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La région
Aquitaine à la pointe de la lutte contre les minorités spirituelles
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Depuis plusieurs années, nous avons pu constater un accroissement des affaires liées à des mouvements ou des individus qualifiés de « sectes » dans la région de Bordeaux. Ces affaires sont-elles liées à la région ou à quelques personnes qui auraient des intérêts dans la politique française contre les minorités de conviction ? Lactuel maire de Bordeaux Alain Juppé Alain Juppé, alors quil était Premier ministre, est à lorigine, en mai 1996, de lObservatoire des sectes. Cest aussi Alain Juppé qui a signé le décret dutilité publique de lUnadfi en 1996. A la même époque, Jean-Michel Roulet est le conseiller du Premier ministre (Alain Juppé) pour les affaires intérieures et la sécurité. Jean-Michel Roulet qui quelques années plus tard sera nommé président de la Miviludes. Aujourdhui à la retraite, il est président dhonneur de lAdfi 2 Savoie. M. Picotin : un écosystème ? Au centre de cette activité, nous trouvons deux associations et un cabinet davocat lié à une seule personne. En effet, M. Picotin est à la fois le président dInfos sectes Aquitaine, le président de la SFRAEM (Société Française de Recherche sur lEmprise Mentale) et aussi avocat dun cabinet spécialisé dans les affaires de « sectes ». La mairie de Bordeaux finance Infos sectes Aquitaine depuis au moins 2003. A travers létude du rapport dactivité dInfos sectes Aquitaine nous vous proposons de voir comment fonctionne ce réseau. Le rapport dactivité dInfos sectes Aquitaine 2012 et les activités du cabinet de Maître Picotin (Voir annexe 01 ) Le rapport dactivité fait état de plusieurs affaires juridiques et dune conférence sur lexit councelling. 1) Rapport dactivités Infos sectes Aquitaine 2012 : du 13 au 17 février 2012, Cour dassises de la Gironde à Bordeaux Dossier Deycard contre Boumédine Sur le site du cabinet de Maître Picotin, nous trouvons le jugement de cette affaire. Page 2 du jugement on peut lire : « Maître Daniel Picotin, avocat, a présenté des observations dans lintérêt .. » Source : http://www.danielpicotin-avocat.com/wp-content/uploads/2012/02/Arret_Penal_17.02.12.pdf 2) Rapport dactivités Infos sectes Aquitaine 2012 : du 28 mars au 6 avril, Cour dAssises de Haute Garonne à Toulouse Dossier Lorenzato contre Le Dinh. Sur le site de lavocat Maître Picotin, nous retrouvons un article de ladépeche.fr avec une belle photo de Maître Picotin à la Cour dAssises de Haute Garonne. http://www.danielpicotin-avocat.com/index.php/tag/lorenzato/7 3) Rapport dactivités Infos sectes Aquitaine 2012 : 31 mars 2012 à Bordeaux Chartrons Colloque lexit councelling. Voici comment le colloque est présenté sur le compte rendu 2012 dInfos sectes Aquitaine : « Afin de tenter daider les familles à reprendre contact avec leurs proches placés sous emprise mentale par une structure ou un gourou, nous avons été amenés à créer un modèle de conseil en sortie demprise mentale » Arrêtons-nous un instant sur : « nous avons été amenés à créer ». Tentons de mettre en lumière le « nous ». Le « nous » est-il léquipe dInfos sectes Aquitaine présidée par M. Picotin ? Le « nous » est-il léquipe de la SFRAEM présidée par M. Picotin ? Le « nous » est-il léquipe du cabinet davocat de Maître Picotin ? Nous navons pas la réponse, mais voici quelques éléments de réflexion. En 2011, dans la région bordelaise une nouvelle association voit le jour : la SFRAEM. Dans larticle 1er de lassociation nous pouvons lire que lun des buts est : « Elle (SFRAEM) met en place la mise en relation des personnes concernées afin de favoriser le conseil en sortie demprise (exit councelling) ». Cest là que les mots sont intéressants, il est écrit dans larticle 1er de la SFRAEM « la mise en