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CAP Liberté de Conscience - Liberté de religion - Liberté thérapeutique

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Désinformation médicale

Par Gilles Carat
juillet 2011

 


Fin juin, en cette période précise où la Miviludes venait de lancer une campagne contre les dangers des approches alternatives du cancer, l’hebdomadaire Le Point a rendu compte du tout dernier livre de David Servan-Schreiber « On peut se dire au revoir plusieurs fois », par l’auteur des best-sellers « Guérir » et « Anticancer » qui se sont vendus en 2 millions d’exemplaires chacun, et dont le deuxième surtout est une mine d’informations « scientifiques ». Nous utilisons ce mot entre guillemets car pour une fois, celui-ci peut être légitimement accolé au mot médecine, si science signifie absence de dogme, curiosité, recherches, observation, vérification, résultats, et ne pas occulter les résultats qui contrarient certains intérêts. Ce qui frappe, c’est en effet l’honnêteté fondamentale de l’auteur par rapport à ses explorations, bien sûr, mais aussi par rapport à sa propre vie et ses réactions émotionnelles, puisqu’il lutte lui-même depuis 19 ans contre un cancer du cerveau, sur lequel le pronostic prévoit en général une survie de 3 ans. Ce type de motivations compte sûrement parmi les moins suspectes, car alors, on a une « obligation de résultat ». L’article retrace ainsi quelques passages du dernier livre sur ses réactions émotionnelles face à cette épreuve, et mentionne ses recherches sur l’importance et l’influence de l’alimentation sur la genèse du cancer (40 % des causes, selon un consensus). Mais pas d’allusion au deuxième volet de ses recherches : le volet aide à la guérison du cancer.

Suit un autre interview, du Dr/Pr Jean-Marc Gosset, médecin radiothérapeute et professeur à l’université, à qui l’on demande de commenter la démarche de David Servan-Schreiber. Nous avons là un exemple, certes nuancé pour la circonstance, du discours officiel sur les traitements médicaux. Ainsi, l’interviewé confie qu’il avait été lui-même invité par David Servan-Schreiber, en tant que cancérologue, pour consultation avant la parution de « Anticancer » et qu’ils étaient tombés d’accord sur le fait que « le curcuma ou le brocoli, ça ne guérit pas du cancer ». Voilà une façon bien désinvolte de résumer le livre « Anticancer ». Si le Pr Gosset concède (c’est le mot) ici de façon limitée que l’abus d’alcool, de tabac, de sel et de sucre – tous facteurs en quasi-régression -, ainsi que « l’obésité » sont des facteurs favorisant le cancer, soit le bagage moyen d’une lectrice de la presse féminine peu attentive – des années 80 -, en revanche il ne dit mot de toutes les informations à la fois sérieusement dérangeantes et prometteuses de David Servan-Schreiber. Ce dernier avouait lui-même que, bien que médecin chercheur scientifique de pointe aux États-unis, il en savait bien moins qu’une lectrice de « Elle » sur les facteurs qui prédisposaient au cancer, avant d’être touché lui-même par la maladie. Il ajoute même qu’il n’avait jamais entendu parler de la notion de « terrain » pendant ses longues études de médecine !

Dans Anticancer, l’auteur insiste en effet sur la présence croissante des graisses hydrogénées dans bon nombre d’aliments industriels courants, un véritable fléau qui génère infarctus et cancer (bien que réduisant le « taux de cholestérol »). De même, les informations chiffrées sur les errements et les conséquences dramatiques de la chaîne alimentaire de l’élevage industriel sont également tout à fait percutantes quant à l’augmentation (majeure) résultante des risques du cancer. Là encore, les études et remèdes sont bien documentés en s’appuyant sur des études scientifiques chiffrées d’instituts reconnus (souvent américains).

En particulier, côté prévention du cancer, pas un mot sur la grande valeur ajoutée bien documentée du livre « Anticancer », qui insiste sur le rôle central de l’inflammation (interne), terreau privilégié et/ou cheval de Troie du cancer, sur le détournement des mécanismes du système immunitaire, mais surtout sur les méthodes alternatives (ou complémentaires) pour contrer ce phénomène.

En simplifiant, le message tout entier du livre – écrit par un scientifique - est que le phénomène de la création et de l’entretien des différents cancers est certes beaucoup mieux connu aujourd’hui, mais que les thérapies chimiques officielles sont tâtonnantes, ont souvent des effets secondaires importants et sont souvent bien moins efficaces que certains aliments naturels, qui contiennent déjà les « molécules » et principes actifs que les chercheurs pharmaceutiques s’efforcent « d’inventer ». Ainsi David Servan-Schreiber, qui ne cite pas moins de 396 références scientifiques, affirme que « les médicaments anti-inflammatoires existants présentent trop d’effets secondaires pour constituer une bonne solution. C’est avant tout grâce aux moyens naturels que nous pouvons agir pour réduire l’inflammation dans notre organisme. » On parle bien ici de chimiothérapie, et ce n’est pas trop nuancé. L’auteur cite également des études sur le thé vert, qui contient naturellement un élément inhibiteur du cancer extrêmement puissant, et est donc parfaitement préventif. Le soja lui-même pourrait servir de traitement lors de la ménopause (également anti-cancéreux) pour remplacer les traitements « scientifiques » aux hormones (cancérigènes). Beaucoup d’autres aliments encore plus bénéfiques sont évoqués, dans de nombreux tableaux, mais surtout l’importance de la synergie entre eux qui démultiplie parfois par mille l’action des principes actifs.

