des dirigeants religieux célèbrent le 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de lhomme. Plus de 300 responsables religieux, politiques et de la société civile se sont réunis au siège de l'Organisation des Nations unies, à New York, le 2 décembre, pour célébrer le 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de lhomme et sinterroger sur la possibilité de mieux répondre à une nouvelle vague de violations des droits de lhomme dans le monde entier. Lévénement était parrainé par les missions permanentes de quatre pays la Guinée, lÉthiopie, le Kenya et le Népal et coordonné par le bureau de liaison de la Fédération pour la paix universelle auprès des Nations unies. Allocution du Dr Hyun Jin Moon(*), le 2 décembre 2008 au siège de lOrganisation des Nations unies, New York, États-Unis. Coopération interreligieuse, protection de la dignité et des droits de lhomme. Excellences, Mesdames et Messieurs. Cest un réel privilège et un grand honneur de pouvoir madresser à vous, aux Nations unies, aujourdhui. Je voudrais remercier les missions de Guinée, du Kenya, dÉthiopie et du Népal davoir soutenu cette initiative. Depuis un mois, le monde a les yeux tournés vers Barack Obama, le président que viennent délire les Américains et qui se prépare à entrer en fonction. Chaque nouvelle nomination est lobjet de toutes les attentions, nourrissant lespoir dune nouvelle ère dans ce pays avec des politiques nouvelles qui apporteront la paix et la prospérité à tous. « Changer, oui nous le pouvons ! » est devenu le slogan non seulement dune campagne réussie mais aussi dun message despoir en ce temps de crise globale. Certes, changer pour changer est un peu mince. Le but et la direction de ce changement nous importent bien davantage. Le temps est donc propice pour que les Nations unies réfléchissent à leurs propres stratégies et politiques pour créer la paix et considérer les options qui aideront lONU a sassuré un plus grand soutien de toutes les nations et de tous les peuples du monde. Il y a huit ans, mon père, le révérend Dr Sun Myung Moon, parlant ici-même dans cette salle, a prédit que le plus grand défi pour la paix au XXIe siècle viendrait du conflit entre les religions et leurs disciples. Cest pour cette raison quil a poussé lONU à créer rapidement un « conseil interreligieux » qui rassemblerait les dirigeants des grandes fois de notre monde. Cela est important à plus dun titre. Tout dabord, lONU doit accorder la plus grande attention aux voix des divers courants religieux du monde. Pour plus de 90 % de la population mondiale, cest avant tout la ferveur religieuse qui donne un sens et un but à la vie. Les religions, dans ce quelles ont de mieux, doivent offrir leur sagesse pour répondre aux grandes questions quaffronte lhumanité. Deuxième raison, tout aussi importante, de créer ce conseil interreligieux : cela permettrait aux Nations unies de jouer un rôle de coordination et de médiation lorsque surgissent des conflits et des querelles. De plus, les guides religieux et les communautés quelles représentent seraient mieux à même de rendre compte de leurs actes en sintégrant à la structure formelle de lONU. La première fois que mon père fit ces recommandations, en 2000, la portée réelle de la religion et des questions religieuses nallait vraiment pas de soi. Le 11 Septembre a changé la donne. Si, comme cela semble être le cas, un mobile religieux, tout autant que politique, a déclenché les récentes atrocités de Bombay, en Inde, cela soulignera davantage encore que la religion est devenue un des principaux enjeux de la paix à notre époque. Certes, les religions du monde ne doivent pas attendre les Nations unies pour agir. Elles doivent toutes trouver de toute urgence des moyens de se rapprocher les unes des autres. Les grands domaines de convergence doivent nous rassembler, au lieu de nous laisser obnubilés par les différences insignifiantes. Il nous faut trouver une nouvelle vision de paix spirituelle pour le XXIe siècle qui puisse rassembler toutes les personnes de foi. Cette vision, je le crois, est « une famille unie en Dieu. » Les liens entre les traditions spirituelles vont bien au-delà dune simple tolérance entre des rites et des prières différents. Une expérience interreligieuse