Coordination des Associations & Particuliers pour la Liberté de Conscience
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La dérive de la lutte
contre les minorités de conviction

Lettre ouverte au Premier Ministre
par CAP Liberté de Conscience

 

 

Février 2012

Objet : Campagne d’information dans les écoles

Monsieur le Premier ministre,

Le Secrétariat d’Etat à la Famille vient de lancer une campagne d’information dans les écoles, conjointement avec la Miviludes, laissant entendre que certains enfants seraient en danger du fait des croyances de leurs parents.

Cette campagne porte en réalité la signature de monsieur Fenech, combattant de longue date des minorités spirituelles en France. Le chiffre fantaisiste de « 60 000 enfants en danger » nous laisse penser que monsieur Fenech a fourni des informations tout à fait inexactes au Secrétariat d’Etat à la Famille.

Vous trouverez ci-joint la brochure « Les sectes : un non-problème », regroupant les déclarations de onze hauts fonctionnaires contredisant les déclarations de monsieur Fenech.

Par exemple, sur « 19 000 signalements aux procureurs de la République » … « Lorsque nous avons demandé aux Inspecteurs d’Académie quels étaient, parmi ces enfants en danger, ceux qui l’étaient à cause de mouvements sectaires, ils nous ont répondu qu’il y en avait huit ». Jean-Yves Dupuis, Inspecteur général, ministère de l’Education nationale. (Page 13 de la brochure)

Il est à noter que ces onze hauts fonctionnaires avaient témoigné, en 2006, devant une Commission d’enquête parlementaire présidée par monsieur Fenech lui-même. Monsieur Fenech n’a jamais tenu compte de leurs déclarations, et a, dès la fin de la commission d’enquête parlementaire, fait circuler tantôt le chiffre de « 60 000 enfants en danger », tantôt celui de « 80 000 »

Cette campagne mensongère ne peut qu’avoir des conséquences néfastes pour les enfants dont les parents appartiennent à des minorités spirituelles. Au minimum, ils seront la cible des moqueries de leurs camarades, mais le risque réel est bien qu'ils soient discriminés par leurs professeurs autant que par leurs compagnons de classe. On imagine sans difficulté les conséquences qui en découleront sur leurs résultats scolaires et leur scolarité, alors que le nombre d'enfants qui manifestent des phobies scolaires croît déjà de façon régulière.

Une telle situation nous paraît inacceptable alors que la France a ratifié les textes internationaux garantissant les droits de l’homme, et c'est en ce sens que nous la dénonçons et la portons à votre attention vigilante.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Premier ministre, l’expression de nos sentiments les plus respectueux.

 

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