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CAP Liberté de Conscience - juillet 2011

Cimetière des médicaments
Médicaments pour le cimetière
par Gilles Carat
juillet 2011

 

 

« Je crois sincèrement que si toute la matière médicale pouvait être envoyée au fond de la mer, ce serait la meilleure des choses qui puisse arriver à l’humanité, et la pire qui puisse arriver aux poissons. » Oliver Wendell Holmes, M. D., Professeur de médecine à Harvard.

Mediator, Di-Antalvic, Vioxx, Fonzylane, Nexen, Thélin, Accomplia, Champix, Propacétamol Mylan, Parfenac, Nizoral, Noctran, la liste des médicaments qui sont retirés de la vente, ou simplement placés sous étroite surveillance ne cesse de s’allonger. On y trouve aussi bien des médicaments anciens qui ont « fait leurs preuves », que des médicaments autorisés récemment. Selon Christian Lehman, médecin et observateur critique des politiques pharmaceutiques, les prétendus « médicaments » de traitement de la maladie d’Alzheimer constitueront le prochain scandale. C’est un fait, ces dernières années ont été particulièrement riches en retraits, mises en garde et procès intentés aux labos. Bien sûr, tous les médicaments ne sont pas dangereux pour la santé, mais vu la fréquence et l’ampleur des dégâts, on peut se demander si, plutôt qu’une série malencontreuse de hasards, nous ne sommes pas en présence d’une philosophie défectueuse de la santé, de la maladie et de la guérison.

Retraits en cascade

L’actualité médicale de ces dernières années a été rythmée par les annonces de retraits de médicaments, parfois de classes entières de médicaments dans tous les domaines, malgré les manoeuvres dilatoires visant à sauvegarder (entre autres) les dix ans d’exclusivité.

Coupe-faim et diurétiques

La majorité des coupe-faims et des diurétiques ont été retirés de la vente en France. Trop d’effets secondaires cardio-vasculaires (attaques cérébrales ou cardiaques), fatigue permanente, anomalies du rythme cardiaque, déshydratation, effets parfois mortels. Quant aux médicaments qui luttent directement contre l’obésité, on vient de retirer l’Accomplia en 2008, pour risques sérieux de dépression. Les amphétamines subissent le même sort, réputées sources de troubles psychiatriques et d’attaques du coeur et du poumon. Les médicaments luttant contre l’absorption des graisses sont également sur la sellette, provoquant souvent des insuffisances rénales aiguës.

Analgésiques

La douleur est devenue un « problème médical », sous-entendu un marché prometteur. Tout le monde se souvient du Di Antalvic, médicament français vendu exclusivement en France, alors qu’il avait été retiré quasiment dans le monde entier. Les analgésiques sont accusés de provoquer très souvent des troubles gastriques, des ulcères, des troubles graves du foie, hémorragies, constipation, somnolence, et parfois des hallucinations, des convulsions et de la confusion mentale. Chez les femmes enceintes, la prise d’analgésiques, particulièrement de plusieurs sortes, entraîne des risques de malformations (cryptorchidie) importants – jusqu’à 22 fois plus de risques. La cryptorchidie correspond à l’absence d’un ou deux testicules dans le scrotum, et conduit à l’infertilité, et parfois à des cancers.

Coeur, circulation

Côté coeur, l’anti-plaquettaire le plus vendu dans les pharmacies de ville favoriserait les thromboses artérielles (dans 28% des cas observés). Certains médicaments contre les troubles arythmiques se sont avérés augmenter les accidents cardiovasculaires et les troubles hépatiques sévères.Le Thélin® par exemple, qui était indiqué dans la prise en charge de l’hypertension artérielle pulmonaire, a été retiré du marché mondial le 17 décembre 2010. Le Fonzylane, un vasodilatateur, a été retiré juste après le Médiator, pour effets indésirables neurologiques et cardiaques. Quand aux médicaments anti-cholestérol à base de « statines », on leur reproche une longue liste d’effets secondaires fréquents, à savoir cancers, pertes de mémoire, immuno-suppression, perte de la sensibilité à l’insuline (hormone de régulation de la glycémie), troubles cognitifs ou psychiatriques conduisant au suicide, et accident vasculaire cérébraux.

