CAP
LC 2008
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Dans son édition du 9 août, le Figaro fait le tour des propositions des prétendants à la primaire de la droite sur les sujets régaliens et surtout la sécurité.* Dans ce tour dhorizon des différentes propositions des candidats, le Figaro fait mention de la proposition de Mme Nathalie Kosciusko-Morizet qui selon le journal « vient par exemple d'écrire à Manuel Valls pour défendre une initiative à laquelle « toutes les forces politiques (pourraient) travailler de concert ». La députée de l'Essonne souhaite « rendre le salafisme hors-la-loi » et explique qu'elle déposera, fin août, une proposition de loi en ce sens. Le texte, dans son esprit, « permettrait de fermer les mosquées qui abritent des prédicateurs prêchant la haine, de poursuivre, condamner ou d'expulser ceux-ci et d'interdire toute nouvelle implantation de cette « religion » qu'il faut éradiquer, dans la mesure où elle porte en elle le refus absolu des valeurs les plus fondamentales de notre République ».* Déjà lors de la dernière séance de questions au parlement, elle avait déclarée que « le salafisme est une dérive sectaire de l'islam ». Le Premier ministre lui avait répondu assez clairement : « Oui le salafisme qui a détruit et perverti une partie du monde musulman est un danger pour les musulmans eux-mêmes, et donc un danger aussi pour la France. Pour le combattre vous avez évoqué la question des sectes (...) Je ne suis pas sûr que ce soit le bon outil : d'une part (...) il n'y a pas de définition des sectes en droit. D'autre part, ces organisations savent parfaitement échapper à la justice en dissimulant leur véritable nature, car vous n'ignorez pas que la liberté de conscience en France est une liberté fondamentale, consacrée par tous nos principes et nos textes ». Encore une fois Mme Nathalie Kosciusko-Morizet veut légiférer alors que larsenal législatif est largement suffisant. Au lieu de vouloir rajouter une loi à une série de lois qui ne sont pas appliquées ou applicables, Mme Nathalie Kosciusko-Morizet, ainsi que les autres candidats, devraient se poser la question de savoir si les lois votées depuis 2001, qui visent à restreindre lespace religieux des citoyens, ne sont pas aussi responsables de la situation dans laquelle se trouve le pays vis-à-vis de la religion et de lIslam en particulier. Nous assistons à une surenchère sécuritaire de la part des candidats, mais aucune proposition sur le long terme pour lutter contre le terreau sur lequel les recruteurs « dun monde meilleur » trouvent leurs candidats. Depuis
2001 que lEtat sest engagé dans la stigmatisation du fait
religieux, nous avons acquis lexpérience que ce nest pas
la voie dans laquelle il faut sengager. PUBLICATION CAP LIBERTE DE CONSCIENCE La
sujétion psychologique » une mine flottante juridique
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