Le livre répond par avance aux arguments du Pr Gosset sur « l’augmentation actuelle du nombre de nouveaux cancers par le vieillissement de la population, le dépistage plus efficace et les grossesses de plus en plus tardive ». Or, David SS démontre que ne sont pas les progrès de la médecine qui ont fait augmenter le nombre des cancers, car, comme le démontrent les chiffres, nous faisons face à une véritable épidémie de cancers sur des sujets de plus en plus jeunes.

Le deuxième axe de lutte, dirigé contre le cancer déjà déclaré, vise à contrer le phénomène de l’angiogenèse, à savoir la multiplication des vaisseaux sanguins qui vont alimenter le cancer, à la faveur d’une inflammation prétendue. Sans source d’alimentation, le cancer meurt de lui-même, et cela vaut même pour les métastases ! Là encore, on constate que les nouveaux médicaments pharmaceutiques à base d’« angiostatine » ou substance similaire ont des effets secondaires importants. Or, le système immunitaire fait exactement ce travail en permanence et « tue dans l’oeuf » la plupart des (nombreux) cancers naissants. D’où l’importance de renforcer le système immunitaire en général.

Quant au rôle du mental, le Pr Gosset admet et affirme que celui-ci joue un rôle essentiel dans la lutte de l’individu pour sa survie, mais pour une raison tout à fait secondaire (et qui s’inscrit en faux contre toutes les démonstrations et études scientifiques citées par David Servan-Schreiber) : avec un mental fort, le sujet suivrait et supporterait mieux son traitement, à savoir nommément la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie, qui semblent être l’alpha et l’oméga de la médecine anti-cancer. Certes, le Pr Gosset avoue qu’on a arrêté – tout récemment - de « napalmiser » le patient par des techniques de destruction massive (c’est donc bien qu’on le faisait, malgré certaines dénégations récurrentes), mais il ne voit pas d’autre issue, sauf peut-être « l’usage des vaccins ». A noter qu’il est lui-même radiothérapeute et a donc participé à ces « napalmisations ».

Il énonce même indirectement une croyance personnelle avec une affirmation qui vaut son pesant d’or : « Difficile d’imaginer une dépression ou un stress modifiant l’ADN d’une cellule !». Or, si nous avons en quasi permanence des cancers naissants dans l’organisme, efficacement combattus par notre système immunitaire, le stress n’est probablement pas un élément modifiant directement la structure, mais précipitant ou amplifiant un phénomène structurel naissant ou potentiel. Là encore, il existe un certain nombre d’études chiffrées sur le sujet.

Une fois de plus, le message de David Servan-Schreiber concernant l’influence du mental (documenté par des enquêtes, y compris en aveugle), est radicalement différent. En effet, le livre Anticancer met en évidence le rôle du mental sur l’activation des défenses du système immunitaire –qui est capable de vaincre le cancer et le fait régulièrement, et non sur l’assimilation des médicaments. De plus, sur l’aspect proprement mental ou spirituel, relatant les expériences de groupes de parole : « La relation entre le sentiment de solitude et le risque de mourir est aussi forte que celle entre le cholestérol ou le tabac et la mortalité. »

Là ou le Pr Gosset concède qu’il est possible (sans certitude) que le fait de suivre un régime anti-cancer pourrait contribuer chez certains patients à « stabiliser » leur cancer de la prostate, David Servan Schreiber fait état de régressions mesurées sur un groupe ayant modifié son style de vie, ayant évité le recours à la chirurgie, et une multiplication par 7 de la puissance de leur système immunitaire contre les facteurs de cancer. Son livre relate très clairement des études sur l’impact « médical » de la modification de l’attitude par rapport aux autres, à la vie, et même au fait d’aider les autres autour de soi.

Les propos du Pr Gosset sont inquiétants, de la part de l’ancien responsable du département d’oncologie-radiothérapie de l’Institut Curie. Mais ceci explique peut-être cela. Il ne s’agit pas de cibler ici des individus particuliers, car tous les discours à ce niveau sont interchangeables. Ce qui les caractérise, c’est l’absence de débat, l’absence de curiosité, et l’attitude consistant à écarter d’un revers tout ce qui ne correspond pas aux pratiques « protocolaires ». Il est possible que l’interview en question ne traduise pas l’intégralité des propos, mais nous doutons fort qu’il en dénature l’esprit. Nous pouvons noter que la juxtaposition de ces deux articles produit dans l’esprit du lecteur non averti une certaine annihilation de tout le message de David Servan-Schreiber, sans pour autant l’attaquer de front. (« sympathique, mais pas grand chose à en retenir »). Certes, ici pas de « Vous ne croyez tout de même pas à toutes ces conneries ? » comme le relate David Servan Schreiber de la part d’un grand spécialiste américain, mais c’est à peine sous-entendu. Un peu plus loin, dans le même hebdomadaire, on précise que, en France, on n’attaque pas de front, on enveloppe et on étouffe. Bonne démonstration.

Nous pensons que les livres de David Servan-Schreiber (sans vouloir ici occulter le travail de très nombreux autres chercheurs sincères) méritaient mieux.

Gilles Carat

Voir également
http://www.coordiap.com/enq-6225-servan-schreiber-anticancer.htm


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