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CAP Liberté de Conscience - Liberté de religion - Liberté thérapeutique

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Les « anti-sectes » sont le problème

par Paul Vinel

 

 

Alors problème ou non-problème ?

En fait pour toutes les personnes honnêtes et objectives ayant sérieusement étudié la question, il s’agit d’un non-problème !(1)

C’est le cas des sociologues, ces scientifiques payés par l’Etat français et qui utilisent des méthodes éprouvées avant de tirer leurs conclusions. C’est le cas des responsables de l’Administration française qui ont réalisé des études statistiques et qui n’ont comptabilisé qu’un nombre insignifiant de cas litigieux.

Mais si les sectes en France sont un non-problème(2), quel est donc ce problème qui périodiquement agite l’opinion publique française ?

Notre réponse est qu’un certain nombre d’individus, pour des raisons qui leur appartiennent, ont choisi de créer un faux-problème, de dire qu’il y avait un problème là-même où il n’y a jamais eu de problème.

En France, les « anti-sectes » sont le véritable problème !

Pour comprendre ceci, il faut d’abord constater que les sectes ont dérangé et continuent de déranger de nombreuses personnes et de nombreux intérêts établis.

Les sectes ont tout d’abord dérangé l’Eglise catholique(3). A ses débuts, celle-ci avait soutenu l’Adfi. Il est bien compréhensible que l’Eglise catholique se soit alarmé du départ inexpliqué de nombre de fidèles assidus vers des églises concurrentes, quelle ait imaginé une forme de manipulation mentale pour expliquer ces conversions à l’envers et qu’elle ait cherché à récupérer ses ouailles. Mais pour récupérer des fidèles en mal de fidélité avec l’Eglise, toutes les méthodes ne sont pas acceptables et aujourd’hui il semblerait que l’Eglise catholique soit revenue de son erreur. D’autant plus qu’elle-même doit faire face à des attaques de la part des milieux antireligieux.

Les églises protestantes qui elles ont subi la discrimination, se sont majoritairement opposées à la chasse aux sectes. Le judaïsme et l’islam sont eux restés muets sur la question.

Ensuite, et de façon évidente les sectes dérangent une frange importante de la franc-maçonnerie, en particulier le Grand Orient De France. Celui-ci s’affiche à la pointe de la lutte antisecte par de nombreuses déclarations et de manifestations. Dans une déclaration datée du 9 mars 2009, le GODF écrit notamment : « Les Franc-maçonnes et les Francs-maçons de la Franc-Maçonnerie adogmatique sont inquiets lorsque, dans l’entourage du Président de la République, l’orientation antisectes semble marquer le pas, où des propos favorables à certains organismes sont tenus et notamment que « les sectes sont un non problème en France». Il prévoit également diverses actions inter-obédientielles pour lutter contre les sectes, dont une manifestation en 2010.

Pourquoi une telle frénésie « anti-sectes » ? Pourquoi le GODF foule-t-il aux pieds ses propres principes de base pour s’attaquer à des minorités innocentes ? Nous n’avons pas de réponse, juste des hypothèses. D’abord le GODF est très souvent considéré lui-même comme une secte. Pour se dédouaner, il aurait donc naturellement tendance à laver plus blanc que blanc en s’attaquant à des sectes plus petites et incapables de se défendre. Par ailleurs le GODF est souvent considéré comme athée militant, et il verrait donc dans les nouvelles sectes une résurgence du sentiment religieux, et partant des ennemis à abattre. Une visite de son site internet et une lecture de ses prises de position montre clairement son orientation antireligieuse. Le 12 décembre 2007 il écrivait : « Nous vivons actuellement — en France comme en Occident — une véritable révolution silencieuse caractérisée par un retour inquiétant du religieux. » Enfin, selon des rumeurs, le GODF serait en proie à des luttes internes et en panne d’imagination. Un survol rapide de son site internet et de ses prises de position fait ressortir une absence totale du GODF de tous les sujets d’actualité : rien sur l’écologie et l’environnement, rien sur la disparition des espèces, rien sur les ressources énergétiques, rien sur la gouvernance mondiale, rien sur l’asservissement des humains par le système financier, rien sur la nécessaire évolution de la consommation, rien sur la dignité des salariés en entreprise et rien sur les violences conjugales qui font qu’une femme meure sous les coups de son mari ou son compagnon tous les trois jours.

