Coordination des Associations & Particuliers pour la Liberté de Conscience
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Dérives sectaires et Droit Humain

Le 6 novembre 2010, l’obédience maçonnique le Droit humain(1) organisait une conférence sur les sectes. Les actes du colloque publiés par cette obédience permettent de faire un retour sur cette conférence et aussi de souligner comment certains passages des actes ont étaient arrangés.

À la page 10 des actes du colloque(2) nous pouvons lire la question de M. François Bayard qui est présenté comme « membre d'une association internationale de lutte contre les dérives sectaires ». En fait, M. Bayard est membre du groupe « anonymous » et s’est présenté comme tel lors du colloque. Est-ce que les dirigeants du Droit humain auraient des scrupules à cautionner un mouvement de cyber-terrorisme plusieurs fois condamné aux États-Unis ?

À la suite de la page 23, nous pouvons lire le discours de M. Contremoulin, M. Secte du GODF et aussi le compagnon de Mme Picard, présidente de l’Unadfi qui était aussi présente lors de ce colloque.

Dans ce discours nous pouvons lire la déclaration suivante : « j’adresse mes vifs remerciements au courage de notre ami des Anonymes, à la fois par le travail conséquent qu’ils mènent, travail de veille et d’action, ce qui suppose un certain courage quand on sait que l’une des spécialités des organismes à caractère sectaire est l’action juridique. »

Qui est cet ami des « Anonymes » ? C’est M. Bayard qui est présenté par le Droit Humain comme : « membre d'une association internationale de lutte contre les dérives sectaires ».

Et pour finir son intervention M. Contremoulin n’oublie pas de qui il est le compagnon et déclare : « J’insiste sur le fait que ces associations sont en grandes difficultés financières du fait d’une certaine démission des pouvoirs publics et que chaque fois que nous avons la possibilité de les aider par exemple en s’abonnant à leurs revues on fait une bonne action. » Un appel auquel Mme Picard (présidente de l’Unadfi) ne sera pas insensible. Il faut quand même rappeler que l’Unadfi ainsi que les autres associations « antisectes » vivent à 90 % des fonds publics.

L’intervention de M. Vivien, ancien président du Cccm et de la Mils est aussi surprenante. En effet, M. Vivien déclare : « La Russie, par exemple, s'est dotée d'une législation qui, dans son article premier, conviendrait très bien à un Français puisque la liberté de conscience et la liberté religieuse y sont affirmées. Mais après ce premier article, tout change. Des privilèges sont réservés à quatre confessions considérées comme historiques et, à ce titre, reconnues : l'orthodoxie, l'islam, le bouddhisme et la religion juive. Pour les autres, elles doivent montrer patte blanche, c'est-à-dire s'organiser dans une semi-illégalité, pour pouvoir, après de longues années de tolérance surveillée, solliciter des pouvoirs publics une autorisation d'existence de plein droit. Ces restrictions abusives valent également pour les associations dont la vocation est philosophique, ce qui explique les difficultés auxquelles se heurtent les différentes obédiences maçonniques. Il y a donc, en réalité, en substitution à l'idéologie dite marxiste-léniniste, un retour à l'orthodoxie, majoritaire dans la Fédération de Russie. »

M. Vivien s’inquiète d’un retour à l’orthodoxie qui serait un vecteur de discrimination pour les obédiences maçonniques et les nouveaux mouvements religieux. Par contre, quand il était président de la Mils, M. Vivien n’a jamais dénoncé le retour à l’orthodoxie comme en 1999 quand il est parti en Roumanie pour faire la promotion de l’action de la Mils et qu’il a été reçu par les autorités orthodoxes. De la même façon M. Vivien oublie son voyage en Chine relaté dans le journal du Cccm Regard sur et comment il avait fait plaisir au gouvernement chinois en publiant leur propagande anti-Falong Gong (3), et se vanter que « la France est souvent citée en exemple en raison de l’ampleur et de la cohérence des mesures prises pour répondre à la menace sectaire ».De la même façon, M. Vivien ne s’inquiète pas que la Fecris, fédération dont le président faisait partie de son voyage en Chine, a pour vice-président, aujourd’hui, Alexander Dvorking qui est un représentant de l’Église orthodoxe russe. **

En conclusion, ce colloque sur les sectes organisé par le Droit Humain montre à quel point les acteurs de la lutte « antisectes » en France misent sur la désinformation pour continuer leur combat pour une laïcité exclusive et dogmatique.

(1) http://www.omnium-des-libertes.com/2011/06/conference-au-droit-humain/

(2) actes du colloque du 6 novembre 2010

(3)http://www.coordiap.com/edu07.htm


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