CAP Liberté de Conscience - Liberté de religion - Liberté thérapeutique

LIBERATION Prisonnier des préjugés…
Par Christian Paturel
avril 2015

 

L'édition du journal " Libération ", datée du jeudi 16 avril 2015, ne manque pas de surprendre. Ce grand organe de presse, dont les articles sont toujours de qualité, titre : " Sectes la France baisse la garde ".

Sur l'instant, j'ai pensé me trouver devant l'échoppe d'un bouquiniste proposant de la littérature ancienne. Erreur ! Libération traitait d'un sujet qu'il pense être d'actualité. Pourtant, je crois savoir que " la presse se doit de sonner à l'heure ", en la circonstance ce n'est pas le cas.

Et Libération de multiplier les phrases choc :

" Lutte contre les sectes : l'Etat à la dérive " "

Le paysage sectaire a totalement changé. La Miviludes n'est plus adaptée à la situation, il faut tout remettre à plat " (entre nous, l'était-elle auparavant ?) "

Face à l'atomisation des groupes et aux accusations d'atteinte à la liberté religieuse, le gouvernement a délaissé la traque aux gourous "

Il est vrai qu'il est dans l'ordre naturel de choses de contester aux victimes leur droit de se défendre et d'invoquer leurs libertés fondamentales

" Les mouvements sectaires (…) plus discrets et moins médiatisés qu'il y a vingt ans, ils sont en fait en pleine expansion : ils seraient plus de 600 aujourd'hui, contre moins de 200 au milieu des années 90 "Attention grand danger ! Alerte générale !

Ce qui est curieux, c'est que précisément, le rapport parlementaire de décembre 1995, rendu public le 10 janvier 1996 relevait : " (…) l'existence, en France, d'une véritable " nébuleuse sectaire " comptant plus de 800 satellites ".

Ce qui semble " nébuleux ", ce sont les chiffres avancés par Libération

et d'enchaîner avec ces sempiternelles contre vérités qui permettent d'entretenir les préjugés et les animosités au sein de la population : " Les sectes les plus visibles ont fait profil bas et une multitude de petits groupes ont capté à leur profit l'éternelle crédibilité des populations les plus fragiles, socialement ou psychologiquement "

J'attendais la suite, à savoir l'évocation de l'affaire Béttencourt, qui met en cause les partis politiques et non les sectes. Cette attente a été vaine…

Bref, Libération regrette le " bon vieux temps ", cette magnifique époque où le gouvernement, les parlementaires, les médias, la Miviludes, l'Unadfi, le CCMM et autres structures se liguaient dans ce qu'il convient d'appeler un génocide cultuel et culturel. Tout ce qui n'était pas bien pensant : le religieux, le philosophique, le médical, le diététique… était systématiquement dénoncé, chassé, agressé, mis au pilori. Une Saint Barthélémy permanente des minorités dont le seul crime est précisément d'être minoritaires. L'oppression des minorités par la majorité, la négation de toute vraie démocratie.

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