Le Nouvel Observateur avait interrogé M. J-M Quillardet, ancien Grand-Maitre du GODF de 2005 à 2008. Voici un extrait de cet interview.

N. O. – « Le travail de réflexion dans les loges ne sert plus à grand-chose... »

J.-M. Quillardet. – « Hélas, c'est un vrai problème, notre richesse intellectuelle est sous- utilisée. Que pouvons-nous faire des travaux réalisés dans les loges ? Nous manquons cruellement de relais, malgré la présence dans nos rangs de beaucoup d'élus, de fonctionnaires ou de journalistes. »

Ce n’est plus un secret, c’est officiel et c’est un ancien Grand-Maitre qui le dit : le GODF est en crise ! Il s’est enfermé dans une logorrhée dialectique qui tourne en rond et d’où rien de nouveau n’émerge. Nous estimons donc que les attaques du GODF contre les sectes sont pour lui un moyen afin de masquer son tarissement intellectuel. Et comment le GODF pourrait-il retrouver dynamisme et créativité ? Nous lui suggérons un moyen facile : que ses membres aillent faire quelques séjours dans quelques unes de ces fameuses sectes, ces laboratoires du futur. Ils auront beaucoup à y apprendre. Et qu’ils soient sans crainte, s’il est facile d’y entrer, il est également possible d’en sortir sans difficulté, plus riches d’expériences nouvelles.

Enfin, à l’évidence, les sectes dérangent l’industrie pharmaceutique. Un point commun entre toutes les sectes est leur intérêt pour la santé et le mieux-être. Cela va des simples consignes d’hygiène de vie à des systèmes médicaux complets, ainsi la médecine chinoise et la médecine ayur-védique en provenance de l’Inde. Laisser le champ libre aux sectes reviendrait à grandement améliorer la santé physique et psychique des français, et par voie de conséquence diminuer la prise de médicaments conventionnels et donc réduire les bénéfices financiers de l’industrie pharmaceutique.

Il était donc inévitable que l’industrie pharmaceutique s’oppose d’une manière ou d’une autre au développement des sectes, et principalement à leurs efforts pour améliorer la santé.

Cela explique la hargne envers ceux qui critiquent les méthodes de la psychiatrie. Cela explique la lutte acharnée pour le titre de psychothérapeute, parce que la psychothérapie a fait de constants progrès ces dernières années pour guérir les maladies mentales, et donc a permis de réduire la prise de psychotropes. Et enfin cela explique la chasse permanente par le Conseil de l’Ordre des Médecins contre tous ces médecins qui voudraient pratiquer des médecines différentes de la médecine conventionnelle. Un tel médecin pourra se voir interdit d’exercice de la médecine par le Conseil de l’Ordre, et perdre du jour au lendemain tout moyen de subsistance pour lui et sa famille. Cela se passe ainsi, aujourd’hui, en France !

Nul besoin pour l’industrie pharmaceutique de s’afficher ouvertement « anti-sectes » . Elle a suffisamment de relais d’opinion dans toutes les sphères du pouvoir pour imposer facilement ses points de vue. L’actualité le démontre !

Pour imposer ses points de vue et sa puissance, la mouvance « anti-sectes » dispose de très nombreux moyens. Elle est un Etat dans l’Etat.

Tout d’abord elle a la capacité de propager ses mensonges et de manipuler l’opinion publique.

Elle dispose de l’argent de l’Etat et de la puissance publique.(4)

Elle dispose à sa guise des médias.

Elle a la capacité de faire voter des lois et d’influencer la justice.