Anti-inflammatoires

Certains ont été retirés de la circulation en raison de forts risques d’allergie. En bloquant la fabrication d’enzymes responsables des inflammations, d’autres fragilisent la protection naturelle de l’estomac, favorisant brûlures d'estomac, ulcères, voire perforations et hémorragies gastriques. Un autre, le Nimesulide, a été retiré dans différents pays pour atteintes hépatiques graves. En 2004, le Vioxx de la classe des « coxibs » a également été retiré, car cette nouvelle génération de produits censée être l’amie de l’estomac n’était pas l’amie du coeur (infarctus du myocarde et accidents vasculaires cérébraux). Le Vioxx aurait provoqué 160 000 crises cardiaques et attaques cérébrales et serait à l’origine de 27 785 décès selon la très officielle FDA américaine. Certains anti-inflammatoires peuvent avoir des incidences graves, parfois fatales, sur les femmes enceintes après le 6è mois, concernant le coeur et les reins du bébé, et d’autres dès le début de la grossesse. Ne jamais combiner avec de l’aspirine (merci la sécurité !). Précautions du genre : arrêter immédiatement en cas de rejet de sang par la bouche, de crise d’asthme ou de gonflement brusque du visage ou du cou. L’année 2010 a vu également le retrait de toutes les crèmes contenant du Bufexamac en raison d’allergies provoquant parfois de l’eczéma, après 36 ans d’autorisation.


Pilule

Bayer doit faire face à 4800 plaintes pour le Yasmin, une pilule contraceptive accusée de provoquer des thromboses. D’autres favoriseraient l’hypertension ou le diabète. A lire tous les cas où c’est déconseillé, il faut être en excellente santé, sans aucune faiblesse organique, pour ne pas pâtir de la prise de pilules. Outre les actions nuisibles sur les organes faibles, il y a grand risque d’interaction avec les autres médicaments. Pour ce qui est de la ménopause, n comptabilise toute une kyrielle de retraits de traitements aux hormones (la fréquence des cancers du sein a d’ailleurs diminué depuis ces retraits), ainsi que le retrait d’autres « traitements » qui n’étaient que de simple neuroleptiques favorisant la dépression, les troubles parkinsoniens et la paralysie générale, comme l’Agreal retiré en 2007 (« une véritable catastrophe sanitaire similaire à celle de la Talidomide », selon le Président de l’AAAVAM, association des victimes de médicaments.

Anti-psychotiques

Le sujet des drogues psychiatriques et de leurs effets est un sujet à part entière. En mai 2006, la Cie pharmaceutique Glasko Smith Kline a admis que des analyses de données provenant d'études cliniques montraient que le Paxil (antidépresseur) pouvait entraîner 6 fois plus de risques de suicide chez des adultes que la prise d'un placebo.*Plus de détails à www.coordiap.com/tribune-libre-miviludes-psychotherapeute-5874.htm

Anti-grippaux :

L’agence sanitaire britannique, la Health Protection Agency (HPA), a rapporté que plus de la moitié de 248 jeunes élèves qui avaient reçu du Tamiflu, après qu’un de leurs camarades eut contracté la grippe A, ont souffert d’effets secondaires, tels que des nausées, des insomnies et des cauchemars. Le Tamiflu a été interdit en Corée du Sud, après les cas de suicide observés récemment au Japon.

Alzheimer : « ils ne tuent pas toujours et pas tout de suite »

Les médicaments actuels contre cette maladie seraient inefficaces, selon notre Président de la République lui-même et la Haute Autorité de Santé. Cependant, cette dernière recommande de les maintenir pour leur « effet structurant » dans la prise en charge. Hélas, ces médicaments ont essentiellement des effets secondaires. Lors de l’émission « Sciences publiques » de France Culture, Bruno Toussaint, de la revue Prescrire, n’y va pas par quatre chemins : «Nous sommes ici très au-delà des limites acceptables. Ces médicaments ne sont pas des placebos. Ce sont des médicaments qui tuent. Certes ils ne tuent pas toujours et pas tout de suite, mais ce sont des médicaments qui tuent comme le montrent les quelques études qui ont comparé les conséquences, au-delà de six ou neuf mois, de la prise de ces médicaments à celle d’un placebo. » Le laboratoire Ely Lilly a lui-même reconnu que son futur médicament le Semagastat accélérait le déclin des patients atteints d’Alzheimer et comportait un risque accru de cancer de la peau, sur quoi il a arrêté les essais cliniques (signe des temps !).

