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Quand
la ministre de l'enseignement supérieur se mélange les
crayons !
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***"La laïcité, c'est la liberté de conscience, et c'est mettre dans la sphère privée - et uniquement la sphère privée - les convictions philosophiques, religieuses, etc., des individus pour garantir que ces convictions, ils puissent continuer à les avoir. Mais elles n'ont pas à rentrer dans la sphère publique, voilà". C'est ce qu'a déclaré Mme Frédérique Vidal, ministre de l'enseignement supérieur, invitée le 7 janvier 2017 à l'émission "Dimanche en politique" sur France3. Cela a déplu à de nombreuses personnes. Et suite aux nombreuses réactions la ministre a répondu: "Ayons des échanges sereins sur ces questions. La laïcité, c'est la liberté de croire ou de ne pas croire et de l'exprimer dans le respect de l'ordre public". Voilà qui est donc admis: les convictions religieuses ont le droit de s'exprimer dans le domaine public! Cette anecdote est cependant révélatrice: chacun se dit partisan de la laïcité, mais chacun également la définit comme bon lui semble. C'est la cacophonie généralisée! C'est au gouvernement de trancher et dire enfin ce que laïcité veut dire. Le débat public y gagnera en clarté. Dire que "la laïcité, c'est la liberté de croire ou de ne pas croire et de l'exprimer dans le respect de l'ordre public" va dans le bon sens mais est aussi largement insuffisant. Il est tout d'abord nécessaire de préciser quel est l'objet du "croire ou ne pas croire", ce qui est licite, et tout aussi nécessaire, préciser quels sont les moyens autorisés pour exprimer ses croyances. Reste encore un autre point à prendre en compte par tous, y compris et surtout par ceux qui ne "croient pas". Embarqués malgré nous sur la planète Terre, perdus quelque part en plein milieu de l'Univers, face à l'échéance d'une mort inéluctable, qui de nous ne s'est un jour posé la question "Qui suis-je? Où vais-je?". Cette question existentielle, chacun de nous se l'est posé un jour ou l'autre. Et des enfants même très jeunes se la posent tout autant. Et à cette question oh combien fondamentale, que répond notre enseignement public et laïque? Rien tout simplement! Alors que faire? Et quand de jeunes adolescents sont abreuvés de publicités mais privés de toute réponse à leurs questions existentielles, comment s'étonner qu'ils puissent un jour se laisser séduire par les réponses illusoires des prêcheurs islamistes? Seules les religions et les groupes spirituels ont à ce jour apporté des éléments de réponse, mais ils ont été bannis des écoles et n'ont plus accès aux jeunes. Il est donc plus que temps que l'enseignement public prenne ses responsabilités et assume son rôle en apportant lui aussi des éléments de réponses à ces jeunes en quête. Car la lutte contre le terrorisme islamique passe fondamentalement par l'éducation de nos enfants aux grandes questions existentielles! La religion et la spiritualité ont été bannis des écoles? Il est urgent que le vide qu'elles y ont laissé, soit très vite comblé!
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