Pour tromper l’opinion publique, la mouvance « anti-sectes » a falsifié la signification des mots. Et c’est même la clé de voute de sa stratégie. Et le premier des mots dont la signification a été falsifiée est le mot « secte ». Voici ce qu’en dit Wikipédia, l’encyclopédie en ligne.

« Le mot « secte » a d'abord désigné soit un ensemble d'hommes et de femmes partageant une même doctrine philosophique, religieuse, etc. soit un groupe plus ou moins important de fidèles qui se sont détachés de l'enseignement officiel d'une Église et qui ont créé leur propre doctrine. Une « secte » peut aussi désigner une branche d'une religion, une école particulière. En ce sens, ce mot n'a rien de péjoratif.

Cependant ce terme a pris une dimension polémique, et désigne de nos jours un groupe ou une organisation, le plus souvent à connotation religieuse, dont les croyances ou le comportement sont jugés obscurs ou malveillants par le reste de la société. Généralement, les responsables de ces groupes sont accusés d'une part de brimer les libertés individuelles au sein du groupe ou de manipuler mentalement leurs disciples, afin de s'approprier leurs biens et de les maintenir sous contrôle, et d'autre part d'être une menace pour l'ordre social. »

Le mot « secte » » a donc une double signification : tout d’abord une signification traditionnelle sans connotation péjorative ; et d’autre part une signification polémique pour indiquer ce qu’on pourrait qualifier de groupe attentatoire aux libertés. Selon la première de ces définitions, les « sectes » méritent attention et protection. Mais selon la seconde définition les sectes devraient être combattues par tous les moyens.

Une démarche comparable aurait été de regrouper ensemble les mots « chauffeurs » et « chauffards ». Etablir une liste de chauffeurs et établir une liste de chauffards sont deux opérations très différentes. La première n’a aucune signification péjorative. Par contre la deuxième réclame une action efficace de la police. Mais alors quelle signification donner à « liste de sectes » ? Selon la signification traditionnelle, cela indique simplement une liste de minorités de conviction, et rien de plus. Mais selon la signification polémique qui est la plus répandue actuellement, cela signifie une liste de minorités de conviction portant atteinte aux libertés des individus. Il s’agit d’un court-circuit mental qui a été insidieusement mis en place dans l’opinion publique :

Minorité de conviction = « secte » = groupe attentatoire aux libertés.

En jouant sur cette double signification, la mouvance « anti-sectes » peut accuser sans preuve toutes les minorités religieuses, spirituelles ou thérapeutiques d’attenter aux libertés individuelles, de manipuler mentalement leurs disciples, afin de s'approprier leurs biens et de les maintenir sous contrôle, et d'autre part d'être une menace pour l'ordre social. Aujourd’hui le langage courant des pouvoirs publics et des médias ne comporte aucun terme pour désigner simplement et sans connotation péjorative les minorités de conviction ! Cette lacune linguistique est en soi un déni d’existence pour toutes les minorités de conviction !

Ensuite la mouvance « anti-sectes » dispose de l’argent de l’Etat et de la puissance publique. Nul besoin pour elle de chercher à infiltrer les allées du pouvoir, elle y a ses quartiers depuis très longtemps. Ainsi la Miviludes est un organisme d’Etat qui dépend directement du Premier ministre. Des associations « anti-sectes » telles l’Unadfi et le Ccmm sont financées en quasi-totalité par les deniers de l’Etat(6).

Egalement cette mouvance « anti-sectes » dispose à sa guise des média. La moindre de ses déclarations est immédiatement relayée par tous les média. Les rares débats publics ressemblent aux jeux du cirque de l’époque romaine. De telles émissions sont animées par des bateleurs professionnels et les naïfs défenseurs de la liberté de conscience qui s’y sont aventurés, ont été livrés en pâture à la vindicte du public. D’après des relevés effectués ces défenseurs de la liberté de conscience n’ont disposé que de 15% du temps total de parole, alors que les « anti-sectes » s eux en ont disposé de 85% et ont toujours obtenu le mot de la fin.

