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Communiqué de Presse :

CAP Liberté de Conscience
Thierry Bécourt président

Monsieur Jean-Marie Bockel, dépasse les bornes
08/12/09

 

Le Secrétaire d'Etat à la Justice, Monsieur Jean-Marie Bockel, dépasse les bornes

Sans doute entraîné par le climat d'intolérance que fait régner M. Fenech, le Secrétaire d'Etat à la justice, Jean-Marie Bockel, a dérapé lors de son discours prononcé lors de la conférence de la MIVILUDES à Lyon le 26 novembre dernier.

On retiendra deux phrases particulièrement choquantes sur le fond autant que sur la forme.

Tout d'abord, Monsieur Bockel a affirmé que « le phénomène sectaire s'analyse alors comme une pathologie de la croyance ».

Le mot est lâché : pathologie. Les millions de Français qui ont opté pour des croyances ou des modes de vie non conventionnels seraient des malades, sous entendu malades mentaux.
C'est insultant, du genre d'insultes de bas niveau que s'échangent des enfants dans les cours d'écoles. C'est surtout terriblement dangereux. Puisque les lois empêchent de dénoncer les croyances et parce que l'État est supposé rester neutre, il suffit de redéfinir certaines croyances comme des maladies pour pouvoir par la suite entamer un processus de traitement de ces maladies, une politique de « santé publique(1) » qui permettrait de se débarrasser de ces malades, à savoir les membres des nouvelles minorités religieuses(2).

C'est bien ce jeu dangereux que joue Monsieur Bockel, sans doute mal conseillé et espérons-le sans réelle conscience de la portée de ces propos.

Pour enfoncer le clou, Monsieur Bockel a également qualifié les dérives sectaires de « virus mutants qui diffusent sous des formes souvent insidieuses le poison de la manipulation des conduites humaines et des esprits... ». Encore un dérapage verbal. Bien entendu personne n'est supposé se sentir concerné par « les dérives sectaires », sorte de paravent permettant de cibler des mouvements religieux sans être tenu de respecter les règles de neutralité et de respect des minorités. Mais l'on ne peut s'y tromper, Monsieur Fenech a montré dans ses rapports et interventions que ce sont bien les pratiques non conventionnelles ou différentes qu'il considère comme dérives sectaires, et par la même il vise tous les nouveaux mouvements religieux. En utilisant ce terme de virus mutant au cours d'un colloque de la Miviludes, Monsieur Bockel franchit un pas dans l'ignominie de la lutte contre les nouveaux mouvements religieux. Veut-il tuer les membres des sectes qu'ils considèrent comme des malades ? Il y a de l'eugénisme dans ces propos, on y perçoit une intention de purifier la société, peut-être par la destruction de ces nouveaux croyants, ces personnes différentes qui le dérangent. Il est indispensable que Monsieur Bockel, un membre du gouvernement, revienne sur ses propos et comprenne qu'il met en danger les libertés et même l'intégrité de centaines de milliers de personnes, hommes femmes et enfants qui ont pour seul tort d'être différents dans leurs convictions. Plus que jamais la vigilance est de mise contre les dérives de la lutte « anti-secte ». CAP Liberté de Conscience continue son combat et compte demander au chef du gouvernement des explications sur les propos tenus par ce Secrétaire d'Etat.

(1) Préconisation 3 – Intégrer un module sur les « dérives sectaires » dans l’enseignement de la psychiatrie légale. Extrait du rapport de M. Fenech « La justice face aux dérives sectaires » page 51

(2) • En ce qui concerne les adeptes majeurs
Ils échappent totalement à toute intervention des services sociaux,
des services hospitaliers ou des services d’enquête. Les adeptes ne se considèrent pas comme des victimes et même diabolisent ceux qui veulent les aider puisqu’ils sont sous emprise mentale.
Extrait du rapport « la justice face aux dérives sectaires » page 42

A lire aussi :

Analyse du rapport " La justices aux dérives sectaires "

La France condamnée dans le rapport d’Etat américain 2009

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