On
décèle le plus souvent dans l'appréhension envers les nouvelles voies
spirituelles ou philosophiques une idéologie manichéenne qui rejette
d'avance tout ce qui remet en question ses certitudes, plaquant des
schémas préétablis sans se risquer à une comparaison critique entre
ce qu'elle accepte et ce qu'elle refuse.
Un
numéro spécial du Nouvel Observateur consacré au Bouddhisme (Avril-Juin
2003) montre combien cette spiritualité " orientale ", qui semble aujourd'hui
parée de nombreuses vertus aux yeux des occidentaux, a été rejetée lorsqu'elle
fut " découverte " vers 1830 et qu'on inventa alors le terme de " bouddhisme
".
Considérée comme une sorte d'Eglise du Néant, elle représenta vite un
véritable cauchemar pour les philosophes de l'époque, considérée par
certains comme un ancêtre religieux du nihilisme anarchiste. Aujourd'hui
encore, 150 ans après, les occidentaux projettent sur lui toutes sortes
d'idées ou d'attentes, en bien ou en mal.
On
peut alors mieux comprendre que d'autres voies spirituelles plus récentes
sont encore confrontées à un rejet par ignorance. Il est urgent d'injecter
un peu d'intelligence et de compréhension dans ce débat. A ce titre,
le travail des sciences humaines qui vont enquêter et observer la réalité
sur le terrain est précieux. Souhaitons que ces travaux se développent
et surtout que leurs conclusions puissent se faire entendre dans un
climat français encore très frileux.
Le président
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