Enfin la mouvance « anti-sectes » a la capacité de faire voter des lois et d’influencer la justice. La loi « anti-sectes » la plus connue est la loi About-Picard qui punit l’abus de faiblesse. Frédéric Malon est responsable de la cellule d’assistance et d’intervention en matière de dérive sectaire (Caïmades) de la police judiciaire. Il a été interrogé par Marianne Gomez, voici ce qu’il dit à propos de cette loi.

F. Gomez : « Qu’est-ce qui fait la complexité de l’enquête sur les phénomènes sectaires ? »

F. Malon : « Je vais vous donner un exemple : la notion d’« emprise sectaire » est très difficile à caractériser. La preuve en est qu’à ma connaissance, il y a eu très peu de condamnations, peut-être une ou deux, sur la base de la nouvelle infraction d’abus frauduleux de l’état d’ignorance ou de faiblesse (NDLR : loi About-Picard de 2001). Plusieurs critères ont été définis, dont au moins cinq d’entre eux doivent être réunis pour qu’on puisse parler d’emprise. Leur connaissance nécessite une formation et une expérience spécifiques. Nous avons mis au point des canevas d’auditions d’adeptes, de témoins, de suspects, qui nous permettent d’explorer cette dimension. »

Cette loi About-Picard a été très critiquée lors de son adoption, elle a souvent été invoquée mais n’a été appliquée qu’une seule fois, et cela dans des conditions douteuses, elle ne répond donc à aucun besoin réel. De plus c’est probablement la seule loi au monde qui pour être éventuellement mise en application nécessite une équipe de policiers avec une formation et une expérience spécifique. La réalité est que ni l’emprise sectaire, ni l’abus de faiblesse et ni la manipulation mentale des individus ne sont possible. Cela avait déjà été mis en évidence par la puissante CIA qui avait mené des études sur cette question suite à la guerre de Corée. D’ailleurs si la manipulation mentale s’avérait possible, tous les publicistes, tous les hommes politiques avides de pouvoir, tous les services secrets de tous les pays se précipiteraient pour savoir comment cela est possible. Mais qui a constaté un tel mouvement de foule ? Personne ! La loi About-Picard ne répond à aucune réalité, elle n’est que le résultat de la fantasmagorie « anti-sectes » . Fantasmagorie assez forte cependant pour avoir permis le vote d’une loi idiote par les parlementaires français. Si la manipulation mentale des individus n’existe pas, par contre la manipulation de l’opinion publique quant à elle existe bel et bien.

Pour démontrer l’influence de la mouvance « anti-sectes » sur les rendus de justice, il est très instructif d’évoquer la saga de Me Christian Paturel(5). En 1996, son livre « sectes », religions et libertés publiques apportait déjà la contradiction au rapport Guyard. Sa publication lui valut de lourdes condamnations de la part des juridictions pénales françaises qui entrainent sa radiation du Barreau. Mais Christian Paturel est un homme pugnace, il porte alors l’affaire devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme, et le 22 décembre 2005 celle-ci, à l’unanimité des juges, censure ces décisions judiciaires et condamne l’État français pour violation de l’article 10 relatif au droit à l’information de la Convention de sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés fondamentales. Cette affaire démontre combien la pression subie par les juridictions françaises est importante dès lors que le sujet « secte » est évoqué. Heureusement l’Europe veille et permet de rétablir dans ses droits l’innocent injustement condamné !

Tous ces moyens financiers, médiatiques et politiques mis au service d’une cause partisane ont des conséquences dramatiques, sur les sectes et leurs membres tout d’abord, mais pas seulement. Tous les citoyens français en sont victimes !

