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Sectes : Chronique ordinaire de la chasse aux sorcières
Par Christian Decoeur

 

 

Mardi 20 novembre 2007 le Tribunal de Nanterre a condamné le premier adjoint du maire d’Asnières du délit de diffamation à l’encontre d’une réalisatrice TV, Mme Sarraut.

Cette affaire a commencé en 2003 entre le maire d’Asnières et une association de riverains (ZAC Metro) qui s’opposaient à des projets urbains. A partir de cette époque, des rumeurs ont commencé à circuler : les membres de cette association seraient membres d’une "secte", la fondation Ostad Elahi.

En 2005, la « rumeur » prend forme, une « note des RG » circule et sera suivie d’un tract « anonyme » et d’une lettre de la mairie mettant en cause la fondation, accusée d’être le cheval de Troie d’une "secte" inquiétante .

Le 22 octobre 2005 le journal Le Monde titre : « Une fondation mystico-religieuse inquiète les services de renseignement » Dans la même période, FR3 de son côté présente un témoin qui se dit informé sur la fondation, que « les hommes d’Elahi, à plusieurs reprises, ont cherché à le tuer ».

Bruno Beauregard fait partie des dommages collatéraux, il est président de l’association ZAC Metro et aussi le chef d’une start-up pionnière de l’internet. En quelques mois, il perd tous ses clients, dépose le bilan de son entreprise et part aux États-Unis.

L’affaire jugée par le tribunal de Nanterre, mardi 20 novembre, concerne la distribution à 40 000 exemplaires, en mars 2007, par la mairie d’un dépliant concernant la fondation.

Le document titre : « La Miviludes donne raison à la mairie d’Asnières », désigne aussi d’autres associations et des personnes, dont Mme Saraut, comme faisant partie de la « nébuleuse », terme utilisé par la Miviludes.Cette affaire est l’illustration type de la phobie mise en place depuis des années ayant abouti à une "bulle sectaire" pour reprendre la terminologie bousière.

La mairie d’Asnières a mis en application la recette qui fonctionne depuis des années :

1) Une note des RG (réelle ou pas)

2) Relais médiatique (Le Monde 22 octobre 2005, internet , etc.)

3) Témoignage à charge (FR3)

4) Rapport de la mission placé sous le 1er ministre (Miviludes)

Alors que, dans un même temps, des nombreux universitaires dénoncent les méthodes employées contre les nouveaux mouvements religieux, que les membres des ministères déclarent devant une commission d’enquête parlementaire qu’il n’y a pas d’affaire de secte concernant les enfants, que des parlementaires remettent en question la politique de la France vis-à-vis des MNR et que les membres de la Miviludes se retrouvent à leur tour devant les tribunaux.

Il serait tant que la position de la politique française mette fin à cette nouvelle chasse aux sorcières qui engendre des dérives telles que celles de la mairie d’Asnières.

Source :
Chasse aux sorcières

http://www.bakchich.info:80/article2026.html
Le Parisien : Tribunal de Nanterre


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