Coordination des Associations et Particuliers pour la Liberté de Conscience
Coordination des Associations & Particuliers pour la Liberté de Conscience
line
CAP pour la Liberté de Conscience - Liberté de Religion - Liberté de Conviction
 
actualites
enquetes
revue de presse
vos droits
Aidez-nous
futur
publications
Point de vue
liens / links
telechargements
contacts
english version
CAP LC 2008
www.coordiap.com
 
 
 
shim  
 

CAP Liberté de Conscience - Liberté de religion - Liberté thérapeutique

sectes-tribune-libre CAP LC


Le Bien et le Mal selon les terroristes
par Paul Vinel
mars 2016

 

 

Qu'est-ce-que le Bien, qu'est-ce-que le Mal? Cette question est aussi vieille que notre humanité. Selon la tradition biblique nos ancêtres à tous, Adam et Eve, auraient été bannis du Paradis terrestre pour avoir mangé le fruit de l'arbre de la connaissance du Bien et du Mal. Une bien grande punition pour une si petite faute, et pourtant cette connaissance est absolument légitime: connaitre la frontière entre ces deux notions antagonistes est fondamentale et conditionne le vivre-ensemble, elle est la base de nos règles morales, de nos lois et de nos systèmes policiers et juridiques. Et pourtant la recherche de cette connaissance a valu le bannissement à nos lointains aïeuls.

L'axe du Bien et l'axe du Mal sont des thèmes récurrents de nos responsables politiques. Chacun se proclame le défenseur du Bien et veut éradiquer le Mal. Mais cela a-t-il un sens? Nous avons vu les résultats déplorables de la déclaration de guerre du Président américain Geoges W. Bush contre l'axe du Mal de Saddam Hussein. Le Mal étant le contraire du Bien, et le Bien le contraire du Mal, la notion même du Bien implique automatiquement l'existence de son contraire, le Mal. Il s'avère donc que le Bien et le Mal sont intimement liés et ne peuvent être disjoints, ils sont l'envers et l'endroit d'une même réalité. Le Bien source du Mal? Une question fondamentale à méditer si nous voulons accéder de nouveau au paradis d'Adam et Eve, nos lointains ancêtres.

Vouloir imposer sa propre conception du Bien à d'autres s'est avéré la source de nombreuses guerres et la cause de nombreux tourments. Les exemples sont légions. Citons le dramatique épisode de l'Inquisition: pour sauver l'âme des hérétiques, les juges inquisiteurs condamnaient ceux-ci à être brulés vifs sur le bûcher. Cette même logique est aujourd'hui encore à l'oeuvre quand des mouvements anti-sectes prétendent lutter contre les dérives sectaires au nom de la Pensée Unique, la leur en fait.

Vouloir le "Bien" des autres contre leur gré est la recette infaillible pour les entrainer eux et nous dans les pires malheurs. Le terrorisme islamique est un autre exemple de cette tragique vérité.

Le magazine en ligne Slate a publié un article intitulé «Même lorsqu'ils tuent, les djihadistes sont convaincus de faire le bien». Cet article liste certaines des raisons pour lesquelles des jeunes se lancent dans les pires abominations. Ainsi le manque de transcendance dans nos sociétés hyper-matérialistes."

Et puis, il y a aussi le vide «idéologique» contemporain, l’absence de «transcendance» dont le sentiment offre un terrain très favorable à l’accueil de la propagande djihadiste. Finalement, un certain nombre de jeunes vivent mal de se retrouver dans un monde sécularisé. Dans ces cas-là, le djihadisme vient s’installer dans le désœuvrement spirituel ou matériel". Une raison fondamentale et cependant jamais citée par les médias officiels.

Mais le djihadisme n'a pas pour seule raison le désoeuvrement, fusse-t-il spirituel. Ceux qui s'engagent dans le djihad violent ont également un objectif bien précis: l'établissement d'un califat."

Ils [les djihadistes] partent en ayant la conviction de participer à un moment historique en réalisant l'utopie d'une cité idéale pour les musulmans. Et pour construire «cet État» régi par leur lecture littéraliste de la religion, ils estiment que la seule solution est de passer par la violence, la guerre perçue comme obligation religieuse et moyen politique.

Même lorsqu'ils tuent, ils sont convaincus de faire le bien."

Voilà bien le noeud du problème: le Bien comme source du Mal, ou plus exactement la quête d'un Bien jugé supérieur pour justifier un Mal soi-disant nécessaire.

Pour juguler le terrorisme djihadiste, telle est la contradiction à résoudre.

Source: «Même lorsqu'ils tuent, les djihadistes sont convaincus de faire le bien»

 Partager

Sommaire tribune libre

CAPLC - CAP pour la Liberté de Conscience - Liberté de Religion - Liberté de Conviction