ENQUÊTES CAP Liberté
de Conscience - novembre 2010
ANTICANCER
Prévenir et guérir grâce à nos défenses
naturelles par Gilles Carat janvier 2011
ANTICANCER
Prévenir et guérir grâce à nos défenses
naturelles. David Servan-Schreiber.
« Jai
toujours pensé que le seul problème de la médecine scientifique,
cest quelle nest pas assez scientifique. La médecine
moderne ne deviendra vraiment scientifique que lorsque les médecins
et leurs patients auront appris à tirer parti des forces du corps et
de lesprit qui agissent via le pouvoir de guérison de la nature. »
Pr René DUBOS, Université Rockefeller, NY, US.
« Il
est difficile de faire comprendre quelque chose à quelquun lorsque
son salaire dépend du fait quil ne comprenne pas. »
Upton Sinclair
« Nous
sommes paradoxalement victimes des formidables succès de la médecine
occidentale : la chirurgie, les antibiotiques, la radiothérapie
sont des avancées extraordinaires, mais qui nous ont fait oublier le
pouvoir de guérison propre au corps. » David Servan Schreiber
NDE :
Ce livre est intéressant par sa démarche même. Les options
préconisées par lauteur sont bien sûr sujettes à
débat, cependant litinéraire même de lauteur
issu du milieu scientifique pur et dur, et le mode de distribution de ses
livres (grandes surfaces) sont le signe encourageant dun changement
radical dapproche du problème, plus sensible sans doute aux États-unis
quen France.
Itinéraire
et naissance dune seconde vocation
Jeune
chercheur scientifique français, psychiatre, David Servan-Schreiber
est issu de lestablishment politique et immergé dans lestablishment
scientifique. A 31 ans, il rêve dune brillante carrière
et se lance tout jeune dans un projet de pointe sur limagerie du cerveau
(IRM), lorsque ses confrères découvrent au cours dune
expérience dans son propre laboratoire quil est
atteint dun cancer au cerveau, une affection souvent mortelle à
lépoque (1993). Il cherche tout dabord réconfort
dans le monde scientifique, et apprend que Stephen Jay Gould, grand spécialiste
de lévolution aujourdhui disparu, frappé à
40 ans dun cancer de labdomen, en a réchappé, en
saccrochant entre autres à lidée que lorsquon
prédit un pronostic fatal de « 2 ans en moyenne »,
il ne sagit que dune moyenne statistique, et tous les statisticiens
savent que le « côté droit » de la courbe
de fréquence sétale en longueur. En dautres termes,
une petite minorité déjoue largement les « moyennes »
numériques. « Les statistiques sont une information, pas
une condamnation » écrit le célèbre chercheur.
Dailleurs,
si lon quitte les « moyennes » et que lon
étudie la réalité sur le terrain, on a constaté
que les patients du centre Commonweal en Californie, qui apprennent à
vivre avec le cancer par la connaissance de soi, le yoga, la méditation,
en se nourrissant avec des aliments qui luttent contre le cancer et en évitant
ceux qui favorisent le cancer, vivent plus longtemps que les patients ordinaires,
preuve que le style de vie influe sur la maladie. Une étude menée
sur deux groupes de malades atteints du cancer de la prostate montre également
une régression de la tumeur (sans nécessité de chirurgie)
chez tous les patients, choisis au hasard, qui ont adopté un certain
style de vie approprié en proportion exacte de leur adhésion
plus ou moins stricte au programme -, alors que les membres de lautre
groupe ont souvent subi une progression de la tumeur, avec quelques interventions
chirurgicales nécessaires. On avait mesuré également
que le sang des patients du premier groupe était 7 fois plus capable
de combattre les cellules cancéreuses. Une réhabilitation pour
ces méthodes, jugées farfelues ou superstitieuses il ny
a guère !
