Coordination des Associations et Particuliers pour la Liberté de Conscience
Coordination des Associations & Particuliers pour la Liberté de Conscience
line
CAP pour la Liberté de Conscience - Liberté de Religion - Liberté de Conviction
 
actualites
enquetes
revue de presse
vos droits
Aidez-nous
futur
publications
Point de vue
liens / links
telechargements
contacts
english version
CAP LC 2008
www.coordiap.com
 
 
 
shim  
 

CAP Liberté de Conscience - Liberté de religion - Liberté thérapeutique
Bilan de liberté religieuse en France

Espace l'Harmattan
Lundi 22 décembre 2008

 

Honorables Invités,
Madame, Monsieur,
Monsieur le Directeur de l’Harmattan,
Je vous salue,


Voici le beau livre UN BILAN DE LA LIBERTE RELIGIEUSE EN FRANCE.
De grands auteurs ont signé les actes de ce colloque. Certains d’entre eux ont pu se libérer de leurs multiples et grandes occupations. Ils sont parmi nous.

Vous pourrez les rencontrer ce soir et même leur demander de dédicacer les livres que vous aurez achetés. Dans le livre vous lirez des points de vue stimulants que vous pourrez confronter aux vôtres ou aux situations que vous vivez. Ce livre est un instrument pour 1’État, ses gouvernants, ses institutions, ses missions. Il l’est aussi, pour tous ceux qui à travers le monde veulent comprendre ce qui se passe réellement en France en cette matière.Il est enfin un outil de référence pour les citoyens qui veulent défendre leurs droits lorsqu’ils sont bafoués par ceux qui se sentent investis du pouvoir de contrôler et de limiter la liberté religieuse de tous les citoyens.

Tout n’est pas pour autant ni résolu ni dit. Trois axes me semblent nécessaires à explorer.

I- La laïcité sortie de ses frontières

Il y a maintenant six ans avec une détermination militante, mais une responsabilité citoyenne, nous avons posé cette question à notre république et à chacun de nous la religion est-elle une anomalie républicaine ? Il faut dire que les temps étaient vraiment mauvais. Il fallait avoir du courage pour entrer dans cette cause dans laquelle il ne faisait pas bon de faire partie du tout religieux qui avait pour commun dénominateur une qualification qui a fait florès depuis, même si son succès tant à décroître. Cette qualification est connue de vous tous qui êtes ici ce soir : c’est la secte. Une religion sans Dieu avait trouvé un alibi de taille pour expliquer l’absence de Dieu dans notre monde : la laïcité sortie de ses frontières.

La laïcité est belle car elle est au service de l’homme.

Elle assure l’égalité de tous dans la vie publique sans distinction de religion et de croyance. De la sorte, elle est plus que jamais gardienne de la liberté de conscience et de la liberté religieuse de chacun. Elle s’interdit de régenter la liberté religieuse de quiconque. Mais la laïcité sortie de ses frontières est dangereuse, car elle chasse l’homme dans ses convictions, sa conscience et sa foi, pour en faire un sans Dieu, un aliéné et peut-être un diable.

II - L’espace municipal réservé à la vie religieuse

En effet, si la loi 1905, si la Constitution, si les lois diverses et les décrets reconnaissent et consacrent l’expression de la liberté religieuse, il appartient aux communes et municipalités de pouvoir en assurer l’exercice, non seulement en encadrant le bon fonctionnement mais, en plus, en réservant des espaces géographiques où les cultes doivent s’exprimer. Il va de soi que si les communes refusent de donner des terres à l’exercice du culte et à son épanouissement, les droits reconnus par la république ne seront que de simples intentions. Il appartient donc aux mairies de s’assurer que le citoyen vive concrètement de ce qu’exprime le droit. Il y a dans ce sens une vigilance à développer afin que chaque mairie ait à affecter dans son plan d’occupation du sol exactement l’espace qui doit être réservé à l’exercice effectif de la liberté religieuse en France. On prend bien le temps de rechercher et d’attirer les usines et les industriels. Puisqu’on sait que les usines, malgré leur pollution, versent les impôts et créent des emplois, tous les maires rêvent de créer des zones industrielles. Mais, comme on ne mesure pas les bienfaits de la création dans une ville des lieux de cultes, il ne vient pas naturellement au conseil municipal de délibérer sur une place à affecter aux Églises. Il faudrait aider les gouvernants et les conseils municipaux à méditer sur ce que signifie : « l’homme ne vit pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ». A l’heure où l’Etat cherche à réduire la délinquance dans les banlieues et où l’on s’interroge sérieusement sur le blanchiment de l’argent et la délinquance en col blanc, il devient politiquement correct de parler de la religion de façon positive et d’arrêter d’insulter la foi des gens de bonne foi, de ficher et de caricaturer en « secte » toute expression religieuse d’une grande partie de nos citoyens.

III — La liberté religieuse internationale

L’expérience m’a appris que lorsqu’une cause n’arrive pas à trouver une solution dans l’espace national, il est possible d’avoir des ressources dans la sphère internationale. Le cas de la France est typique de ces causes rampantes où d’année en année ce qui semblait simple et aller de soi se complique et devient un enjeu qui dépasse la simple reconnaissance constitutionnelle. En effet, s’il apparaît que la liberté religieuse est reconnue en France, cette reconnaissance n’enlève pas le recours à la liste des « sectes » et à l’intimidation des défenseurs des libertés religieuses que l’on assimile facilement à des défenseurs de sectes. Au haut commissariat des Droits de l’homme, la question de la liberté religieuse prend en compte cette difficulté nationale à faire aboutir la défense des causes liées à la liberté religieuse. C’est à ce titre que la mise en relief d’un droit international de la liberté religieuse me paraît devenir une urgence et aussi un signe des temps pour la prise en compte du droit qui à mon avis est le plus fondamental des droits de l’homme : celui de s’adresser à son Dieu par l’exercice libre de son culte.

Dominique KOUNKOU
Directeur de la Collection Théologie et Vie politique de la terre
Les Éditions L’HARMATTAN


Sommaire point de vue

CAPLC - CAP pour la Liberté de Conscience - Liberté de Religion - Liberté de Conviction