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"La lutte antisecte visée par plusieurs procédures ".

Nouvelobs.com

24 Octobre 2007

 

JUSTICE
La lutte antisecte visée par plusieurs procédures
NOUVELOBS.COM 24.10.2007

Le président de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires fait l'objet de poursuites pour diffamation, engagées par deux organisations, dont les Témoins de Jéhovah.

"Jean-Michel Roulet", président de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes)

Selon une information du Monde daté de mercredi 24 octobre, Jean-Michel Roulet, président de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), a été mis en examen pour diffamation après avoir déclaré, dans un reportage télévisé, que les sommes collectées par l'organisation "Tradition Famille Propriété" (TFP) pouvaient "servir à tout et à n'importe quoi".

Cette nouvelle procédure judiciaire s'inscrit dans un contexte de généralisation des attaques contre les acteurs de la lutte antisectes.

Selon le dernier rapport de la Miviludes, le mouvement TFP présente "un risque de dérives sectaires(…) marqué par l'opacité de (son) fonctionnement et l'incertitude sur (ses) finalités". TFP se définit comme une association catholique de laïcs sans but lucratif. Si le mouvement a fait l'objet de plusieurs actions judiciaires et administratives, son avocat, Me Gérard Ducrey, rappelle qu'"il n'a jamais été condamné". Ce dernier précise que "face aux attaques permanentes, TFP a décidé qu'il fallait que cela s'arrête. Cette mise en examen, automatique dans les affaires de diffamation, s'inscrit dans la droite ligne de ce qui se passe depuis plusieurs mois, comme le souligne Le Monde.***///

Des poursuites régulières

Une série de procédures judiciaires ont en effet été engagées, par des mouvements soupçonnés de dérives sectaires, à l'encontre des pouvoirs publics, qu'il s'agisse d'élus, de représentants de l'Etat ou d'acteurs de lutte antisectes, explique le quotidien. En marge de cette affaire, Jean-Michel Roulet est également "témoin assisté" dans le cadre d'une plainte déposée par les Témoins de Jéhovah pour diffamation. Celle-ci fait suite aux auditions de la commission d'enquête parlementaire sur les sectes et les mineurs. Un ancien membre des "TJ" est dans le même cas, précise Le Monde. Par ailleurs, le député Jean-Pierre Brard, vice-président du groupe d'études sur les sectes à l'Assemblée nationale, est régulièrement attaqué. Il a été condamné récemment pour diffamation envers les Témoins de Jéhovah et devrait bientôt comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris. Il avait notamment qualifié les membres de l'organisation de "parfaits délinquants". Malgré ces poursuites à répétition, Jean-Pierre Brard demeure convaincu qu'"il ne faut pas céder".

Les Témoins de Jéhovah de plus en plus procéduriers

De son côté, Me Philippe Goni, avocat du mouvement, explique que "les Témoins de Jéhovah se font de plus en plus procéduriers, par la force des choses. Depuis 2000, date à laquelle le Conseil d'Etat a reconnu le caractère culturel du mouvement, ils sont harcelés par les groupes antisectes. Ils ont décidé de ne plus rien laisser passer." Avec raison, semble-t-il, puisque Le Monde précise que les dernières décisions de justice leur sont plutôt favorables et certains observateurs estiment même que la multiplication des décisions en leur faveur pourrait fragiliser la crédibilité de la lutte antisecte telle qu'elle est menée en France.

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