authentique est une célébration des principes essentiels qui réunissent tous les tenants de la foi en Dieu comme une seule famille. La famille est universelle. Quelle que soit lappartenance ethnique, nationale et religieuse, nous avons tous des familles. La famille représente les plus intimes des liens. Quand on se sent proche de quelquun, on lexprime en termes familiaux, en disant : « cette personne est comme mon père, ma mère, mon frère, ma sur. » Cest en famille quon est censé apprendre à aimer lhumanité dans toute sa richesse et sa diversité. Or, toutes les religions font du mariage et de la famille des fondements de la société. La réalité est que les États-Unis et tous les autres pays risquent de perdre ces traditions et institutions les plus valables. Le divorce et léclatement de la famille ont atteint des sommets. Les maladies sexuellement transmissibles sont en hausse, jusque chez les adolescents. La violence et le crime chez les jeunes sont en hausse, et beaucoup se disent quil y a bien peu despoir de garantir des emplois corrects et dignes pour faire vivre leurs futures familles. Cet éclatement de la famille a un coût social et économique vertigineux. Cause directe de pauvreté, de maladie et de mortalité infantile, léclatement de la famille est peut-être le plus grand obstacle pour accomplir les objectifs du Millénaire pour le développement. Pour arriver à « une famille unie en Dieu », il faut commencer par investir dans « une famille à la fois ». Autre tâche pratique immédiate de toutes les religions : créer une culture globale de lentraide, « vivre pour les autres. » Imaginez si des jeunes de tous les pays ennemis travaillaient côte à côte pour servir ! Tous les malentendus et les haines existants se dissiperaient en transpirant, en pleurant et en riant ensemble avec un but et des objectifs communs. À cette fin, jaimerais voir les Nations unies encourager les forces spirituelles de différents pays à joindre leurs forces pour créer un corps de paix global qui sera plus quun effort simplement américain ou européen. Je voudrais dire enfin que le meilleur moyen den finir avec les violations des droits de lhomme est de créer « une famille unie en Dieu ». Quand le Festival international de la paix sest rendu à Ottawa, en octobre dernier, nous avons brièvement pris part à une simple cérémonie en lhonneur du professeur canadien John Peters Humphrey* qui, en 1947, a rédigé la première ébauche de la Déclaration universelle des droits de lhomme. Le chef de la commission des droits de lhomme du Canada nous a rappelé que la laïcité pure et dure na jamais été visée par la Déclaration universelle des droits de lhomme ou par les Nations unies. Les auteurs avaient à lesprit les termes de la Déclaration dindépendance américaine qui affirme que tous les êtres humains « sont dotés par le Créateur de certains droits inaliénables ». LONU eut hélas bien du mal à honorer ces préoccupations spirituelles, prises en otage par les tensions de la guerre froide et par le désir de maintenir les États communistes à la table des négociations. On nen est plus du tout là aujourdhui. Il faut revenir à lidéal et au rêve originel des fondateurs des Nations unies, créer une seule famille humaine qui ne connaîtra plus jamais le fléau de la guerre. Pour y parvenir, nous devons reconnaître le besoin dasseoir la recherche de la paix sur de nouvelles bases, qui doivent être ancrées sur une vision spirituelle qui peut rassembler les personnes de foi comme « une famille unie en Dieu ». Imaginez la puissance dune seule famille humaine unie ! Elle peut en finir avec les conflits dans le monde, depuis la pauvreté et la lutte en Afrique, au conflit au Moyen Orient, et aux ultimes séquelles de la guerre froide sur la péninsule coréenne. Comme citoyens du monde, faisons le serment solennel de rêver le plus grand de tous les rêves, afin de guider enfin le monde vers la paix grâce à la vision d« une famille unie en Dieu ». Merci beaucoup. (*) Le Dr Hyun Jin Moon est lun des fils du Révérend Moon et co-président de la FPU (Fédération pour la Paix Universelle). Discours publié avec l'autorisation de la Fédération pour la Paix Universelle CAPLC - CAP pour la Liberté de Conscience - Liberté de Religion - Liberté de Conviction |