CAP
LC 2008
www.coordiap.com |
|
ENQUÊTES |
|||
La face cachée de Jean-Pierre Brard Selon la dépêche AFP du 8 juin, M. Brard a témoigné dans le procès qui est actuellement fait à lEglise de Scientologie.On peut sétonner de la présence de M. Brard à la barre dun tribunal pour témoigner contre un nouveau mouvement religieux. En effet, la dépêche AFP fait mention de sa participation à 3 commissions parlementaires sur le sujet des « sectes » : - 1995, première commission parlementaire qui va être à lorigine dune « liste noire » source de nombreux cas de discrimination pour les membres des groupes ainsi mis au banc de la société. En 2005, M. Raffarin, alors Premier ministre, publiait une circulaire demandant labandon de cette liste « noire » ; - 1999, M. Brard fait partie de la commission sur les « sectes et largent », son récent échec électoral à la mairie de Montreuil a permis de découvrir que 24 ans de gestion financière « à la Jean-Pierre Brard » sont venus à bout des finances de la ville de Montreuil. Selon le site Entre guillemets : « En proie à dimportantes difficultés financières, la ville de Montreuil vient d'être placée en réseau d'alerte par le préfet de Seine Saint-Denis. C'est lun des voyants préalables à la mise sous tutelle d'une commune. Un second audit présenté par le cabinet Ernst & Young a confirmé les finances calamiteuses de la ville. » ; - En 2001, M. Brard avait apporté son soutien inconditionnel à la loi « About-Picard » dont la rapporteuse, Mme Picard, est aujourdhui présidente de lUnadfi. Cette loi avait été condamnée unanimement par la communauté internationale(1). - 2006, sous la présidence de lactuel président de la Miviludes, M. Brard fait partie de la commission sur les « sectes et les enfants ». Cette dernière commission et les dépositions faites par les membres des différents ministères auditionnés ont permis de conclure que les « sectes » étaient un « non-probléme ». Lors de cette commission, M. Leschi a affirmé les dangers que font courir ce genre de commissions parlementaires à des catégories entières de citoyens, et situé le trouble à l'ordre public dans le camp des associations et députés « anti-sectes ». Sappuyant sur des enquêtes précises sur le territoire national, et prenant les exemples des Témoins de Jéhovah et des juifs Hassidiques Loubavitch, M. Leschi a affirmé à plusieurs reprises que les prétendus problèmes avancés par les militants anti-sectes n'avaient pas de réalité visible sur le terrain. M. Brard est aussi connu pour son interprétation particulière de la loi de 1905 qui a déjà été largement condamnée par les tribunaux. M. Baubérot a décerné la médaille dor du grand bêtisier de la laïcité à M. Brard quand celui-ci a fait des descentes, en février 2005, dans des communautés évangéliques. Voici un inventaire des principales affaires concernant M. Brard et la religion. 1 - Lex maire de Montreuil condamné pour intolérance religieuse Selon la dépêche de lAFP du 18 décembre 2008, « lex-maire de Montreuil, Jean-Pierre Brard (apparenté PCF), a été condamné à 1.500 euros damende par le tribunal correctionnel de Bobigny pour avoir refusé, au nom de la défense de la laïcité, de laisser sexprimer en 2006 une élue portant une croix. » Le député le plus consulté sur ces questions de laïcité a été reconnu coupable de refus du bénéfice dun droit par chargé de mission de service public à raison de la religion (discrimination réprimée par larticle 432-7 du code pénal), après une action engagée par Patricia Vayssière, élue du Mouvement national républicain (MNR, extrême droite) à Montreuil de 2001 à 2008. Il devra en outre lui verser 5 000 euros de dommages et intérêts. La 14e chambre du tribunal considère que le député a fait une confusion entre le principe de neutralité exigé dans les services publics et la non neutralité dun conseil municipal où tout le monde doit pouvoir sexprimer. Lors de la séance du conseil municipal du 8 novembre 2006 consacrée au budget, Mme Vayssière portait au cou une croix brillante denviron 6 cm sur un pull noir. Je prierai Mme Vayssière de faire disparaître toute forme dexhibitionnisme religieux provocateur, qui est une violation de la laïcité, avait dit M. Brard en privant ensuite lélue de micro malgré ses protestations véhémentes. Se présentant comme laïc convaincu mais pas laïcard, lex-maire avait expliqué le 20 novembre 2008 au tribunal avoir voulu garantir la neutralité de son assemblée. Il a invoqué lesprit des lois, et notamment celle sur la laïcité de mars 2004 interdisant dans les écoles les signes religieux ostensibles. Pour le procureur Rémi Chaise, qui avait requis sa condamnation à un stage de citoyenneté, lélu sest laissé aller à donner à ses convictions personnelles une portée quelles ne pouvaient avoir au regard de la loi et a privé sa concitoyenne de lexercice de sa liberté religieuse. 