Anti-diabétiques

Sur le front du diabète, on songe bien sûr au Médiator qui créait des insuffisances cardiaques et des fuites au niveau des valvules : 500 personnes au minimum seraient décédées des suites d'atteintes cardiaques graves - des valvulopathies - après avoir pris du Mediator, et plus de 3.500 auraient également été hospitalisées pour des lésions cardiaques. On estime que 20% des prescriptions de Médiator, qui touchaient 1,5 à 2 millions de français, ne correspondaient même pas à un diabète. De même, Actos (CA 4,6 Mrds $) et Avandia (CA 1,3 Mrds $) sont dans le collimateur, avec un risque de complications cardiaques accru de 40%, d’après une méta-analyse publiée dans le New England Journal of Medicine. D’autres sont soupçonnés d’augmenter les risques de cancer (Lantus CA 3,5 mrds $). Le marché du diabète représente 28 milliards $.

Cancer et santé mentale

Ces deux secteurs du médicament parmi les plus lucratifs constituent des sujets à part entière. Déjà en 1996, un anticancéreux avait été mis sur la liste des produits cancérigènes par l'OMS, vendu sous la forme du Nolvadex et du Tamofène. C’était le médicament le plus vendu contre les cancers du sein. Dans la liste des produits cancérigènes du CIRC (centre International de recherche sur le cancer), il voisine depuis avec le goudron de houille, l’amiante, et ... d’autres anticancéreux !!!

Comme le note le site Pharmacritique, dès que le mot « cancer » est prononcé, la pression est énorme de la part des associations de patients, souvent financées par les laboratoires qui les instrumentalisent pour qu’elles exigent la disponibilité quasi immédiate de ces médicaments… Les agences de régulation autorisent alors sans délai les nouveaux médicaments, parfois sans analyse véritable.

Par exemple, l’Avastin a finalement été retiré de son indication pour le cancer du sein, après une âpre bataille. On lui reproche peu ou pas d’amélioration, et une liste extravagante d’effets secondaires graves ou mortels. Concernant toute une catégorie de nouveaux médicaments anti-cancéreux actuellement sur la sellette, dits monoclonaux, il est clair qu’on est très loin de la médecine « evidenced based » ou basée sur des preuves.

Sur un autre front, deux somnifères, le Noctran et le Mépronizine, qualifiés d’ « hypnotiques », seront bientôt retirés, entre autres pour leur effet addictif. Il y aura des traitements de « sevrage » à la clef.

Autres bizarreries

La classe des biphosphonates, utilisés contre l’ostéoporose, favoriserait largement les fractures du fémur (sic) ; certaines classes de sirops anti-toux pour enfants et nourrissons, souvent sans intérêt médical, provoqueraient des dépressions respiratoires et des complications neuropsychiatriques, comme leur ancêtre, l’héroïne, qui fut d’abord commercialisée comme sirop pour la toux ; deux autres (Broncalène et Hexapneumine) ont été retirés en 2011, et trois autres en 2010. Le Noctran, somnifère franco-français, sera retiré en octobre prochain (peu d’intérêt, risques de chutes pour personnes âgées). Le vicks babybalm, baume relaxant, retiré en 2004 pour risques de convulsions. L’Avastin retiré du traitement du cancer du sein, car favorisant les décès si associé avec une chimiothérapie. Certains anticancéreux sont jugés sans apport thérapeutique réel, avec une kyrielles d’effets secondaires graves, parfois mortels. Un médicament de sevrage tabagique a été accusé de provoquer des états suicidaires ou passage à l’acte (1200 plaintes), ainsi que des troubles cardiaques.

Autre curiosité le Cymbalta, un antidépresseur d’Ely Lily, dont les ventes se montent à 3 milliards de dollars, devrait obtenir une indication pour le mal de dos (sic) avec un potentiel de 500 millions de dollars. Le botox (CA 1,3 mrds $), un dérivé du botulinum, l’une des substance les plus toxiques au monde, est un produit utilisé pour faire disparaître les rides, mais il a été promu également pour les spasmes du cou, des yeux, du coude et du poignet, y compris pour les enfants, pour les maux de tête et pour empêcher la sudation sous les aisselles. Le fabricant, qui a accepté de verser 600 millions $ pour des plaintes, a été trouvé coupable d’arroser généreusement les prescripteurs, leur apprenant même comment maquiller les prescriptions inappropriées sous un faux code. On trouve des anti-coagulants utilisés également comme mort aux rats.Ah oui, un autre détail, la plupart des médicaments cités ci-dessus, plus les diurétiques, anti-dépresseurs et neuroleptiques, aggravent fortement les effets de la canicule (déshydratation, reins, etc.), tout particulièrement sur les personnes âgées. On s’en rappellera la prochaine fois.