La
vie de DSS (David Servan Schreiber) bascule peu après lannonce
de sa maladie. Lui, lultra rationnel qui se moquait des livres sur le
bouddhisme, prend soudain conscience de la vie, il découvre littéralement
les personnes qui vivent autour de lui, loin des calculs de laboratoires.
Il laisse tomber la « science pour la science », réalisant
que beaucoup de ces travaux naident pas réellement à guérir
ou soulager la souffrance offrant surtout à leurs auteurs renommée,
honneurs et carrières lucratives. « Nous avons tous besoin
de nous sentir utiles à autrui » pense-t-il par exemple.
Ainsi, à un jeune déclassé marginal et délinquant,
atteint dun cancer, quil assiste dans les 6 derniers mois de sa
vie, il préconise de se rendre utile. A sa surprise, le jeune décide
de retaper le toit dune église proche : il est alors adopté
par la communauté qui lui prodigue ses encouragements. Sur son lit
de mort, il confie à DSS : « Vous mavez sauvé
la vie ! ». Une grande leçon dhumanité.
Plongée
dans la genèse du cancer
DSS ne rejette pas pour autant les résultats de la recherche, surtout
lorsquelle explique le mécanisme exact de la genèse, de
lalimentation et de la propagation du cancer. En ce domaine, des progrès
clé ont été faits dans les 15 dernières années
qui sont en train de révolutionner lapproche des traitements
(pour les esprits les plus éveillés).
Ce quil retient des recherches récentes, cest lévidence
que le cancer tire profit des mécanismes du corps pour croître.
En effet, le corps possède déjà le mécanisme de
linflammation qui permet de réparer les tissus endommagés :
grâce à ce phénomène, le corps créée
et multiplie les vaisseaux sanguins pour apporter les globules blancs tueurs
et les nutriments réparateurs. Une fois la zone remise en ordre, le
mécanisme se désactive. Le cancer va donc créer
ou tirer parti - dune inflammation pour pouvoir salimenter, évacuer
les déchets et croître, mais sans la désactiver. Linflammation
est alors un véritable cheval de Troie utilisé par le cancer.
Si lon sattaque à ce mécanisme parallèlement
à toute autre thérapie conventionnelle, on doit pouvoir limiter
ou arrêter la croissance du cancer.
Dautre
part, on a découvert (par hasard) lincroyable plasticité
et puissance du système immunitaire. Un chercheur a injecté
à une souris 100 fois, puis mille fois, puis un million de fois la
dose mortelle de cellules « S180 », des cellules qui
aident la tumeur à doubler toutes les 10 heures. La souris résista,
y compris lors dune injection de 10% du poids de son corps. Bien plus,
la descendance de cette souris était également immunisée (certaines
développaient la tumeur, puis celle-ci « fondait »
littéralement en quelques jours) ! Il sagit entre autres de laction
des cellules « NK », les tueuses de cellules cancéreuses.
Or, on a observé dans un groupe de femmes atteintes dun cancer
du sein, en prélevant lesdites cellules, que certaines réagissaient
très bien en éprouvette et dautre pas du tout ou faiblement.
Ceci se traduisait fidèlement en grandeur nature, les unes résistant
au cancer et les autres non.
On découvrit également par recoupement que certains individus
hébergent des cancers à létat latent, mais que
leur système immunitaire les contient. En effet, si lindividu
en question donne un organe, le receveur peut « attraper »
le cancer du donneur, car son système immunitaire à lui nest
pas aussi résistant (cas réels constatés rétroactivement).
La
rechute
Après
avoir été « complètement guéri »
par la « médecine » seule, DSS reprend sa vie
de chercheur surbooké, mangeant souvent à la hâte comme
il peut. Une vieille indienne voyante lui a bien prédit une rechute,
mais il ny croit pas, jusquau jour où on lui annonce une
rechute. Là, il commence à sintéresser au « terrain »,
cest à dire au corps et à ses défenses ou faiblesses.
