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ÉDITORIAL

Santé : le conflit d’intérêt fondateur
par Paul Vinel
CAP Liberté de Conscience - juin 2013

 

En 1923 Jules Romain écrivait « Le Docteur Knock, ou le triomphe de la médecine », pièce de théâtre mettant en scène le Dr Knock, médecin pervers avide d’argent et de pouvoir. A son prédécesseur, le Dr Parpalaid, le Dr Knock explique sa conception financièrement très intéressée de la médecine : « Mon cher confrère, j’ai le sentiment que vous avez gâché là-haut, une situation magnifique, et, pour parler votre style, fait laborieusement pousser des chardons là où voulait croître un verger plantureux. C’est couvert d’or que vous deviez repartir, les fesses calées sur un matelas d’obligations ; vous, madame, avec trois rangs de perles au cou, tous deux à l’intérieur d’une étincelante limousine ». A la fin de la pièce il aura atteint son objectif, manipuler à sa guise tous les habitants d’un village et les convaincre qu’ils étaient des malades qui s’ignoraient.

Se pourrait-il que cette œuvre de fiction décrive une réalité actuelle ? La réponse est oui sans l’ombre d’un doute ! Nous vivons dans une société régie par la doxa de la médecine officielle allopathique, doxa qui dit que nous sommes tous des malades en puissance et que seul la médecine allopathique a la capacité de nous guérir ; et tout individu qui s’en écarte est immédiatement marginalisé. Les preuves abondent pour démontrer cette réalité. Ainsi les bénéfices des fabricants de médicaments qui dépassent souvent les 20% : des chiffres indécents dans une société en crise, et qui laissent supposer des actes de corruption. Ainsi le livre du Dr. Sauveur Boukris, « La fabrique de malades : ces maladies qu'on nous invente », et qui montre comment médecins et malades sont manipulés grâce à la peur, comment nos vies sont médicalisées pour pratiquer davantage d'examens biologiques, de radiographies et nous faire consommer toujours plus de médicaments. Ainsi le Pr. Philippe Even qui a déclaré « pour maintenir ses ventes l’industrie pharmaceutique a trouvé plus simple d’inventer des maladies qui n’existent pas, et pour lesquelles des médicaments sans aucune efficacité, mais cela n’a pas d’importance puisque les soi-disant malades ne sont pas malades. » Cependant cette médicalisation abusive n’est pas sans danger : le 27 mai 2013 le docteur Bernard Bégaud, entendu comme témoin à Nanterre dans le procès du Mediator, a déclaré « il y a chaque année 18.000 morts directement liés à la prise de médicaments. Parmi eux, beaucoup de cas sont inévitables, mais un tiers de ces décès correspondent à des prescriptions qui ne sont pas justifiées ». En comparaison, le nombre de tués sur les routes en 2012 a été de 3645.

Et qui est responsable de cette situation ? Le Dr. Knock étant l’archétype de cette dérive médicale, serait-ce les médecins prescripteurs ? Non au vu des informations disponibles. Insuffisamment formés en pharmacologie, leur honnêteté et leur compétence médicale ne seraient cependant pas en cause. Ils font surtout l’objet d’une surveillance étroite par le Conseil de l’Ordre des Médecins : selon la journaliste Sylvie Simon, un seul mail suffirait à obtenir la radiation d’un médecin, surtout si ce courrier dénonce des pratiques « sectaires », ou simplement « non éprouvées par la science ». Il faut juste regretter que ces médecins ne se révoltent pas contre un système médical déshumanisé fait de protocoles standardisés et sans égard pour les malades.

Les responsables unanimement désignés de cette situation sont les fabricants de médicaments. Ceux-ci sont accusés pêle-mêle de fausser les essais sur les médicaments, de négliger la recherche au profit du marketing, d’inventer des maladies imaginaires, d’avoir tissé un réseau de lobbyistes pour infiltrer les cercles de pouvoir. Les scandales récents du Médiator et des prothèses mammaires PIP en sont des illustrations exemplaires. Autre démonstration des liens étroits entre le monde politique et le secteur pharmaceutique, l'ancien ministre du budget, Jérôme Cahuzac, avait de 1993 à 1997 travaillé comme consultant pour l'industrie pharmaceutique par le biais de son cabinet Cahuzac Conseil: il avait fait du "conseil en lobbying" et de "l'exploitation de brevets" !

Mais toutes ces raisons, pour valables qu’elles soient, ne suffissent pas à expliquer la situation présente. Elles ne sont elles-mêmes que des conséquences et non la cause première. Celle-ci est à chercher dans la structure même du soit disant système de santé, en fait un système de maladie. Pour découvrir cette cause première, constatons simplement que les intervenants du système médical sont tous sans exception rémunérés à l’acte. Ainsi en est-il des médecins, infirmiers et services hospitaliers. Ainsi en est-il des pharmaciens et des fabricants de médicaments. Si par miracle la maladie disparaissait, toutes ces personnes se retrouveraient du jour au lendemain sans revenu aucun et seraient condamnés à disparaitre. Il est dès lors logique que le système médical actuel se sente obligé de fabriquer artificiellement des malades et des maladies : il en va de sa survie.

Face à un tel système, le malade est démuni, affaibli par la peur de la maladie et de la mort et sans les connaissances nécessaires pour apporter la controverse ! Voilà le conflit d’intérêt fondateur : un système médical qui a besoin de la maladie pour exister face à des citoyens qui ont droit à la santé. Et pas de contre pouvoir efficace pour aider ceux-ci à exercer ce droit fondamental en leur apportant les connaissances médicales nécessaires !


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