L’ambulance et le corbillard

Un sketch célèbre de Raymond Devos met en scène des automobilistes qui tournent autour d’un rond point sans pouvoir en sortir. Une ambulance fait partie du convoi, et l’un de ses passagers a fini par monter... dans le corbillard. On a parfois cette impression lorsque certains patients mettent un pied dans l’ambulance. On veut juste maigrir, et au bout d’une dizaine de médicaments censés corriger les effets secondaires des précédents, on se retrouve avec les reins bloqués ! Peut-être qu’au départ, une bonne tisane... Il y a ainsi dans le domaine de la médecine et du médicament des cycles infernaux.

Les Parkinsoniens par exemple ont servi de cobayes multiples pendant les 20 dernières années1. Disons que cette affection tend à devenir plus grave qu’avant, en raison même des traitements appliqués (à supposer que cette « maladie » elle-même ne soit pas purement et simplement un effet secondaire iatrogène). Ainsi, les principaux traitements ont des effets secondaires connus de troubles digestifs, mais surtout de troubles psychiques. A tel point que l’on donne des antipsychotiques aux malades atteints de Parkinson pour contrer ces effets secondaires2. Par ailleurs, un psychiatre de Ste Anne confiait il y a une dizaine d’année que les électrochocs sont parfois appliqués pour « guérir » les Parkinsoniens, ce que confirme Wikipedia, sachant que les électrochocs doivent être suivis de traitements psychotropes, et que certains neuroleptiques provoquent quand à eux des syndromes Parkinsoniens, etc., etc.

Or, j’ai connu un Parkinsonien qui, par une simple modification de son alimentation et de compléments alimentaires, avait réduit ses symptômes de 75%, sur quoi il a arrêté tout médicament avec l’accord de son médecin traitant. J’en ai connu un autre qui est devenu (fortement) Parkinsonien du jour au lendemain – à vie -, pendant son premier traitement pour dépression.

De façon similaire, les médicaments anti-diabétiques peuvent créer de graves problèmes cardiaques, dont le traitement pourra provoquer de graves problèmes hépatiques ou rénaux, etc. Certains malades tomberont ainsi dans des cercles vicieux, notamment en cas de traitements anti-psychotiques ou cardiaques.Moralité, avant de monter dans l’ambulance, mieux vaut se renseigner à deux fois !

Statistiques de mortalité, une hécatombe discrète

Depuis que certains tabous ont été levés, on a découvert le pot aux roses : les « sciences de la vie » autoproclamées provoquent beaucoup plus de décès que les accidents de la route, ou les tsunamis et autres tornades, voire la plupart des guerres et même les génocides. Outre les effets secondaires spécifiques notés ci-dessus, il y a également les « erreurs » reconnues. Ainsi, une source respectable, l’IPRIS, l’un des dix organismes de prévention des Caisses d’assurance maladie complémentaire, déclare sans détours :

« Un traitement médicamenteux, même suivi dans de « bonnes » conditions (diagnostic juste et prescription adaptée), présente des dangers très sérieux si les médicaments ne sont pas ‘bien utilisés’ : en France, on estime à 150 000 le nombre annuel de patients concernés par une hospitalisation liée à un mauvais usage des médicaments ; le nombre de décès liés à des interactions nocives entre médicaments est estimé à 8 000 ; le nombre total de décès liés à une mauvaise utilisation des médicaments serait compris en 13 000 et 32 000 par an. »Les causes d’accidents seraient multiples, tant du côté des patients que des soignants. Les risques sont particulièrement augmentés si l’organisme est âgé, car ses mécanismes d’autoprotection (contre les médicaments) sont diminués.

La sur-prescription est également évoquée : ainsi le nombre d’accidents est beaucoup plus fréquent sur les patients qui doivent ingurgiter plus de 10 médicaments par jour – prés d’un million de nos concitoyens.