Médecin lui-même, il constate lextrême variété
des approches conventionnelles, qui comportent toutes des effets secondaires
importants, et commence à sintéresser à dautres
approches. Lun de ses collègues chercheur de luniversité
Cornell a, en désespoir de cause essayé de guérir un
ami atteint dun cancer du pancréas (déclaré incurable)
par des recherches documentaires sur lalimentation, lui a conseillé
un régime par téléphone et cet ami a guéri !
La voie est tracée.
Les
facteurs clés pour lutter contre le cancer
DSS
entreprend alors des recherches, et contribue même à la création
dun centre de soins par méthodes alternatives à Pittsburg
(Etats-unis). En conclusion, il sélectionne trois facteurs principaux
sur lesquels on doit (et peut) agir :
- Linflammation. On constate que les cancers se développent
prioritairement dans les zones dinflammation chronique, comme les poumons
(tabac). Or pour bloquer le principal agent inflammatoire, la cytokine « NF-kappaB »,
de nombreuses molécules naturelles existent déjà, comme
le thé vert, voire même certains éléments présents
dans ... le vin rouge, ce qui nempêche pas les laboratoires de
lancer une véritable course aux « nouvelle molécules ».
Il faudra donc connaître les aliments et éléments qui
favorisent ou bloquent linflammation. - De même, DSS conclut
que le mécanisme inflammatoire est étroitement lié au
stress. Celui-ci active la sécrétion de la noradrénaline
et de la cortisone qui stimulent les facteurs dinflammation pour « parer »
à toute maladie.
-
Enfin il faut limiter « langiogenèse »,
ou création de nouveaux vaisseaux sanguins. En 1994, un chirurgien,
après 20 ans de mépris et dostracisme de la part de la
communauté scientifique, a découvert langiostatine, un
corps qui bloque la création de vaisseaux sanguins dans la zone de
la tumeur, sans toucher aux vaisseaux ou cellules normaux. Cette absence de
dommages collatéraux lui donne lavantage sur la chimiothérapie,
cependant son utilisation sur les humains se révèle relativement
décevante par rapport aux résultats sur les souris et comporte
dautres effets secondaires. Ceci semble orienter les recherches vers
des moyens plus naturels de blocage de ce phénomène.
Importance
de lenvironnement
De
toutes évidences, lenvironnement et le style de vie sont prépondérants
dans la genèse du cancer. Ainsi, la fréquence des cancers est
9 fois plus élevée dans les pays « occidentaux »
que dans les pays asiatiques, cependant les asiatiques immigrés dans
les pays occidentaux retrouvent les mêmes taux de fréquence.
Cet environnement est tellement important que, par un contre-exemple, on attribue
la quasi-disparition du cancer de lestomac en Occident aux progrès
et à la connaissance de la chaîne du froid, et à la forte
diminution de la consommation de produits conservés par les moyens
traditionnels (salaison). Or, non seulement lenvironnement contribue
très largement à lapparition du cancer, mais il favorise
également sa propagation.
On peut rappeler que nos gènes sont les mêmes quil y
a des centaines de milliers dannées. Ils ont été
constitués en adéquation avec un certain environnement et une
certaine nourriture, fort différents de notre nourriture actuelle.
Trois sources nutritionnelles semblent concentrer la majorité des facteurs
pro-cancers :
Le
sucre raffiné
Les
farines blanches (y compris riz blanc, etc.)
Certaines
huiles végétales
Ces
trois sources nexistaient pas autrefois et ne contiennent aucune protéine,
ni aucun des minéraux ou acides gras oméga-3 essentiels aux
fonctions de lorganisme, mais alimentent directement la croissance du
cancer. Ainsi, de 1830 à nos jours, la consommation de sucre dun
américain moyen a été multipliée par 35 !!!
La consommation de sucre et de farine blanche provoque la libération
dinsuline, qui elle-même libère une autre molécule
(IGF) qui stimule la croissance des cellules ; linsuline et lIGF
sont également des facteurs dinflammation.