Les « sectes » et membres de « sectes » ont tout naturellement été les premières victimes de cette chasse aux sorcières(7). Nombreux sont ceux qui ont perdu leur emploi ou ont eu d’énormes difficultés pour en trouver. Nombreux sont les parents qui ont perdu la garde de leurs enfants pour raison sectaire. Un homme a été assassiné, des personnes ont été poussées au suicide. D’autres sont simplement morts usés par le harcèlement dont ils ont fait l’objet. Citons à cet effet le cas emblématique du Dr Guéniot qui a du faire face à une dizaine de procédures juridiques. Lors de la dernière d’entre elles, une instruction minutieuse a permis de le blanchir et de le réhabiliter de toutes les accusations portées contre lui. Il vient de mourir il y a peu, usé par la maladie, et ses adversaires non contents de l’avoir poursuivi sa vie durant continuent de le harceler encore et encore après sa mort. La haine de quelques fanatiques qui ne veulent pas accepter la vérité !

Mais également tous les français peuvent être victimes de cette mouvance « anti-sectes » . Pour illustrer cela regardons de plus près les vagues de suicide qui se sont produites dans des entreprises telles Renault et France-Télécom. Pour expliquer les causes de ces drames, le cabinet Technologia appelé à la rescousse avait expliqué : « Les financiers ont pris le pas sur les industriels, imposant leurs exigences de rentabilité à court terme. Du coup ont été instaurées des procédures de contrôle permanent de l'efficacité des individus, qui s'en trouvent tétanisés. …chacun est censé se conformer à une programmation quasi mathématique. Cela met sous pression sur le plan psychique. Cela asservit. » Et il explique que cela est une stratégie à courte vue : « Oui, parce que même ceux qui tiennent n'ont plus le temps d'échanger, de coopérer. Ils s'isolent. Le collectif se désagrège. Et la compétence collective régresse, alors qu'elle est de plus en plus précieuse du fait de la complexité croissante des processus de fabrication… » Pour éviter ces situations dramatiques, il aurait donc fallu répondre à la quête de sens par les salariés, permettre leur accomplissement, leur épanouissement, leur estime d’eux-mêmes, veiller à l’évitement des conflits, à la gestion de la vie relationnelle, à la maitrise émotionnelle, au management des situations professionnelles, au partage des informations, mettre en place une stratégie de résolution des problèmes. Mais voilà, toutes ces merveilleuses solutions qui auraient pu éviter de nombreux drames, la Miviludes les avait classées comme dérives sectaires dans son opuscule « L'entreprise face au risque sectaire ». Et dans son rapport 2008 elle écrivait : « La formation professionnelle doit concrètement servir à l’emploi et au poste de travail et/ou au développement des connaissances. C’est pourquoi les actions de développement personnel n’entrent généralement pas dans le champ de la formation professionnelle continue. »

Refuser de faire une petite place à l’humain dans les entreprises mais par contre transformer les salariés en robots et les stresser à en mourir, c’est aussi cela l’action de la Miviludes !

La non-application de la loi Kouchner est une autre de ces conséquences dramatiques dont pâtissent tous les français. Cette loi est censée garantir la liberté de choix thérapeutiques pour tous les citoyens français. Mais que vaut le droit de choisir quand l’objet du choix n’existe pas ? Le Dr Grunwald, secrétaire du Conseil de l’Ordre des Médecins et également membre de la Miviludes qualifie de « dérives sectaires » les médecines non-conventionnelles. Les radiations des médecins souhaitant utiliser ces alter-médecines sont nombreuses, et les français souhaitant user de leur libre choix thérapeutique n’ont de fait plus de choix.

Mais la France prise dans sa globalité souffre également de cette mouvance « anti-sectes » . La conséquence la plus connue est l’image négative de la France auprès des autres pays démocratiques. La France inquiète les autres pays occidentaux et plus particulièrement les Etats-Unis qui le lui rappellent régulièrement. Il est également à noter que la crispation laïciste de nombreux responsables français amène à une gestion maladroite de nombreux problèmes de société, car de plus en plus de problématiques sociétales ou internationales ont une connotation religieuse. L’affaire du voile islamique en est un exemple. Les sectes et leurs membres de par leur nature et leur histoire ont des compétences dans ce domaine. Mais vu la chasse aux sorcières en France, ces compétences ne peuvent pas être utilisées. Un gâchis qui serait facile à éviter, et des situations dramatiques qui perdurent !