relation des personnes concernées » Qui sont les personnes concernées ? Est-ce que cest M. Picotin président de la SFRAEM qui met en relation « la victime » avec M. Picotin président dInfos sectes Aquitaine ou qui met en relation « la victime » avec Maître Picotin qui a un cabinet davocat spécialisé dans lexit councelling ? Et parfois la machine senraye Le 5 mai 2015 Maître Picotin a été condamné par la Cour dAppel de Bordeaux dans le cadre de lexit councelling. (Voir annexe 02) Dans lordonnance, on apprend que les « époux M » ont versé 25 000 euros à Maître Picotin « pour obtenir un droit de visite pour leur petite fille et que ce dernier qui, plutôt de leur proposer une procédure judiciaire, les a orientés vers une démarche dexit councelling ». Le contentieux était sur le montant des prestations dexit councelling, les « époux M » réclamaient que la facture soit ramenée à de justes proportions. En effet, « Ils expliquent découvrir encore une fois, dans le cadre de la présente instance, qu'ils ont financé un colloque de la SFRAEM (peut-être celui du 29 juin 2013 dont Me P. produit le compte rendu) et peut-être la venue d'un consultant étranger (M. Steven H.) sans qu'il soit expliqué en quoi ces prestations concernaient leur affaire. » Effectivement dans le compte rendu des activités dInfos sectes Aquitaine concernant ce colloque de la SFRAEM que les « époux M » auraient financé, on peut lire le passage suivant : « Le 29 juin 2013 en association avec la SFRAEM, nous avons co-financé un colloque international sur la sortie d'emprise mentale avec pour invité Steven Hassan (spécialiste américain). Cette formation était réservée aux professionnels (Gendarmerie- Justice personnels sociaux- encadrement des prisons- Miviludes) » (Voir annexe 03). La question se pose, en quoi cette formation réservée aux professionnels concernait-elle laffaire des « époux M » ? Selon le jugement de la Cour dAppel, cest un montant de 5 262,07 euros que cette famille a versé à la SFREAM. En plus de financer une conférence de la SFREAM sur lexit councelling, les « époux M » ont adhéré à la SFREAM. Voici le texte de lordonnance de la Cour dAppel au sujet de ces cotisations. « Les époux M. conviennent de l'existence des 4 rendez vous, mais indiquent que les deux premiers ont été payés immédiatement, respectivement 100 euro et 350 euro. Me P. explique que ces règlements, qu'il ne conteste pas, correspondent à l'adhésion des époux M. à l'association SFRAEM (page 26 des conclusions de Me P.). C'est bien évidemment possible, mais étonnant et non justifié. En effet, on ne voit pas pourquoi lors d'un premier contact le conseil ferait immédiatement adhérer ses clients à une association qui s'occupe d'emprise mentale, on ne comprend pas pourquoi l'adhésion se ferait en deux fois (100 euro et 350 euro) et, par ailleurs, le conseil ne justifie, ni du montant des cotisations d'adhésion de cette association, ni du bulletin d'adhésion, ni même et surtout du reversement de ces 'cotisations' à l'association. Par voie de conséquence, il conviendra de considérer que les deux premiers rendez-vous ont été honorés. S'agissant des deux rendez-vous restant, les époux M. ne les contestent pas, ils en donnent d'ailleurs les dates et précisent, ce que ne fait le conseil, leur durée. » Cest vrai, « on ne voit pas pourquoi lors d'un premier contact le conseil (Maître Picotin) ferait immédiatement adhérer ses clients à une association (présidée par M. Picotin) qui s'occupe d'emprise mentale ». A la suite de cette affaire le CCMM national sest désolidarisé de lactivité dexit councelling. Voici ce que lon pouvait lire sur le site du CCMM National : « 170- Le Bureau national du CCMM tient à préciser que : la fonction de Président de lassociation en Aquitaine, de Maitre Picotin ne lui interdit pas dautres activités, dont la pratique de