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CAP Liberté de Conscience - Liberté de religion - Liberté thérapeutique

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LES RAISINS DE LA COLERE

Par Christian Paturel
avril 2013

 

 

Cette œuvre de John Steinbeck, écrite sous forme de roman, relate en réalité le triste sort des agriculteurs américains ruinés par la grande dépression de 1929 et qui ont été jetés sur les routes à la recherche d’un travail, d’un foyer et d’une vie digne. Tous les ingrédients de cette dramatique époque se retrouvent aujourd’hui au plan mondial :

- l’appauvrissement généralisé des masses

- l’explosion du chômage

- l’exploitation de la pauvreté par une minorité de nantis ou certains individus peu scrupuleux

- la multiplication des plans sociaux, faillites, expulsions

- la dégradation du niveau de vie

- un système économique qui, avec l’ignorance ou la complicité des dirigeants, broie, nivelle, écrase, méprise et humilie depuis des décennies des populations entières.

Le cloisonnement des Etats, des sociétés, des mentalités aussi n’ayons pas peur de le dire, ont interdit pendant longtemps l’émergence d’une prise de conscience universelle. C’est aujourd’hui chose faite. La communication entre les peuples se fait à la vitesse de la lumière et aucun événement ne peut passer inaperçu.

Certes, la diffusion rapide de l’information ne suffit pas à elle seule à cimenter les solidarités au-delà des clivages étatiques, ethniques, politiques, sociaux, religieux… Mais, la crise mondiale est venue accomplir ce qu’aucune institution, aucun dirigeant politique, aucune organisation (si ce n’est celle pacifique et apolitique des Témoins de Jéhovah) n’était parvenu à réaliser à ce jour.

L’humanité prend aujourd’hui conscience :

Qu’elle d’appartient à la même communauté

Que le cataclysme économique n’épargne qu’une extrême et microscopique minorité de privilégiés qui poursuit d’ailleurs, sans état d’âme, son enrichissement dans le malheur général

Que les populations dites du Tiers monde (appelé pudiquement et hypocritement « Pays en voie de développement ») ne sont plus les seules à être exploitées et à subir une paupérisation accélérée

Que du jour au lendemain, tout individu peut perdre tous ses acquis, ses droits, sa situation familiale, son emploi… Le bonheur est devenu une denrée rare, fragile et ô combien éphémère

Qu’aucun gouvernement, aucun parti politique, aucune idéologie n’est en mesure de proposer un plan d’action, un programme pertinent pour mettre un terme au présent drame humanitaire

Un économiste, résumant la présente situation mondiale, indiquait il y a quelques temps :

« Avant le choc pétrolier de 1973 on savait où on était

et on savait où on allait

Après le choc pétrolier on savait où on était

Mais on ne savait pas où on allait

Aujourd’hui, on ne sait pas où on est

Et on ne sait pas où on va »

Ah, l’économie, cette belle science humaine. Sans parler de la politique, cet art de diriger dans l’ordre, la paix, la justice… « Un gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple »

Que la faillite complète du système politique et économique mondial conduit les dirigeants de certains pays, faute de solution, à instaurer une véritable dictature des esprits. Le droit à la différence n’existe plus. Malheur aux mal pensants. Il convient d’abattre toute croyance, toute idéologie, toute pratique, toute expérience, tout mode de vie…qui s’écarterait du chemin tracé et imposé par la pensée unique.

Qu’elle vit sur la même planète et que le pillage et la dégradation de cette dernière concernent tous ses habitants sans exception. Le présent système mercantile n’a engendré que la ruine de la Terre (la Bible Révélation 11 : 18) ce qui à terme met en péril la survie de l’humanité. Même si la crise économique a occulté le danger écologique, ce dernier est toujours présent, réel et en aggravation constante.

La France, avec ses créations et pratiques hors normes, illustre très bien ce recul des libertés et du droit des minorités

La Miviludes et les commissions parlementaires sur les sectes qui participent à la montée de l’athéisme et à la perte des valeurs moralesLes fonds publics versés à l’Unadfi , au CCMM…

La Loi About-Picard qui inquiète la communauté internationale

L’institution et la formation de magistrats et d’officiers de police judiciaire dits « antisectes » qui forment aujourd’hui une véritable « police de la pensée » indigne d’un Etat démocratique et libéral berceau des droits de l’homme

Et toutes les autres aberrations à venir car sur ce plan l’imagination des dirigeants est par contre fertile, débordante, intarissable.

Dommage que ces fonds publics, ces moyens humains, ces déploiements d’énergie ne soient pas mis au service de causes plus nobles, plus intelligentes, plus urgentes telles que : les rémunérations (officielles et occultes) des parlementaires, l’honnêteté dans la vie politique, la détresse des …organismes humanitaires qui sont au service des pauvres (Restos du Cœur, Fondation Abbé Pierre, Croix Rouge Française, Secours Catholique, Secours Populaire...)

Triste constat qui n’incite pas à l’optimisme ni à la confiance dans les dirigeants, qu’ils soient politiques, économiques, religieux, syndicaux…

« Gouverner c’est prévoir » paraît-il ?

Sur ce plan, il n’est pas nécessaire d’être diplômé de l’ENA, de Polytechnique, de Cambridge, de Harvard…pour percevoir l’explosion planétaire qui se profile et dont le mouvement des indignés a été les prémices. Un mai 68 à l’échelle mondiale ?

L’affaire de la tentative de hold-up chypriote (un ballon d’essai qui a donné des idées à certains gouvernements), ainsi que d’autres spoliations, injustices, scandales… pourraient fort bien servir de détonateur. Ce dernier est la seule pièce manquante à la machine infernale, diabolique mise en place par l’homme au fil du temps. Les dirigeants vont devoir rendre des comptes et assumer leurs responsabilités.

« L’Homme domine l’Homme à son propre détriment »

(Bible Ecclésiaste 8 : 9)

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