Face à la calamité que représente la mouvance « anti-sectes » en France, quelles solutions pourraient être mises en place ? En fait nous n’avons pas de solution miracle à proposer tellement le mal apparaît profond. La lutte « anti-sectes » fournit richesse, honneurs et gloire à de nombreuses personnes personnes ! Celles-ci vivent de la chasse aux sectes et ont donc intérêt à ce que le mal « anti-sectes » continue le plus longtemps possible. Nous avons cependant quelques voies de réflexions.

La première de ces voies à explorer consisterait à rétablir la rigueur sémantique. Et d’ailleurs il est à rappeler que la mise en place de glossaires pour donner la signification des mots et expressions utilisés dans des documents est une règle qualité en usage dans toutes les bonnes entreprises. Cette règle de bon sens élémentaire n’est par contre pas respectée par la Miviludes.

Nous avions expliqué plus haut que le mot « secte » comportait deux significations différentes : tout d’abord une signification traditionnelle sans connotation péjorative ; et d’autre part une signification polémique pour indiquer ce qu’on pourrait qualifier de groupe liberticide. Cette double signification permet l’amalgame permanent entre minorités religieuses et groupes liberticides. Supprimer cette double signification est donc une action prioritaire.

Ainsi l’usage des termes « sectes » et « sectaires » devraient être interdits dans tous les nouveaux documents officiels et administratifs, pour être remplacés par des locutions non ambigües.

Ainsi le terme « secte » dans sa signification traditionnelle devrait être remplacé par des locutions telles que : « minorité religieuse, minorité spirituelle, minorité de conviction ». Cette dernière locution est plus générale et englobe les deux précédentes. Elle permet de prendre en compte tous les domaines : religieux, spirituel, philosophique et thérapeutique.

Pour remplacer le terme « secte » dans sa signification polémique, de nombreuses possibilités existent également.

Différencier la signification traditionnelle et la signification polémique du mot secte grâce à des locutions différentes ne supprimerait bien sûr pas les divergences d’opinions entre les défenseurs des libertés et les « anti-sectes » s. Mais cela apporterait la rigueur du langage et permettrait d’espérer un dialogue qui aujourd’hui est tout bonnement impossible.

La seconde de ces voies à explorer consisterait découlerait de l’article 16 du code de Procédure Civile. Celui-ci impose le débat contradictoire dans les procédures juridiques. Nous suggérons que l’esprit de cet article bénéficie également aux minorités de conviction. Nous demandons donc une approche impartiale et contradictoire à leur sujet et un « droit de réponse » pour celles faisant l’objet de critiques. Ce droit de réponse pourrait par exemple être exercé suite aux rapports annuels de la Miviludes qui stigmatisent des groupes et des comportements, mais qui ne donnent jamais la parole aux personnes ainsi mises en cause.

Un tel droit de réponse apporterait tous les éléments nécessaires aux citoyens français et leur permettrait de se faire une opinion personnelle et motivée au sujet des divers groupements mis en cause.

Enfin une troisième voie à explorer serait simplement de prendre en compte la parole des sociologues. Ils sont payés par l’Etat et ils sont des observateurs impartiaux de la société utilisant pour cela des méthodes éprouvées scientifiquement. Ils permettent d’éclairer l’action des pouvoirs publics.

(1) UN BILAN DE LA LIBERTE RELIGIEUSE EN FRANCE

(2) LES SECTES : UN NON-PROBLEME LES CHIFFRES OFFICIELS

(3) SECTES LA MACHINE A REMONTER LE TEMPS

(4) Unadfi et financement public

(5) LA TRIBUNE DE CHRISTIAN PATUREL

(6) Financement Fecris

(7) La chasse aux sorcières




 

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