CAP
LC 2008
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Suit un autre interview, du Dr/Pr Jean-Marc Gosset, médecin radiothérapeute et professeur à luniversité, à qui lon demande de commenter la démarche de David Servan-Schreiber. Nous avons là un exemple, certes nuancé pour la circonstance, du discours officiel sur les traitements médicaux. Ainsi, linterviewé confie quil avait été lui-même invité par David Servan-Schreiber, en tant que cancérologue, pour consultation avant la parution de « Anticancer » et quils étaient tombés daccord sur le fait que « le curcuma ou le brocoli, ça ne guérit pas du cancer ». Voilà une façon bien désinvolte de résumer le livre « Anticancer ». Si le Pr Gosset concède (cest le mot) ici de façon limitée que labus dalcool, de tabac, de sel et de sucre tous facteurs en quasi-régression -, ainsi que « lobésité » sont des facteurs favorisant le cancer, soit le bagage moyen dune lectrice de la presse féminine peu attentive des années 80 -, en revanche il ne dit mot de toutes les informations à la fois sérieusement dérangeantes et prometteuses de David Servan-Schreiber. Ce dernier avouait lui-même que, bien que médecin chercheur scientifique de pointe aux États-unis, il en savait bien moins quune lectrice de « Elle » sur les facteurs qui prédisposaient au cancer, avant dêtre touché lui-même par la maladie. Il ajoute même quil navait jamais entendu parler de la notion de « terrain » pendant ses longues études de médecine ! Dans Anticancer, lauteur insiste en effet sur la présence croissante des graisses hydrogénées dans bon nombre daliments industriels courants, un véritable fléau qui génère infarctus et cancer (bien que réduisant le « taux de cholestérol »). De même, les informations chiffrées sur les errements et les conséquences dramatiques de la chaîne alimentaire de lélevage industriel sont également tout à fait percutantes quant à laugmentation (majeure) résultante des risques du cancer. Là encore, les études et remèdes sont bien documentés en sappuyant sur des études scientifiques chiffrées dinstituts reconnus (souvent américains). En particulier, côté prévention du cancer, pas un mot sur la grande valeur ajoutée bien documentée du livre « Anticancer », qui insiste sur le rôle central de linflammation (interne), terreau privilégié et/ou cheval de Troie du cancer, sur le détournement des mécanismes du système immunitaire, mais surtout sur les méthodes alternatives (ou complémentaires) pour contrer ce phénomène. En simplifiant, le message tout entier du livre écrit par un scientifique - est que le phénomène de la création et de lentretien des différents cancers est certes beaucoup mieux connu aujourdhui, mais que les thérapies chimiques officielles sont tâtonnantes, ont souvent des effets secondaires importants et sont souvent bien moins efficaces que certains aliments naturels, qui contiennent déjà les « molécules » et principes actifs que les chercheurs pharmaceutiques sefforcent « dinventer ». Ainsi David Servan-Schreiber, qui ne cite pas moins de 396 références scientifiques, affirme que « les médicaments anti-inflammatoires existants présentent trop deffets secondaires pour constituer une bonne solution. Cest avant tout grâce aux moyens naturels que nous pouvons agir pour réduire linflammation dans notre organisme. » On parle bien ici de chimiothérapie, et ce nest pas trop nuancé. Lauteur cite également des études sur le thé vert, qui contient naturellement un élément inhibiteur du cancer extrêmement puissant, et est donc parfaitement préventif. Le soja lui-même pourrait servir de traitement lors de la ménopause (également anti-cancéreux) pour remplacer les traitements « scientifiques » aux hormones (cancérigènes). Beaucoup dautres aliments encore plus bénéfiques sont évoqués, dans de nombreux tableaux, mais surtout limportance de la synergie entre eux qui démultiplie parfois par mille laction des principes actifs. Le livre répond par avance aux arguments du Pr Gosset sur « laugmentation actuelle du nombre de nouveaux cancers par le vieillissement de la population, le dépistage plus efficace et les grossesses de plus en plus tardive ». Or, David SS démontre que ne sont pas les progrès de la médecine qui ont fait augmenter le nombre des cancers, car, comme le démontrent les chiffres, nous faisons face à une véritable épidémie de cancers sur des sujets de plus en plus jeunes. Le deuxième axe de lutte, dirigé contre le cancer déjà déclaré, vise à contrer le phénomène de langiogenèse, à savoir la multiplication des vaisseaux sanguins qui vont alimenter le cancer, à la faveur dune inflammation