Or,
sans attendre de nouveaux médicaments, la simple réduction de
la consommation de sucres et de farines blanches provoque des effets très
rapides et souvent visibles (peau, acné). Dautre part, beaucoup
daliments préparés ont été envahis par le
fructose (sirop de maïs), qui est un véritable agent cancérigène
à lui tout seul, ne pouvant pas être absorbé par linsuline.
Les cancers du côlon, de la prostate, du pancréas, du sein et
des ovaires sont directement liés à lindice glycémique
élevé de lalimentation (provoquant des taux de fréquence
jusquà 7 fois, voire 9 fois plus élevés chez les
sujets ayant une alimentation fortement glycémique). Le pain multi-céréales
et les substituts de sucre comme le stevia, le sirop dagave seraient
conseillés mais pas le miel ou le sirop dérable.
Les fruits non sucrés peuvent être consommés à
volonté. Et le chocolat (noir) nest pas déconseillé !
Pour
les occidentaux, la malbouffe contribue fortement à la fréquence
des cancers et surtout celle des animaux (consommés sous forme de boeuf,
oeufs, lait, etc.), ceux-ci étant de moins en moins soumis au régime
naturel pour lequel ils sont faits (herbe, etc.). Il en résulte un
très gros déséquilibre entre oméga3 et oméga
6 (souvent 15 x trop fort, contre un rapport idéal de 50% / 50%). Ce
déséquilibre stimule linflammation et la croissance des
cellules. De même, une nouvelle hormone utilisée pour accroître
la production de lait, et qui se retrouve dans nos assiettes, favorise la
genèse et la prolifération des cellules cancéreuses.
Les substituts au beurre, les fameuses huiles hydrogénées, ont
également créé de gros déséquilibres
jusquà un rapport oméga3-oméga6 de 1 / 70 !
Ceux-ci sont utilisés en particulier dans les repas casher qui interdisent
certaines associations, mais aussi dans la plupart des plats préparés :
quiches, chips, etc., sans compter les épaississants, conservateurs
et stabilisateurs. Sur près de 75 000 additifs utilisés
dans lalimentation occidentale, près de 10% sont considérés
comme cancérigènes. Certes, pas aux doses où chacun de
ces éléments est absorbé, mais comment mesurer leffet
cumulatif de tous ces agents présents par dizaines dans lassiette
?
Or
il suffirait de peu pour rétablir la situation, car en insérant
seulement 5% dhuile de lin dans lalimentation des animaux, on
pourrait rééquilibrer de façon acceptable le rapport
oméga3-oméga6 des animaux (et du lait, oeufs, etc.). Dautre
part, lélevage à grande échelle danimaux
de consommation étant dévastateur pour lenvironnement
(déforestation, gaz à effet de serre, grande consommation et
pollution de leau, etc.), tout porte à diminuer la consommation
de viandes rouges, souvent imprégnées de surcroît dhormones
et de pesticides.
Et
le bio ? Des études sur des groupes témoins mangeant « bio »
ou pas ont montré des différences flagrantes : les enfants
qui ne mangent pas bio ont 4 fois plus de pesticides dans leurs urines que
les autres, ce phénomène étant directement réversible
dès quils changent dalimentation.
Deux
classes daliments
Ainsi,
il existe des aliments qui favorisent linitiation, la promotion et la
propagation de la tumeur et dautres qui les préviennent ou combattent.
Si linitiation de la tumeur dépend du terrain (gènes,
toxines, radiations), la promotion (transformation des cellules en tumeur
effective) dépend essentiellement des conditions environnantes, lalimentation
semblant prépondérante. Par exemple, les asiatiques ont autant
de micro-tumeurs que les occidentaux, mais en général celles-ci
ne se développent pas. Tout ceci avait été proclamé
par des chercheurs dès le XIXè siècle, mais leur voix
a été étouffée ou perdue dans la course aux médicaments.
