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CAP Liberté de Conscience - Liberté de religion - Liberté thérapeutique

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Droit de réponse pour les minorités de conviction
Par Paul Vinel

 

Un article paru dans le journal Le Monde du 06/04/09 apporte des informations intéressantes et globalement réconfortantes

Tout d’abord le titre de l’article, « Lutte contre les sectes : les orientations de Georges Fenech continuent de susciter des craintes », démontre une prise de conscience au niveau de certains responsables comme quoi tout n’est pas acceptable sous prétexte de « lutte contre les sectes ». Ainsi le journal cite les positions de Mme Nathalie Luca, anthropologue et ancienne membre démissionnaire de la Miviludes : « ce procédé n'existe qu’en France. On s'autorise sur les "sectes" ce que l’on s’interdit pour d’autres organisations ». Il rappelle également la position du ministère de l’Intérieur qui « préfère une politique axée sur la répression d’infractions pénales avérées à la stigmatisation de mouvements potentiellement sectaires ».

Surtout, l’article du journal Le Monde fait état d’un « droit de réponse » qui apparaîtra dans le prochain rapport de la Miviludes. « Destiné à garantir "le respect du contradictoire", ce droit de réponse constitue une nouveauté par rapport aux projets précédents. » Ayant beaucoup réclamé un tel mécanisme de droit de réponse pour les groupements mis en cause, nous nous réjouissons donc de ce progrès. Il ne s’agit bien sûr pas d’une baguette magique capable de résoudre tous les problèmes. De plus il nous faudra rester vigilants quant à sa mise en œuvre. Mais nous espérons que cette mesure permettra enfin d’ouvrir un véritable dialogue en lieu et place des pratiques de lynchage actuelles.

Il reste cependant une revendication élémentaire toujours insatisfaite : la définition simple et claire de ce qu’il faut entendre par les termes « sectes » et « sectaires ». Mais il est clair que le lobby « anti-sectes » français s’est toujours opposé et continuera de s’opposer de toutes ses forces à cette mesure de bon sens parce que l’ambiguïté dans le sens des mots est la clé de voûte de sa stratégie « anti-sectes ». En effet, la non définition des termes « sectes » et « sectaires » permet d’amalgamer impunément toutes les minorités de conviction à des groupements dangereux, par le simple jeu des rumeurs et des affirmations gratuites.

Mais que dirions-nous de policiers qui verbaliseraient des automobilistes pour excès de vitesse alors même qu’il y aurait absence de panneaux précisant les limitations de vitesse à respecter ? Nous parlerions de pouvoir arbitraire et avec juste raison nous dénoncerions ce scandale. C’est pourtant ce que propose M. Fenech, président de la Miviludes : « créer une ‘cellule d’intervention mobile’ composée de policiers, gendarmes, médecins, psychologues, au sein de la Miviludes ». En l’absence d’une définition claire de ce que signifieraient « dérives sectaires », selon quelles règles opèrera une telle cellule ? Cette volonté insistante de vouloir créer de toutes pièces un pouvoir arbitraire en vue de persécuter les minorités de conviction au mépris des toutes les règles de droit doit être dénoncée de toutes nos forces.

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