2 - Juillet 2006 : interdiction dune réunion dévangélistes à Montreuil Le 1er juillet 2006, cest une réunion dévangélisation qui est interdite par un arrêté municipal de M. Brard. Laffaire avait commencé au mois de juin par une distribution de tracts dans les rues de Montreuil. Une organisation évangélique, installée en France depuis 60 ans, distribuait des tracts y présentant le message de lÉvangile et enseignait aux enfants le respect dû aux autorités. Deux jours après cette distribution, lex-maire prenait des mesures et interdisait la réunion qui devait avoir lieu le 1er juillet. 3 - Février 2006 : descente dans les églises évangéliques de Montreuil Le 6 février 2006, M. Brard faisait irruption, durant le service religieux, dans une paroisse évangélique de la ville de Montreuil. A lépoque, lex-maire avait déclaré quil ne sagissait que dun contrôle de sécurité. Laffaire avait scandalisé la Fédération protestante et M. De Clermont déclarait « le protestantisme évangélique et l'islam sont aujourd'hui victimes de la même volonté d'un certain nombre de responsables politiques d'avoir en face d'eux du religieusement correct. Le protestantisme apprécie d'être dans un pays où la liberté des cultes est globalement respectée, mais des menaces pèsent aujourd'hui ponctuellement sur cette liberté ». M. Baubérot écrivait sur son blog concernant cette affaire : « Depuis le maréchal de Mac-Mahon et la crise du 16 mai sous la troisième République c'est, à ma connaissance, la première fois en France que des cultes sont ainsi troublés par un représentant de la puissance publique. Et les Haïtiens qui ont dû arrêter de prier ont déclaré que cela leur rappelait, de façon douloureuse, des brimades qu'ils avaient subies à Haïti, alors qu'ils croyaient pouvoir, en France, être à l'abri grâce aux règles de la démocratie. » 4 - Condamnation le 1er juillet 2005 par le TA de Cergy-Pontoise La Sarl Jasmeen avait organisé les 3 et 10 octobre 2004 à lEspace Royal de Montreuil un défilé afin de présenter sa collection de tenues à destination des femmes musulmanes. Lex-maire avait alors pris un arrêté municipal le 29 septembre 2004 pour empêcher la tenue de ce défilé. Le 1er juillet 2005, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise avait annulé larrêté municipal de M. Brard interdisant le défilé de « prêt-à-porter des femmes musulmanes » organisé par la Sarl Jasmeen. En plus de cette annulation, M. Brard avait été condamné au versement de 750 euros au titre des frais exposés par cette société. 5 - 1er juillet 2004 : Condamnation pour diffamation envers le mouvement du Mandarom Journal
de 19 heures du 5 septembre 2001 - plainte en justice déposée
concernant les propos diffamatoires de M. Brard sur l'argent du Mandarom. Amnistie
(loi du 6 août 2002), la cour dappel de Paris renvoie l'affaire
en correctionnelle Jean Pierre Brard fait appel et se désiste de son appel le 1er juillet 2004. Ainsi, le jugement est devenu définitif : condamnation pour diffamation, à verser 1 € de dommages et intérêts + 1 500 € pour frais de procédure. 6 - 18 décembre 2002 : Condamnation pour diffamation envers les Témoins de Jéhovah La cour dappel de Versailles a condamné le 18 décembre 2002 pour diffamation Jean-Pierre Brard, ancien vice-président de la « commission denquête parlementaire sur les sectes ». Le député-maire de Montreuil et le directeur de publication du mensuel qui avait publié ses déclarations ont été condamnés à verser plus de 4 000 euros à la fédération chrétienne des Témoins de Jéhovah de France au titre des dommages intérêts et des frais de justice. Dans son arrêt, la cour dappel a estimé que « le bénéfice de la bonne foi ne saurait être valablement accordé à Jean-Pierre Brard qui, outre labsence de mesure dans lexpression, na cherché à aucun moment à sen tenir de près aux conclusions des rapports denquête. (1) Extraits
du rapport 2001 de la Fédération Internationale d'Helsinki Déclaration
de 50 Parlementaires du Conseil de l'Europe Recommandation
1412 du Conseil de l'Europe Résolution
: 62/154 « La lutte contre la diffamation des religions » Washington
exprime sa préoccupation Sommaire des enquête
CAPLC -
CAP pour la Liberté de Conscience - Liberté de Religion - Liberté de Conviction |