Il
est clair que le régime alimentaire occidental est le régime
idéal de croissance des cancers. A linverse, bien au-delà
des minéraux, vitamines et anti-oxydants bien connus, il existe de
très nombreux composés phytochimiques, connus ou pas, utilisés
par les plantes pour se protéger des agressions, du soleil, qui constituent
de véritables mines de remèdes.
Parmi les aliments qui bloquent la propagation du cancer, on trouve le thé
vert (non fermenté, à la différence du thé noir).
Il est particulièrement efficace lorsquil est associé
au soja, notamment pour les cancers du sein et de la prostate. Le soja lui-même,
sil est consommé à des doses nutritionnelles (et non sous
forme de concentrés disoflavine) semble avoir un effet réducteur
surtout pour les cancers du sein et de la prostate. Le soja sous ses différentes
formes (tofu, miso, yaourt de soja, graines germées) serait également
efficace contre langiogenèse.
De
même, le curcuma, consommé régulièrement par les
indiens, notamment dans les plats aux curry, mais également dans la
médecine ayurvédique, est lingrédient anti-inflammatoire
le plus puissant, forçant également les cellules cancérigènes
à mourir. Il est utilisé également en Chine, au Tibet
et au Moyen Orient depuis 2000 ans. On saperçoit que bien souvent,la
sagesse ancestrale a très largement précédé la
science. Absorbé en gélules, le curcuma nest pas très
efficace, mais mélangé au poivre (comme dans le curry), sa puissance
est multipliée par 2000 ! Et lon sait quil ne produit
pas deffets secondaires grâce à 2000 ans de tradition culinaire !
Dans certains hôpitaux américains, les champignons tels que le
shitaké, le maïtaké font partie du menu dans les centres
de chimiothérapie, car ils stimulent lactivité des globules
blancs, y compris au sein de la tumeur. Sans aller si loin, la pleurote semble
stopper la prolifération des cellules (du moins en culture).
Concernant
langiogenèse, 95% des substances de laboratoires permettant darrêter
la croissance des vaisseaux sanguins se révèlent trop toxiques
sur les humains. Un chercheur canadien a toutefois découvert que les
fraises, framboises, noisettes et noix contenaient beaucoup mieux sans
effets secondaires. Ces fruits nont heureusement pas été
brevetés, mais lacide ellagique quils contiennent ont plusieurs
autres effets bénéfiques (blocage des produits toxiques extérieurs,
détoxifiant, etc.) Les cerises, myrtilles, la cannelle et le chocolat
noir provoquent également des effets très bénéfiques,
notamment les myrtilles contre le cancer du côlon.
Et
si, en 2001, lindustrie pharmaceutique sest enthousiasmée
pour le Glivec, un médicament capable de bloquer la croissance du cancer,
on peut trouver des agents similaires dans les herbes et épices (menthe,
romarin, thym, marjolaine, origan, basilic), riches en huiles essentielles
de terpène, qui bloque ou tue les tumeurs. Idem pour le persil !A
la différence des nouvelles thérapies « ciblées »
qui agissent sur une étape du mécanisme moléculaire,
les aliments cités agissent quasiment sur toutes les phases de linitiation,
de la promotion et de la propagation du cancer. La synergie des repas peut
même augmenter ces effets bénéfiques. Par expérience,
les souris soumises à un régime comprenant du sélénium,
de la vitamine C, A, et du magnésium - simultanément - échappaient
à un certain type de cancer à 90%, alors que le groupe témoin
succombait à 100%.
Lautre
bonne nouvelle, cest que lorsque lon mange les bons légumes,
même sils sont pollués aux pesticides, etc., leur effet
bénéfique semble lemporter sur leffet négatif.
En
résumé, il suffit de restaurer le vieux principe dHippocrate :
« que ton alimentation soit ton traitement, et ton traitement
ton alimentation », principe que les médecines africaines,
ayurvédiques et chinoises nont pas cessé dappliquer.
