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Il faut défaire la Miviludes et intégrer socialement les « sectes douces »

source : Jean-Luc Martin-Lagardette
novembre 2015

 

La bête répression française des minorités spirituelles, qualifiées de « sectes », a certainement joué comme facteur aggravant dans la haine des jeunes sans repères contre le pays. Il faut avoir le courage de le reconnaître et de changer de politique.

Pourquoi les jeunes Français représentent-ils la nationalité la plus importante parmi les étrangers ralliés à Daesc en Syrie ? Outre les raisons historiques liées à notre passé colonial et au fond de racisme qui pourrit nos relations avec nos immigrés et leur descendance, il en est une qu’il faudra bien un jour regarder en face : parce que la France est seul le pays qui a mis en place une politique très élaborée de répression des minorités spirituelles. C’est un des pays les plus matérialistes qui soit et qui a peur du « spirituel ».

Or, la personne humaine a besoin d’idéal, de transcendance.

Or qu’offre-t-on à la jeunesse de notre pays ? Nos valeurs démocratiques ? Certes, elles sont belles. Mais elles sont contredites par nombre de nos comportements. Ne voit-on pas, par exemple, comme les marchands se réjouissent dans notre pays qui est le 3e vendeur d’armes au monde ? Et puis, la corruption, les lobbies, les conflits d’intérêt, etc., qui pourrissent la vie économique (cf. le domaine de la santé, par exemple) et politique (l’aide aux dictateurs africains qui continue aujourd’hui), une presse sans régulation déontologique, tout cela fragilise le lien social.

La laïcité ? Sans la transcendance, elle n’est pas « sexy ». Elle ne peut motiver les jeunes parias, encore moins si elle est comprise restrictivement, comme c’est souvent le cas en France, c’est-à-dire en excluant le religieux ou le spirituel de l’agora.

Imaginons un instant que la France n’ait pas mis en place cette politique irréfléchie, sectaire pour le coup, contre les minorités spirituelles QUI N'ONT JAMAIS ASSASSINE PERSONNE, NI POSE DE BOMBES, NI FAIT EXPLOSER LEURS MEMBRES AU MILIEU DU PUBLIC. Pourquoi je les appelle « sectes douces ».

Témoins de Jéhovah, scientologues, raéliens, moonistes, charismatiques de tout poil, anthroposophes, etc., auraient naturellement investi aussi les banlieues sans être inquiétées à prioiri comme c'est le cas aujourd'hui. Avec plusieurs conséquences positives :- elles auraient pu attirer dans leur rang bien des jeunes à la recherche d’un idéal, d’un absolu auquel se consacrer à un moment clé de leur développement ;

- ces groupes se seraient confrontés à la fois à la société et aux autres groupes. Ils auraient été obligés de se poser des questions, de modifier certaines attitudes trop extrêmes, de s’améliorer sous l’aiguillon de la concurrence, etc. Or, en les marginalisant aujourd’hui comme le font tous nos gouvernements, ils les renforcent dans leurs identités particularistes. Se sentant injustement persécutés et n’ayant aucune tribune pour s’expliquer socialement, ils se sentent confortés dans « leur » vérité et se durcissent sur leur position.


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