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Liberté de Conscience Laïcité et liberté
religieuse : Une-coalition dONGs interpelle la France à
lONU
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En marge de lExamen Périodique Universel de la France à Genève, plusieurs ONGs et une avocate en droit international ont, ce lundi 15 janvier, adressé un appel au Président Emmanuel Macron et à son Premier Ministre à propos du financement de la FECRIS (Fédération Européenne des Centres de Recherche et dInformation sur le Sectarisme) et de ses organisations membres. Sous les prédécesseurs du Président Emanuel Macron, elles ont en effet joui de subventions abusives dont elles se sont servies pour promouvoir des discours de haine visant des groupes religieux minoritaires dans les pays de lUnion européenne et au-delà. Le représentant de l'ONG CAP LC (Coordination des Associations et des Individus pour la Liberté de Conscience), M. Thierry Valle, a mis en évidence la politique française de stigmatisation des minorités religieuses et ses conséquences humaines souvent dramatiques pour les membres de ces minorités. Il a indiqué que la France, en finançant la FECRIS, permet la diffusion de ce modèle antireligieux en Europe. A l'occasion du 70ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, la France se doit de remettre en question sa position envers les minorités religieuses, a-t-il ajouté. Maitre Patricia Duval, avocate en droit international des droits de lhomme, a mis en exergue les racines idéologiques de la FECRIS. La FECRIS est une association de droit français créée en 1994 par lUNADFI avec pour objectif de fédérer des associations « antisectes » à travers lEurope et de les représenter auprès des Institutions européennes pour la défense des familles et des individus contre les organisations sectaires nuisibles. Bien que ce but puisse paraître louable, une analyse approfondie montre que les associations antisectes membres de la FECRIS en France : - Qualifient de « sectaire » toute minorité religieuse ou mouvement spirituel dont les croyances sont jugées par la FECRIS comme déviantes de ce qui « est habituellement considéré comme une religion » ; - Considèrent la conversion à ces croyances comme une sujétion psychologique et une « capture dâmes », et une violation de la dignité humaine ; - Recueillent les témoignages de familles ou de parents dadeptes qui sont en désaccord avec le choix de vie de leurs proches pour les accuser de briser les familles ; · Compilent des dossiers basés sur la rumeur, les préjugés et la suspicion qui sont utilisés ensuite pour stigmatiser les groupes concernés ; et - Continuent à être financées par les pouvoirs publics français pour mener une croisade idéologique. Lavocate en conclut quil était plus que temps pour la France darrêter de sponsoriser ce type dactivités et souligna que la Rapporteuse spéciale des Nations Unies pour la liberté de religion ou de conviction, Asma Jahangir, après sa visite en France du 18 au 29 septembre 2005, formula des recommandations en ce sens. La Rapporteuse spéciale exhorta le Gouvernement à faire en sorte que ses mécanismes chargés de la question de ces groupes religieux ou communautés de conviction livrent un message fondé sur la tolérance, la liberté de religion ou de conviction, et le principe selon lequel nul ne peut être jugé pour ses actes autrement que par les voies judiciaires appropriées. Elle recommanda au Gouvernement de suivre de plus près les actions et campagnes de prévention menées dans tout le pays par des entités privées ou des organisations financées par lEtat. Le représentant de HRWF Human Rights Without Frontiers (Bruxelles), M. Willy Fautré, a dénoncé les liaisons dangereuses entre le vice-président (russe) de la FECRIS, Alexander Dvorkin, et les milieux cléricaux les plus extrêmes de lEglise orthodoxe russe. Alors que la France, pays laïc, finance la FECRIS, sa branche en Russie se livre à une persécution intense des religions non-orthodoxes et est engagée dans des activités missionnaires visant à ramener au bercail des orthodoxes convertis à dautres religions. Lassociation membre de la FECRIS en Russie sinscrit par là même dans un courant politique russe ultranationaliste qui, sous couvert de « sécurité spirituelle », vise à éradiquer toute présence de religion dorigine étrangère des « terres orthodoxes russes ». Linterdiction des Témoins de Jéhovah et de mouvements musulmans pacifiques non engagés politiquement, ainsi que lemprisonnement de plusieurs scientologues font partie de cette stratégie de purification religieuse. Alexander Dvorkin, en Russie, se plaît à répandre des propos incendiaires et des discours haineux sur les évangéliques, les pentecôtistes, les baptistes, les adventistes, lArmée du Salut, les mormons, les membres de Falun Gong et même les hindous. Cette incitation à la haine a provoqué lan dernier, dans la capitale indienne, une manifestation des hindous devant lambassade de Russie où ils ont protesté contre la persécution de leur religion, et brûlé son effigie. La question
est la suivante : Comment la France, un pays laïc, peut-il soutenir
et financer presque entièrement la FECRIS, une organisation dont
le vice-président, Alexander Dvorkin, contribue depuis des années
à répandre des discours de haine pour éliminer
des minorités non-orthodoxes en Russie ? Monsieur Eric Roux, représentant de EIFRF (European Interreligious Forum for Religious Freedom) a conclu avec ces mots : « Lorsquun pays comme la France fait quelque chose, certains pays dans le monde sont amenés à penser quils peuvent suivre cet exemple et ainsi justifier des actions similaires. Et malheureusement ils font souvent bien pire. En finançant des groupes comme la FECRIS, la France envoie un message au reste du monde : « Vous pouvez discriminer et persécuter des minorités religieuses, car cest ce que fait le « pays des Droits de lHomme ». Pour conclure, nous recommandons que la France et son nouveau gouvernement qui semble vouloir réformer la société française en se concentrant sur de véritables priorités, arrête de financer et de soutenir de telles associations. La France devrait appliquer ses principes de laïcité et de droits de lhomme et garantir véritablement la liberté de religion pour tous, en particulier les membres des minorités religieuses. » Débredinoire Jean-Luc Martin-Lagardette
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