Or, les principaux manuels médicaux qui servent de référence
en Occident ne disent pas un mot de lalimentation ! Bien plus,
certains centres de traitement conventionnel du cancer recommandent carrément
aux patients de manger des pâtisseries, milk-shake, des petits gâteaux
et pain blanc, tous aliments pro-inflammatoires ! Par exemple, lauteur
note quil ny a pas une seule page, sur les 97 pages dune
brochure pour les patients, concernant les aliments favorisant larrêt
ou la régression du cancer ! Interrogés, les meilleurs
cancérologues avancent des arguments du type « si cétait
vrai, cela se saurait ! ». Leur information provient de la
faculté de médecine (études), des revues dinformation
médicales et des visiteurs médicaux, qui ne passent pas pour
des épiciers ni des importateurs de fruits et légumes.
Lauteur,
lui-même médecin, avoue quavant de sintéresser
à ce sujet après sa maladie, il en savait moins quun lecteur
moyen de Elle et privilégiait toujours comme ses collègues lapproche
médicament : un problème, un médicament, sans changer
le mode de vie. Cette « culture » est renforcée
par laction de deux lobbies : le lobby pharmaceutique et le lobby
agro-alimentaire, qui tous deux pensent avoir intérêt à
ce que rien ne change.Lauteur effectue de fréquentes synthèses
et résume les mécanismes et catégories daliments
en de nombreuses planches et dessins.
Le
mental à la rescousse
Des
expériences montrent que le stress, et plus encore la réaction
aux facteurs de stress sont un facteur majeur de résistance ou de précipitation
du cancer. Lauteur cite des cas de malades gravement atteints, condamnés
à très court terme, qui ont fait régresser leur cancer
et ont guéri définitivement à la suite dune pratique
assidue de la méditation. Ce genre dexpériences, études
et témoignages, quand bien même elles étaient présentées
par des chercheurs bon teint, étaient souvent accueillies il ny
a guère par des « Vous ne croyez pas à toutes ces
conneries ? » de la part des chercheurs « patentés ».
Dautres fustigeaient « les foutaises californiennes à
leau de rose » - avant de recourir à ces mêmes
« foutaises » et « conneries »
avec succès, une fois quils sont eux-mêmes touchés
et « condamnés » par leurs propres pairs « scientifiques ».
En 1989, un chercheur cherchant à prouver que les facteurs psychologiques
navaient aucune influence sur la maladie découvrit exactement
le contraire : un groupe de femmes plus ou moins condamnées ayant
suivi des réunions collectives de parole, etc. pendant un an avait
survécu trois fois plus longtemps quun autre groupe témoin,
à pathologie égale. A linverse, certaines études
montreraient que le fait dêtre soumis à un choc /perte
sévère multiplierait les risques de cancer par neuf ! Comme
il sagit souvent de réactivations dautres traumatismes
plus anciens, on peut contourner la difficulté simplement en retrouvant
le goût à la vie, témoin le cas cité dune
femme qui se mit à écrire un livre sur le traumatisme récent
qui lui donnait des idées suicidaires ... et reprit ainsi goût
en la vie, ce qui stabilisa ses marqueurs de cancer.
Tout
cet aspect mental est connu depuis des temps immémoriaux, comme le
remarquait Jung, dans les grandes traditions chamaniques que lon retrouve
sur tous les continents. Et ceci est corroboré par les études
récentes des neurosciences qui considèrent actuellement que
la « biologie de lesprit » comprend non seulement
le cerveau, mais également tout le système dinformations
du corps et le système immunitaire.