prétendue. Sans source dalimentation, le cancer meurt de lui-même, et cela vaut même pour les métastases ! Là encore, on constate que les nouveaux médicaments pharmaceutiques à base d« angiostatine » ou substance similaire ont des effets secondaires importants. Or, le système immunitaire fait exactement ce travail en permanence et « tue dans loeuf » la plupart des (nombreux) cancers naissants. Doù limportance de renforcer le système immunitaire en général. Quant au rôle du mental, le Pr Gosset admet et affirme que celui-ci joue un rôle essentiel dans la lutte de lindividu pour sa survie, mais pour une raison tout à fait secondaire (et qui sinscrit en faux contre toutes les démonstrations et études scientifiques citées par David Servan-Schreiber) : avec un mental fort, le sujet suivrait et supporterait mieux son traitement, à savoir nommément la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie, qui semblent être lalpha et loméga de la médecine anti-cancer. Certes, le Pr Gosset avoue quon a arrêté tout récemment - de « napalmiser » le patient par des techniques de destruction massive (cest donc bien quon le faisait, malgré certaines dénégations récurrentes), mais il ne voit pas dautre issue, sauf peut-être « lusage des vaccins ». A noter quil est lui-même radiothérapeute et a donc participé à ces « napalmisations ». Il énonce même indirectement une croyance personnelle avec une affirmation qui vaut son pesant dor : « Difficile dimaginer une dépression ou un stress modifiant lADN dune cellule !». Or, si nous avons en quasi permanence des cancers naissants dans lorganisme, efficacement combattus par notre système immunitaire, le stress nest probablement pas un élément modifiant directement la structure, mais précipitant ou amplifiant un phénomène structurel naissant ou potentiel. Là encore, il existe un certain nombre détudes chiffrées sur le sujet. Une fois de plus, le message de David Servan-Schreiber concernant linfluence du mental (documenté par des enquêtes, y compris en aveugle), est radicalement différent. En effet, le livre Anticancer met en évidence le rôle du mental sur lactivation des défenses du système immunitaire qui est capable de vaincre le cancer et le fait régulièrement, et non sur lassimilation des médicaments. De plus, sur laspect proprement mental ou spirituel, relatant les expériences de groupes de parole : « La relation entre le sentiment de solitude et le risque de mourir est aussi forte que celle entre le cholestérol ou le tabac et la mortalité. » Là ou le Pr Gosset concède quil est possible (sans certitude) que le fait de suivre un régime anti-cancer pourrait contribuer chez certains patients à « stabiliser » leur cancer de la prostate, David Servan Schreiber fait état de régressions mesurées sur un groupe ayant modifié son style de vie, ayant évité le recours à la chirurgie, et une multiplication par 7 de la puissance de leur système immunitaire contre les facteurs de cancer. Son livre relate très clairement des études sur limpact « médical » de la modification de lattitude par rapport aux autres, à la vie, et même au fait daider les autres autour de soi. Les propos du Pr Gosset sont inquiétants, de la part de lancien responsable du département doncologie-radiothérapie de lInstitut Curie. Mais ceci explique peut-être cela. Il ne sagit pas de cibler ici des individus particuliers, car tous les discours à ce niveau sont interchangeables. Ce qui les caractérise, cest labsence de débat, labsence de curiosité, et lattitude consistant à écarter dun revers tout ce qui ne correspond pas aux pratiques « protocolaires ». Il est possible que linterview en question ne traduise pas lintégralité des propos, mais nous doutons fort quil en dénature lesprit. Nous pouvons noter que la juxtaposition de ces deux articles produit dans lesprit du lecteur non averti une certaine annihilation de tout le message de David Servan-Schreiber, sans pour autant lattaquer de front. (« sympathique, mais pas grand chose à en retenir »). Certes, ici pas de « Vous ne croyez tout de même pas à toutes ces conneries ? » comme le relate David Servan Schreiber de la part dun grand spécialiste américain, mais cest à peine sous-entendu. Un peu plus loin, dans le même hebdomadaire, on précise que, en France, on nattaque pas de front, on enveloppe et on étouffe. Bonne démonstration. Nous pensons que les livres de David Servan-Schreiber (sans vouloir ici occulter le travail de très nombreux autres chercheurs sincères) méritaient mieux. Gilles Carat Voir également CAPLC - CAP pour la Liberté de Conscience - Liberté de Religion - Liberté de Conviction |