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CAP Liberté de ConscienceLa
Justice sanctionne des accusations non fondées de la Miviludes
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Coup sur coup, deux décisions de justice sont venues sanctionner la Miviludes, ce ministère chargé de lutter contre les « dérives sectaires ». Elles lui ordonnent de retirer la fasciathérapie ainsi que la médecine anthroposophique du rapport « Santé et dérives sectaires » quelle avait publié en 2012. Si mes confrères avaient fait correctement leur travail, ils auraient demandé à la Miviludes, Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, de justifier précisément les accusations quelle porte régulièrement contre des minorités spirituelles et des médecines douces. Ils auraient pu alors constater que la plupart de ses incriminations nétaient pas fondées. Mais comme les médias suivent aveuglément, depuis son existence, les ukases de cette instance placée auprès du premier ministre, celle-ci a pu dire et écrire nimporte quoi pour dénigrer ces approches « différentes ». Jusquà fabriquer de toute pièce contre elles des griefs alarmants. La plupart de ces approches alternatives attaquées ont courbé léchine, espérant que cette mise au pilori allait passer ou glisser sur elles. Mais deux dentre elles ne se sont pas laissé faire. Elles ont saisi la Justice et la Justice leur a donné raison. Pointés du doigt arbitrairement dans le guide "Santé et dérives sectaires" de la Miviludes (2012), les professionnels de la fasciathérapie ont attaqué ce service et obtenu gain de cause par un arrêt du 7 décembre 2017 : linstance doit supprimer la référence à la fasciathérapie de son guide. Voir linterview dAnouk Serre, présidente de Fascia France. Plus récemment, le 20 avril 2018, le tribunal administratif de Paris a « enjoint au premier ministre de retirer la médecine anthroposophique de la liste des médecines à dérive sectaire [de ce même guide] et de publier sur le site de la Miviludes et sur lensemble des supports de communication du gouvernement un communiqué en ce sens ». Dans son jugement, le tribunal administratif de Paris a considéré en particulier que « labsence de reconnaissance ou d'évaluation officielle d'une pratique thérapeutique n'impliquait pas, par elle-même, un risque de dérive sectaire et que la médecine anthroposophique ne remplissait aucun des critères de dangerosité fixés par la Miviludes ».Le tribunal a estimé en outre « qu'il nétait pas nécessaire de diligenter une évaluation de ce courant médical ». Lassociation qui a déposé plainte est le Conseil national professionnel des médecins a` expertise particulière Section médecine anthroposophique (CNP MEP - SMA). Dès la publication de ce guide et « au-delà de son indignation, elle sétait interrogée sur les raisons qui avaient motivé linscription de la médecine anthroposophique sur une telle liste, jetant ainsi le discrédit sur la globalité de ce courant thérapeutique ». Elle avait obtenu, par un jugement du 8 octobre 2015, la « communication forcée » et la production des documents de la Miviludes ayant servi à lélaboration de son guide. Face à linconsistance des motifs et des éléments factuels utilisés par la Miviludes pour disqualifier la médecine anthroposophique, le Conseil des médecins anthroposophes a saisi le tribunal administratif pour « demander des comptes à la Miviludes et faire retirer sans délai la médecine anthroposophique de la liste des médecines à dérive sectaire ». Pour sa défense, le premier ministre sétait borné à soutenir « premièrement que la médecine anthroposophique nest pas officiellement reconnue par les autorités médicales, le ministère de la santé et le conseil national de lOrdre des médecins ; deuxièmement que la requérante napporte aucun élément infirmant ce fait ; troisièmement quaucune évaluation na été faite permettant de reconnaître légalement cette pratique ». Pas une raison pour affirmer quune telle pratique « présente des risques de dérive sectaire », juge le tribunal qui ajoute que « cest à tort que le Premier ministre a refusé de faire droit à la demande de rectificatif conduisant au retrait de la médecine anthroposophique de la liste des médecines à dérive sectaire ». Dans un communiqué de presse, la médecine anthroposophique se « félicite de ce jugement de bon sens et regrette la position dogmatique et excessivement stricte des autorités de tutelle de la Miviludes sur les médecines complémentaires et intégratives ». Source : http://debredinoire.fr/la-justice-sanctionne-les-accusations-non-fondees-de-la-miviludes/
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