Lui-même
psychiatre, DSS a découvert pour lui-même les bienfaits de lEMDR
(une technique qui permet de décharger les souvenirs traumatiques),
et a commencé à lutiliser sur ses patients dont on soupçonnait
une cause psychosomatique. Il expose également ses expériences
et découvertes dans le domaine de la méditation, la récitation
du rosaire et des mantras, etc., souvent accompagnées de « mesures
scientifiques », et relate nombre dexpériences similaires
effectuées par différents thérapeutes concernant tout
ce qui peut permettre de rééquilibrer et de renforcer la force
vitale. Des études montrent que beaucoup de ces pratiques agissent
favorablement sur les facteurs du cancer, à savoir linflammation,
le système immunitaire et un meilleur contrôle du taux de sucre
dans le sang.
Bien
plus, certains patients qui ont commencé ce genre dactivité
à titre purement curatif ont non seulement guéri, mais disent
remercier le ciel davoir eu ce cancer, car leur optique sur la vie a
radicalement changé grâce à ces pratiques spirituelles
ou mentales.
Cependant,
on ne peut éloigner la mort à tous les coups, elle fait partie
intégrante ... de la vie. Lauteur donne alors beaucoup dexemples
tirés de son expérience concernant limportance de ne pas
lévacuer totalement, de savoir en parler et de se lapproprier
comme une étape où, paradoxalement, on peut apporter aux autres,
telle cette enseignante retraitée proche de la fin qui a accepté
de parler de la mort avec de jeunes étudiants en médecine, et
a retrouvé un sens dans cette activité, plus que dans les conversations
« auto-censurées » sur son état avec son
mari. Cest même parfois lacceptation de regarder cette éventualité
en face qui va déclencher un phénomène de récupération
de la force vitale. Témoin également le cas de cette femme de
36 ans dont le père était parti du foyer lorsquelle avait
6 ans, et qui, en phase terminale, a eu le courage de lui écrire :
il est venu, ils ont pu communiquer pour la première et seule fois
sur leur situation, et le père a reçu le pardon de sa fille.
Écouter le « malade » est la règle dor.
Parfois, le massage silencieux peut constituer une première porte vers
la reconstruction de la force vitale.
Bouger
le corps
Des
études montrent également que les patients pratiquant régulièrement
un sport ou une activité physique conséquente sen sortent
mieux. Lactivité physique active en effet tous les mécanismes
internes permettant de lutter contre le cancer. Entre autres, elle permet
de se débarrasser dexcès de graisse qui sont un véritable
réservoir de contaminants et produits toxiques. Cette même activité
réduit les déséquilibres hormonaux source de croissance
de certains cancers, réduit le taux de sucre dans le sang et par là
même les effets des sécrétions de linsuline et de
lIGF. Elle agit directement sur les agents responsables de linflammation
et semble jouer directement sur le système immunitaire. Daprès
certaines études, elle protège contre le stress. Contrairement
aux anciennes croyances et conseils, comme dans le cas des maladies cardiaques,
lactivité physique (choisie en fonction de laffection)
permet de se débarrasser de la fatigue, parfois extrême. Outre
certains mécanismes biologiques positifs bien identifiés, lactivité
physique (progressive, jamais excessive) permet également de chasser
les idées noires, auto-culpabilité, etc. qui sont souvent ruminées
par les patients cancéreux. Lauteur fournit même une liste
des quantités defforts, calculées en « MET »
(équivalent métabolique), recommandées pour chaque type
de cancer.
Conclusion
Lauteur
rappelle que les voies pour vaincre ou vivre la maladie sont multiples, mais
tout autant que lobservation de telle ou telle méthode, cest
aussi la faculté de lindividu de redevenir lui-même et
de faire des choix autonomes qui compte, y compris dans le choix et lapplication
des traitements. En choisissant un des angles dattaque vers plus de
conscience, la personne développera inéluctablement les autres
aspects pro-vie au sens large, pour lui-même et les autres. Chaque pas
accompli rend les suivants plus facile. Comme dernier conseil, DSS admet que
certes il ne faudrait pas susciter de faux espoirs, mais ne pas se résigner
à de faux désespoirs non plus.