lexit counseling ; mais ce process nest pas mis en uvre au sein du CCMM. Conformément aux principes de la laïcité et aux lois de la République, lobjet du CCMM est détudier et relever les agissements qui portent (...) » (Voir annexe 04) Nous avons pris le rapport dactivité 2012 pour faire un constat des liens qui existent entre Infos sectes Aquitaine, la SFRAEM et le cabinet de Maître Picotin. Le même constat peut-être fait en 2013, 2014 et 2015. Au-delà du fait que M. Picotin se trouve au centre de cet "écosystème" en Gironde se pose la question du droit à un procès équitable. droit à un procès équitable Article 10 de la Déclaration universelle des droits de lhomme : « Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal indépendant et impartial, qui décidera, soit de ses droits et obligations, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle. » Une des activités de ces associations est la formation des policiers, gendarmes, magistrats et autres acteurs de la vie publique. Voici quelques exemples des activités de « formation » pratiquées par Infos sectes Aquitaine auprès de la Justice et des services de police et de gendarmerie. - Objectif pour 2004 : « Mise en place d'un plan de Communication:" établissement « d'un nouveau dépliant imprimé par INFOS SECTES AQUITAINE » qui devra être adressé aux services publics de la région: principales municipalités et villes, les préfectures, les sous-préfectures, les conseils généraux, les CIJA, les associations d'aide aux victimes: Prado, Vict'aid etc, les commissariats de police, la gendarmerie, le conseil de l'ordre des médecins et des avocats etc. » « relance des commissions de vigilance départementale, sensibilisation des parquets des Tribunaux de Grande Instance de la Région. » (Voir annexe 05) - Communication des résultats des études les plus importantes GBMPPI et à leur demande aux autres INFOS SECTES, ainsi qu'aux services des RG, à des magistrats et administrations. (Voir annexe 06) - PERSPECTIVES POUR 2012 « Outre la réception au siège et au téléphone des victimes ou proches des dérives sectaires, l'association organise le samedi 31 mars 2012 un colloque réservé aux professionnels (police, gendarmerie, justice et certaines administrations) sur la méthode « exit counseling » que nous avons utilisée avec succès clans l'affaire des reclus de Montflanquin (47) » (Voir annexe 07) - 24 mai 2011 - Intervention du Président dans le cadre d'une formation à l'École Nationale de la Magistrature. - 27 mai 2011 - Intervention du Président à la Maison de l'Avocat à Toulouse (31) sur: «Le mineur et les dérives sectaires ». (Voir annexe 08) Bilan des activités 2014 : « Parallèlement, nous constituons des dossiers de recherche et d'enquête sur les groupes, organisations, centre de formation et individus mis en cause par les familles. Ces dossiers sont transmis à nos correspondants : Gendarmerie, Miviludes ainsi qu'aux Ordres concernés dans les cas de faux thérapeutes. » « Nos formations sont faites par une psycho- criminologue, expert auprès des Tribunaux. Cette spécialiste de l'emprise mentale intervient à notre demande afin d'apporter aux bénévoles de l'accueil, une formation continue et spécifique nécessaire à la bonne prise en charge des requérants qui s'adressent à Infos Sectes Aquitaine. » (Voir annexe 08) Comme le montre les activités dInfos sectes Aquitaine, les autorités judiciaires et policières sont formées aux « dérives sectaires ». La question peut se poser : comment une personne qui est mise en accusation peut-elle se défendre ou avoir droit à un procès équitable quand lavocat de laccusation est le président de lassociation qui a monté le dossier, formé la police qui a fait lenquête et formé linstitution judiciaire qui va devoir rendre un jugement ? Voir
annexe 01
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