Au lieu de se focaliser sur les radars automobiles pédagogiques, sournois, à corne de brume ou autres, nous avons là de toutes évidences une bien plus grande urgence, qui n’affleure pas dans les campagnes électorales. Or, c’est Waterloo tous les ans !

Comment expliquer cette hécatombe et
kyrielles d’effets secondaires inquiétants ?

On pense bien sûr en premier aux laboratoires. Les énormes sommes d’argent manipulées, les méthodes commerciales, la mainmise sur les recherches publiques et les études, l’absence de contre-pouvoir efficace. Les mécanismes « laissant passer » des médicaments à effets secondaires graves, parfois sans valeur thérapeutique réelle sont multiples :

Il y a tout d’abord la dissimulation des effets secondaires. Joël M. Kaufmann de l’Université de Philadelphie (Prof. émérite) a analysé certains rapports et a fait cette observation : « Les compagnies pharmaceutiques scindent parfois un effet indésirable grave en plusieurs effets secondaires mineurs, afin que leur médicament soit approuvé » « Il s’agit d’une méthode éprouvée afin de maintenir les effets néfastes vraiment alarmants au-dessous des 1% » requis.

Cette dissimulation peut s’accompagner parfois d’études falsifiées (jusqu’à 21 pour un chercheur payé par un grand laboratoire !).

Ainsi, Pfizer, après avoir déjà payé 894 millions de dollars d’indemnisation pour des milliers de dommages corporels liés au Bextra et au Celebrex (traitements contre l’arthrose), s’acquitta d’une amende de 2,3 milliards de dollars pour fausses déclarations concernant le Lyrica, le Zyvox et le Geodon. Une action d’envergure (milliers de plaintes) serait lancée contre le fabricant d’un anti-acné accusé de provoquer maladies intestinales inflammatoires, malformations foetales et désordres psychiatriques (dont quelques suicides). Le Deroxat (paroxétine) multiplierait par 6 les risques de suicide sur les enfants et adolescents. Le labo qui le fabrique devra débourser 40 millions de dollars pour publicité mensongère (concernant les adolescents).

Ensuite, sans répéter ce que l’on trouvera dans de nombreux articles, on trouve les prétentions curatives amplifiées dans les campagnes de marketing, allant jusqu’à la création de « revues médicales » bidon, ainsi que l’intimidation des donneurs d’alerte. En panne d’innovation, le recyclage d’anciens médicaments retoqués fonctionne bien. Par exemple, la Talidomide qui a défrayé la chronique il y a quelques décennies est actuellement recyclée dans le traitement du cancer de la prostate.

Mais la politique joue un rôle tout particulier. Ainsi, sous la pression des « associations de malades », des laboratoires, les hommes politiques hésitent à refuser ou à retirer certains médicaments.

Les laboratoires ont des oreilles amies au sein du parlement. D’ailleurs, tous les groupes de lobbies pharmaceutiques comprennent en leur sein des élus, ex-ministres, etc. On comprend mieux que la France ait eu quelques retards à l’allumage dans le domaine du contrôle du système de santé, quand on sait que Nicolas About, co-président de l’Office parlementaire d’évaluation des politiques de santé (OPEPS), vient lui même du secteur marketing des labos : directeur des relations médicales au laboratoires Servier de 1981 à 1985, puis responsable de communication médicale chez le groupe Sanofi à partir de 1988... On peut aussi comprendre qu’il se soit mobilisé contre lesdites « sectes », à travers la loi dite « About-Picard » de 2001. Le monde est petit.

Solutions

Il n’est pas sûr que les coups de mentons actuels des dirigeants français modifieront profondément la situation, par contre l’opinion publique peut beaucoup. Les États-unis ont quant à eux trouvé un moyen de régulation tout à fait radical : non seulement les dommages intérêts versés par les grands labos atteignent des valeurs astronomiques (milliards de $) en cas de faute avérée, mais lors de l’attribution de dommages et intérêts aux victimes, les donneurs d’alerte se partagent un certain pourcentage des dommages accordés, ce qui suscite des vocations. Qui veut la fin...

1. Voir http://www.coordiap.com/press2959-yoffe-emilie-medecine.htm

2. http://www.coordiap.com/tribune-libre-miviludes-psychotherapeute-5874.htm

 

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